
Gerard CLEMENT Page du 12 AU 19 AVRIL 2015 16232.doc01/07/2017 
 CENTRE RHONE –ALPES D’INGENERIE SOCIALE SOLIDAIRE & TERRITORIALE
  REVUE DE PRESSE
Du 12 AU 19 AVRIL 2015
Rapport du CESE 2014 sur l’état de la France : des pistes pour redresser notre pays
LA CONSOMMATION DES MÉNAGES, MAIS SURTOUT L'EXPORT À L'ORIGINE DE LA REPRISE ÉCONOMIQUE EN RHÔNE-ALPES
UN INVESTISSEMENT DE 55 MILLIONS D'EUROS : LE FAC-SIMILÉ DE LA GROTTE CHAUVET OUVRE SES PORTES AU GRAND PUBLIC LE 25 AVRIL
LE CICE : 80 000 ENTREPRISES CONCERNÉES EN RHÔNE-ALPES POUR 570 MILLIONS D'EUROS D'APPORT DE TRÉSORERIE
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 Rapport du CESE 2014 sur l’état de la France : des pistes pour redresser notre pays
samedi 11 avril 2015
Son avis adopté fin décembre 2014 met en lumière de nombreuses pistes d’action ou de réflexion pour redresser notre pays. Basé pour partie sur des sondages d’opinion des Français, il pourrait paraître pessimiste. Néanmoins, les axes de propositions du CESE présentés à la fin de ce rapport contredisent cette première vue.
Les pistes sont rassemblées en plusieurs points :
1.Redonner confiance en l’avenir via l’action économique Adapter le cadre de retour à l’équilibre des comptes publics à la situation de déflation européenne comme l’a récemment obtenu le gouvernement français. Le rapport propose aussi de compléter les objectifs de la Banque centrale européenne en y alignant les objectifs d’emploi et croissance sur ceux de lutte contre l’inflation. Mettre en avant l’effet positif de certaines dépenses publiques alors que celles-ci sont largement décriées aujourd’hui, notamment en termes d’investissement dans les infrastructures de transport, les laboratoires d’excellence, la formation, la réindustrialisation de notre pays, la prévention des risques, la définition d’une politique de recherche et développement… « Une prise de conscience collective sur l’effet de levier de la demande publique, source d’investissements structurels, est nécessaire ».
2.Eviter le délitement de notre société Développer la formation en alternance pour augmenter le niveau de qualification des actifs et faire entrer de nouvelles personnes dans l’emploi. Lutter contre le travail précaire et évaluer l’impact des politiques de baisses de cotisations sociales sur la négociation collective et sur l’emploi.
3.Réduire les inégalités Favoriser le retour au consentement à l’impôt, malgré le ras-le-bol fiscal, le taux de prélèvements est de 45% (3e position en Europe) en diminuant les impôts proportionnels comme la TVA au profit d’un impôt sur le revenu davantage progressif et de la fiscalité écologique. Le CESE demande aussi de lutter contre le dumping fiscal et social intra européen. Lutter contre l’échec scolaire et investir massivement dans l’accueil de la petite enfance (crèches, maternelles) ; et renforcer l’apprentissage des savoirs fondamentaux à l’école primaire.
4.Promouvoir un nouveau modèle de développement plus fédérateur et durableValoriser les secteurs exportateurs comme le luxe, l’aérospatial et l’agro-alimentaire tout en favorisant l’émergence des nouvelles formes d’économie : circulaire, numérique, sociale et solidaire, collaborative… Promouvoir un modèle qui préserve l’environnement en développant les comportements éco-responsables des acteurs économiques, en intégrant les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans les projets d’investissement.
Développer un modèle social qui place les capacités humaines comme le principal moteur du développement durable.
L’affirmation de ces objectifs est intéressante à connaître quand on sait que le Cese est l’assemblée multipartenariale où le patronat et les syndicats constituent deux collèges de poids. Elle reprend également les conclusions du dialogue économique entre les partenaires sociaux sur les secteurs à privilégier pour la croissance de notre pays.

Plus d’infos :
LA CONSOMMATION DES MÉNAGES, MAIS SURTOUT L'EXPORT À L'ORIGINE DE LA REPRISE ÉCONOMIQUE EN RHÔNE-ALPES
Dominique Largeron
Première région industrielle de France, Rhône-Alpes est au premier rang pour bénéficier de la baisse de l'euro vis-à-vis du dollar et de nombreuses autres monnaies. Résultat : l'export redémarre vivement, accompagné par la consommation des ménages. En revanche, l'investissement des entreprises patine toujours...
Evolution du montant des exportations (sources : Douanes)
« C'est sans aucun doute la conférence de presse la plus optimiste depuis bien longtemps.. ! » En prologue à la présentation de conjoncture économique, Pascal Oger, directeur régional de l'Insee Rhône-Alpes n'a pu éviter ce commentaire accompagné d'un large sourire.
Même si l'on n'assiste pas à une reprise débridée, les faits sont désormais là : en Rhône-Alpes, l'activité est bien orientée. Et sauf accident, elle devrait continuer à l'être et même s'amplifier. Et l'Insee d'annoncer une croissance qui pourrait s'établit au niveau national à 1,1 % dès la mi-2015.
Une croissance du PIB français de + 1,1 % à la mi-2015
Autre fait saillant : cette reprise générale sensible dans l'Hexagone est encore plus visible en Rhône-Alpes. Du fait du poids important de sa base industrielle qui pèse près de 25 % de son Produit Intérieur Brut, traditionnellement, les phases de reprise économique y sont plus fortes qu'ailleurs. Et c'est bien le scénario qui semble se dérouler
Cette reprise qui devrait s'afficher à + 0,4 % du PIB au 1er trimestre 2015 est en Rhône-Alpes comme dans l'Hexagone tirée par la consommation des ménages. Le ralentissement de l'inflation qui devrait être proche de zéro cette année et la baisse du prix du baril de pétrole ont permis une hausse du pouvoir d'achat qui permet de maintenir la consommation des ménages : + 0,6 % au 1er trimestre et + 0,3 % au 2ème.
Mais le moteur de cette accélération rhônalpine est l'exportation qui, enfin, repart. Pas sur les chapeaux de roues, mais nettement. La principale raison : la baisse de l'euro vis à vis du dollar, mais pas seulement, également à l'égard de nombreuses autres monnaies.
Ainsi, les exportations rhônalpines ont augmenté de 3,3 % au quatrième trimestre 2014, à hauteur de 11,8 milliards d'euros. Elles dépassent même de 4 %, le niveau du quatrième trimestre 2013 (+ 2,6 % seulement au niveau national).
Progression de 3,2 % des exportations vers l'Union Européenne
Les exportations vers l'Union Européenne progressent de 3,2 % alors qu'elles avaient baissé de 3,5 % en 2013.
Et elles limitent la casse hors Union Européennes. Une vraie Bérézina : en 2013, elles avaient reculé de – 7,9 %. Cette fois, la baisse est limitée à 3,4 %.
Ce sont les matériels de transports qui tirent ces ventes à l'international (+ 5,9 %), suivies des exportations d'équipements mécaniques, matériel électrique, électronique et informatique (+ 2,2 %).
L'euro restant stabilisé à un bas niveau, tout laisse à baisser que ces bonnes performances en matière d'export vont perdurer.
Heureusement d'ailleurs car le troisième moteur traditionnel de la croissance, après la consommation des ménages et l'export, en l'occurrence, l'investissement des entreprises reste atone dans l'industrie, il est en baisse dans la construction et en légère hausse dans les services.
Logique d'ailleurs : le taux d'utilisation des capacités de production au sein des entreprises s'établit à 77,6 %. On estime qu'en général, il faut qu'il monte à 86 % pour que se produisent des goulots d'étranglement provoquant un regain nécessaire et indispensable des investissements.
Il reste également à voir si les mesures prises récemment par le gouvernement en faveur de l'investissement porteront rapidement leurs fruits.
Un recul de 40 % des plans sociaux dans les entreprises
Mais comme les taux de marge des entreprises, grâce à cette reprise et au CICE, les sinistres économiques, encore nombreux en 2013 et début 2014, tendent à se raréfier, malgré quelques dossiers lourds à l'instar par exemple de Mory-Ducros.
Ainsi, au cours du premier trimestre 2015, l 100 emplois seulement ont été concernés par des plans de sauvegarde de l'emploi, dans les entreprises employant au moins 50 salariés, contre 1 850 en cours du 1er trimestre 2014, soit un recul de près de 40 %.
Autre signal intéressant : l'emploi intérimaire, un indicateur avancé, se redresse. Le secteur de l'intérim a gagné 3 300 emplois au quatrième trimestre 2014, soit + 5,3 %.
De là à dire que nous sommes entrés dans le meilleur des mondes économiques possibles, il y a encore un grand pas que nous ne saurions franchir. Si le Bâtiment tend à repartir, les Travaux Publics n'ont, eux, jamais autant soufferts.
Autre constat pour l'instant navrant : cette reprise s'opère sans diminution du chômage, mais simplement son ralentissement. Si l'économie rhônalpine va créer des emplois cette année, ils seront insuffisants pour inverser la courbe car la population active notamment suite au recul de l'âge des départs à la retraite, continue de croître. Seule satisfaction : d'ici la fin de l'année, le chômage devrait commencer à se stabiliser...
Publiée le 09 avril 2015 par LARGERON Dominique. UN INVESTISSEMENT DE 55 MILLIONS D'EUROS : LE FAC-SIMILÉ DE LA GROTTE CHAUVET OUVRE SES PORTES AU GRAND PUBLIC LE 25 AVRIL
Le fac-similé de la grotte Chauvet qui vient d'être inauguré par François Hollande pourrait bien devenir l'attraction en site fermé, n°1 de Rhône-Alpes. Quatre cent mille visiteurs sont escomptés chaque année. L'investissement réalisé (55 millions d'euros) devrait se retrouver assez vite dans les retombées touristiques attendues.
Lors des travaux de reconstitution (photo DRAC Rhône-Alpes)
Inaugurée par François Hollande vendredi 10 avril, la plus grande réplique de grotte au monde ouvrira ses portes au grand public le 25 avril en Ardèche.
Jamais une grotte ornée n’a été restituée dans de telles proportions et avec une telle perfection.
Pour réussir cette gageure, un « best of » des 8 500 m² de galeries de la grotte Chauvet rebaptisée « Caverne du Pont d'Arc » a été soigneusement sélectionné et compacté dans une rotonde de 3 000 m².
De la grande fresque des lions au crâne d’ours posé sur un rocher, en passant par de fabuleuses concrétions géologiques, rien n’a été oublié afin de bluffer les visiteurs du monde entier : on a fait appel à des techniques scénographiques jamais mises en œuvre à cette échelle.
La température, l’humidité, le silence, jusqu'aux odeurs de la caverne… tout a été reconstitué.
55 millions d'euros d'investissements
Cette recherche de la perfection vis-à-vis du modèle original a un prix : 55 millions d'investissements, assurés pour la plus grosse part, à parité par le Conseil régional Rhône-Alpes et le Conseil Général d'Ardèche : 14,7 millions d'euros chacun. L'Etat a mis 12,2 millions d'euros au pot, l'Union Européenne, 10 millions et le gestionnaire du site, la société Kléber Rossillon : 3,2 millions d'euros.
L'objectif affiché est d'attirer 400 000 visiteurs par an dans cette partie de l'Ardèche, ce qui, si ces chiffres se confirment ferait de ce nouvel équipement touristique, hors musées, l'attraction n°1 de Rhône-Alpes, en site fermé, devant la Ferme aux crocodiles de la Drôme (300 000 visiteurs en 2014) et l'Institut Lumière à Lyon (270 000).
Tous styles de sites confondus, on serait tout de même loin derrière l'Aiguille du Midi et son téléphérique chamoniard (près de 800 000 visiteurs par an).
On estime que ce nouveau site devait injecter de 15 à 20 millions d'euros de consommation touristique nouvelle dans l'économie ardéchoise.
Un centre d'interprétation et une version numérique
Deux autres équipements vont compléter ce site.
Le premier, tout proche est constitué par un centre d’interprétation, dans la « Galerie de l’Aurignacien ». Il complétera la visite pour mieux comprendre l’art pariétal et nos ancêtres.
Il a été confié à l’agence Tempora (Bruxelles).

Le site découverte qui complète le fac-similé de la grotte Chauvet (Photo DR)
Le parcours débute avec la salle de projection d'un film spectaculaire qui plonge le visiteur dans une scène de l’époque aurignacienne où l’on retrouve le décor du Pont d’Arc, ses animaux, la grotte et ses peintures.
A l’issue de la projection, les doubles portes situées sous l’écran s’ouvrent sur un parcours immersif au milieu de rhinocéros laineux, mammouths primigenius, mégacéros et autres bisons des steppes.
Des scènes de la vie quotidienne et d’ornementation d’une paroi rocheuse complètent la découverte. L'art pariétal, art des origines constitue une bonne part de cette visite-découverte.
Un clone numérique
Enfin, un clone numérique de cette grotte est en projet. Tel est du moins le souhait du département de l’Ardèche et la Région Rhône-Alpes.
Ce devrait être une version numérique 3 D. Un million d’euros est déjà programmé par les collectivités pour lancer un site virtuel qui devrait aussi concourir au succès du fac-similé de la grotte Chauvet en donnant envie de le voir grandeur nature.
Les données existent déjà. Le cabinet grenoblois Perazio Engineering a numérisé les 8 500 m2 de la grotte. Pas moins de 16 milliards de points ont été enregistrés et stockés sur disque dur.
Quelque soit la technique, on n'ignorera plus le moindre centimètre carré de ce site ignoré des hommes pendant seize mille ans, avant de bénéficier d'une exposition hors norme...
Publiée le 12 avril 2015 par LARGERON Dominique. |