L’équilibre sur le marché concurrentiel








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B) La construction de la courbe d’offre et le surplus du producteur

1) Qu’est-ce qu’une courbe d’offre ?



La courbe d’offre représente la quantité de biens qu’un producteur est disposé à vendre pour un certain prix, toutes choses égales par ailleurs. Le prix apparaît sur l’axe des ordonnées (prix que les vendeurs reçoivent pour chaque unité vendue, quand ils offrent une quantité donnée) ; l’axe des abscisses représente la quantité offerte totale. On peut écrire cette relation sous la forme d’une équation : QO = QO(P), ou la représenter graphiquement.
La courbe d’offre est de pente positive : plus le prix est élevé, plus les entreprises vont produire et vendre. Ex : un prix plus élevé peut inciter les entreprises à augmenter leur production en embauchant des travailleurs supplémentaire ou offrant des heures supplémentaires aux travailleurs en poste. Elles peuvent aussi augmenter leur production en agrandissant la taille de leur usine. Un prix plus élevé peut aussi attirer de nouvelles entreprises sur le marché.


2) La construction de la courbe d’offre



De l’équilibre du producteur à la courbe d’offre individuelle

Figure n°7. La maximisation du profit à court terme


En concurrence pure et parfaite, chaque entreprise se trouve en situation de price taker (= preneuse de prix). En effet, chaque entreprise ne vend qu’une petite fraction de la production totale du secteur si bien que la quantité offerte par l’entreprise n’aura aucun effet sur le prix de marché du produit. Même si elle se retirait du marché, la quantité offerte ne diminuerait pas suffisamment pour modifier l’équilibre offre-demande. Le prix de marché est déterminé par les courbes d’offre et de demande du secteur. L’entreprise preneuse de prix sait que ses décisions n’auront aucun effet sur le prix de marché.
Parce qu’elle est preneuse de prix, la recette marginale (Rm) de l’entreprise est égale au prix du marché (p). De plus, la recette moyenne (RM) est égale à la recette marginale (Rm). En CPP, on obtient donc pour une quantité produite q :
Rm (q) = RM (q) = p
Graphiquement, chaque producteur, en situation de price taker, fait face à une courbe de demande horizontale d correspondant à niveau de prix du marché p. à laquelle fait face chaque entreprise concurrentielle est donnée par une droite horizontale. Ce niveau de prix p est alors égal à la recette marginale Rm et au niveau de recette moyenne de l’entreprise RM.
La courbe de demande du marché D indique les quantités achetées par l’ensemble des consommateurs pour un niveau de prix p. Cette courbe D a une pente négative, car ils achèteront une plus grande quantité du bien considéré, si son prix baisse.

Figure n°8. La courbe de demande pour une entreprise concurrentielle


Figure n°9. L’équilibre du producteur
connecteur droit avec flèche 24599
Coût
forme libre 24601 forme libre 24602
Quantité produite
connecteur droit avec flèche 24606 connecteur droit 24607 rectangle 19456 connecteur droit 19457
Profit


Coût marginal


Prix de vente

Coût moyen


Intéressons-nous désormais au passage de l’équilibre du producteur à la construction de la courbe d’offre du producteur. Pour ce faire, il faut non seulement prendre en compte le coût marginal et le prix de vente pour déterminer l’équilibre du producteur, mais il faut également intégrer le coût moyen. En effet, l’entreprise n’a intérêt à produire que si le prix de vente est supérieur au coût moyen car à cette condition qu’elle peut réaliser un profit. A l’inverse, si le prix de vente est inférieur au coût moyen, elle engrange des pertes. D’autre part, le producteur n’a aucun intérêt à arrêter sa production avant que la courbe de coût marginal ne coupe la courbe de coût moyen. En effet, tant que le coût marginal est inférieur au coût moyen, ce dernier diminue ; l’entreprise a donc tout intérêt à augmenter son volume de production car à chaque nouveau bien produit, le coût unitaire d’un bien baisse. A l’inverse, lorsque le coût marginal devient supérieur au coût moyen, ce dernier augmente ; l’entreprise stoppe son niveau de production là où le prix de vente est égal au coût marginal.

F
Coût/Prix
igure n°10. De l’équilibre du producteur à la courbe d’offre individuelle à court terme

connecteur droit avec flèche 24578


connecteur droit 24580connecteur droit 24597


L’offreur ne produit pas L’offreur produit

connecteur droit avec flèche 24586connecteur droit avec flèche 19461


Coût marginal = Courbe d’offre à partir de Q1


connecteur droit 29
Prix de vente
forme libre 24581
P2
connecteur droit 19462 forme libre 19472


Coût moyen
forme libre 24584
connecteur droit 24591connecteur droit 24594
P1

Quantité produite
connecteur droit avec flèche 28

Q1

Q2

La courbe d’offre d’une entreprise est donc croissante : un accroissement du prix de marché incite les entreprises à augmenter leur production et augmente le profit de l’entreprise.

De la courbe d’offre individuelle du producteur à la courbe d’offre de la branche à court terme
Jusqu’ici, nous avons présenté la courbe de l’offre pour un seul consommateur, nous allons maintenant voir la courbe d’offre de la branche qui correspond à la somme des quantités produites par chaque entreprise séparément. La courbe d’offre de la branche peut être obtenue en additionnant les courbes d’offres de chaque entreprise.
Prenons l’exemple d’un marché où trois entreprises aux coûts de production différents assureraient l’intégralité de la production. Bien entendu, la courbe d’offre de chaque entreprise correspond la portion de la courbe de coût marginal située au-dessus de la courbe de coût variable moyen est tracée. Graphiquement, on peut lire que :

  • Pour tout prix inférieur à P1, la branche ne produira rien puisque P1 est le minimum du coût variable moyen pour l’entreprise qui a les coûts les plus faibles ;

  • Entre P1 et P2, seule l’entreprise 3 produira : la courbe d’offre sera donc identique à cette portion de la courbe de coût marginal de l’entreprise 3 ;

  • Au prix P2, l’offre de la branche sera égale à la somme des quantités produites par les trois entreprises : 2 + 5 + 8 = 15 unités ;

  • Au prix P3, la branche produit 21 unités (4 + 7 + 10). La courbe d’offre de la branche est croissante, mais elle a un coude au prix P2, le prix le plus bas pour lequel les trois entreprises produisent. Lorsqu’il y a un grand nombre d’entreprises, le coude devient négligeable.


Figure n°11. De la courbe d’offre individuelle à la courbe de branche à court terme


La courbe d’offre individuelle du producteur à long terme
À court terme, il y a au moins un facteur de production fixe. En fonction du temps disponible, cela peut limiter la capacité de l’entreprise à adapter son processus de production à de nouveaux développements technologiques ou à augmenter ou réduire son échelle de production si les conditions économiques évoluent. À long terme, au contraire, l’entreprise peut faire varier tous ses facteurs, y compris la taille de son usine. Elle peut décider de la fermer (c’est-à-dire de quitter la branche) ou bien de produire un bien pour la première fois (c’est-à-dire d’entrer dans une branche), deux hypothèses de la concurrence pure et parfaite (sur lesquelles nous reviendrons). Dans ces conditions, l’entreprise peut tenter d’améliorer ses rendements (sa productivité) en développant ses capacités de production. Une des possibilités consiste à augmenter l’ensemble des facteurs de production dans les mêmes proportions : on dit qu’elle change d’échelle tout en maintenant constant le rapport entre capital et travail (K/L). On parle alors de « rendements d’échelle ».


Rappel n°1. Rendements factoriels et rendements d’échelle



Le concept de rendement d’échelle mesure en quelque sorte l’évolution de la productivité globale des facteurs quand les capacités de production se développent à long terme. Mais on interprète le plus souvent les rendements d’échelle en termes de coûts. En effet, nous savons que les coûts de production suivent une évolution inverse de celle de la productivité. Des rendements d’échelle croissants correspondent à des coûts décroissants à long terme, ou encore à des « économies d’échelle ». Inversement, des rendements d’échelle décroissants indiquent des coûts croissants à long terme, ou encore des « déséconomies d’échelle ».
La maximisation du profit à long terme suppose, comme à court terme, que l’entreprise fait face à une courbe de demande horizontale (sur la figure qui suit, l’entreprise considère le prix de marché de 40 euros comme donné). Ses courbes de coût moyen de court terme (CMCT) et de coût marginal de court terme (CmCT) sont suffisamment basses pour que l’entreprise fasse un profit positif, donné par le rectangle ABCD, en produisant une quantité q1, pour laquelle CmCT = P = Rm. La courbe de coût moyen de long terme, CMLT, reflète la présence d’économies d’échelle jusqu’au point q2 (la courbe est décroissante : le coût moyen diminue à long terme, ce qui signifie que le produit moyen global du travail et du capital augmente. Dit autrement, la quantité produite croît plus vite que la quantité de facteurs utilisés : les rendements d’échelle sont croissants), et des déséconomies d’échelle pour des niveaux de production supérieurs (elle est croissante : le coût moyen croît à long terme, ce qui signifie que le produit moyen global du travail et du capital diminue. La quantité produite croît moins vite que la quantité de facteurs utilisés : les rendements d’échelle sont décroissants). En effet, avant ce point, le coût marginal est inférieur au coût moyen (la courbe CMLT est située au-dessus de la courbe CmLT). La courbe de coût marginal de long terme, CmLT, coupe la courbe de coût moyen de long terme en q2, au minimum de la courbe de coût moyen de long terme.
Si l’entreprise pense que le prix de marché restera à 40 euros, elle voudra augmenter la taille de son usine afin de produire en q3, où son coût marginal de long terme est de 40 euros. Après cette extension, la marge de profit augmentera de AB à EF (différence entre prix et coût moyen), et le niveau de profit total passera de ABCD à court terme à EFGD à long terme. La quantité q3 est celle qui maximise le profit puisque pour toute production inférieure (par exemple q2), la recette marginale est supérieure au coût marginal. L’augmentation de la taille de l’usine est souhaitable puisqu’elle permet d’augmenter le niveau de profit. Mais pour toute production supérieure à q3, le coût marginal est supérieur à la recette marginale ; toute production supplémentaire réduirait donc le profit. La production optimale de long terme pour une entreprise qui maximise son profit se trouve au point où son coût marginal de long terme est égal au prix de marché.


Figure n°12 : la maximisation du profit à long terme

Précisons que plus le prix est élevé, plus le profit que peut faire l’entreprise est élevé. Inversement, lorsque le prix baisse (passant de 40 à 30 euros), le profit diminue. Pour un prix de 30 euros, la production optimale est de q2, au point minimal du coût moyen de long terme. Dans ce cas, puisque P = CMLT, l’entreprise fait un profit économique nul.
En longue période, on peut donc constater que la courbe de coût moyen à long terme est d’abord décroissante. On peut apporter plusieurs explications à cela :

  • En augmentant son échelle de production, l’entreprise peut opérer une meilleure division du travail, c’est-à-dire une spécialisation de chaque facteur dans son emploi plus efficace. Ex : si la culture d’une terre nécessite l’accomplissement de dix tâches indépendantes par des ouvriers agricoles, un ouvrier seul sur un hectare devra accomplir l’ensemble des tâches, y compris celles pour lesquelles il est le moins doué. Dix ouvriers sur dix hectares pourront assurer chacun la tâche pour laquelle ils sont le plus productifs, et le produit moyen sera probablement supérieur à celui qui serait obtenu si chaque ouvrier cultivait seul un hectare sur dix.

  • La présence de coûts fixes : certains frais d’établissement d’une entreprise ou coûts de gestion (directeur, secrétariat, service comptable, etc.) sont inévitables, même pour un volume de production limité et ne se développent pas ensuite au même rythme que la production. De même, certains équipements très coûteux, indispensables dès le démarrage d’une activité, pèsent lourd dans le coût moyen des premières unités produites mais sont progressivement amortis sur une production à plus grande échelle.



Jusqu’à présent, nous avons raisonné dans le cadre d’une courbe d’offre d’un producteur à long terme. A long terme, il est impossible de représenter précisément la courbe d’offre d’une branche. En effet, les entreprises entrent dans la branche et en sortent en fonction des variations du prix de marché. L’addition des courbes d’offre individuelles est donc impossible puisque nous ne savons pas quelles entreprises prendre en compte pour obtenir l’offre de la branche.

3) Le déplacement de la courbe d’offre individuelle



Il est essentiel de distinguer le déplacement sur la courbe d’offre du déplacement de la courbe d’offre.

Figure n°13. Réaction de l’entreprise à une variation du prix des facteurs



4) Le surplus du producteur



Le surplus du producteur en courte période

Figure n°14. Le surplus du producteur pour une entreprise


Le fait qu’une entreprise bénéficie d’un surplus du producteur dépend de son coût de production. Les entreprises avec de forts coûts de production ont moins de surplus ; celles avec de faibles coûts de production en ont plus. En additionnant le surplus de tous les producteurs, on obtient le surplus total des producteurs de la branche. Il correspond à la zone comprise entre le prix de marché et la courbe d’offre, pour des productions inférieures à la production d’équilibre Q*.
Le surplus du producteur en longue période
Pour analyser la situation du producteur en longue période, il est impératif de distinguer profit comptable et profit économique. Le profit comptable se mesure à l’aide de la différence entre les recettes de l’entreprise et ses dépenses en salaires, matières premières, intérêts d’emprunts et dépréciation du capital. Le profit économique prend, lui, également en compte les coûts d’opportunité. L’un de ces coûts d’opportunité est le rendement que le propriétaire de l’entreprise obtiendrait s’il investissait son capital ailleurs. Si une entreprise utilise les facteurs travail et capital, et que son capital physique a été acheté, le profit comptable sera égal aux recettes R moins le coût du travail wL. Le profit économique π quant à lui égal aux recettes R moins le coût du travail, wL, moins le coût du capital, rK :
Profit économique = π = R – wL - rK
La mesure correcte du coût du capital est le coût d’usage du capital, qui est le rendement annuel que l’entreprise pourrait obtenir si elle investissait son argent ailleurs au lieu d’acheter du capital physique, dont la dépréciation annuelle doit être comptabilisée.
Lorsqu’une entreprise intègre un marché, elle le fait parce qu’elle s’attend à recevoir un retour sur son investissement. Un profit économique nul indique que l’entreprise perçoit un retour normal – c’est-à-dire concurrentiel – sur cet investissement. Ce rendement normal (qui fait partie du coût d’usage du capital) est le coût d’opportunité de l’utilisation des fonds de l’entreprise pour acquérir du capital physique plutôt que de les investir ailleurs. Ainsi une entreprise qui fait un profit économique nul fait aussi bien en investissant dans l’achat de capital qu’en l’investissant ailleurs – elle perçoit un rendement concurrentiel. Une telle entreprise fait une performance normale et devrait rester sur le marché. En revanche, une entreprise qui ferait des profits économiques négatifs devrait, en revanche, envisager de sortir du marché car il existe un coût d’opportunité tel que l’entreprise aurait intérêt à investir ailleurs.
Les profits économiques deviennent nuls à long terme sur des marchés concurrentiels. Ces profits nuls ne signifient pas que les entreprises sont inefficaces, mais plutôt que la branche est concurrentielle :

  • Si on observe des profits positifs dans une branche, cela signifie un retour particulièrement élevé sur un investissement. Ce haut rendement incite les investisseurs à déplacer leurs ressources vers cette branche. L’augmentation de la production associée à ces entrées déplacera la courbe d’offre de la branche vers la droite. La quantité produite par la branche augmentera et le prix de marché du bien baissera (la courbe d'offre de la branche se déplacera vers la droite).

  • Inversement, si le prix de marché tombe à un niveau inférieur au coût moyen de long terme de chaque entreprise, les entreprises subiront des pertes, provoquant des sorties de la branche. Cela conduirait à un déplacement vers la gauche de la courbe d’offre : l’offre diminue et le prix de marché augmente.

Figure n°15 : l’équilibre concurrentiel de long terme

Dans une branche avec libre entrée et sortie, une entreprise entre si elle peut obtenir un profit de long terme positif et sort si elle subit des pertes à long terme.
Lorsqu’une entreprise fait des profits économiques nuls, elle n’a pas intérêt à quitter la branche. De même, les autres entreprises n’ont pas intérêt à y entrer. Un équilibre concurrentiel de long terme s’établit si les trois conditions suivantes sont satisfaites :

1. Toutes les entreprises de la branche maximisent leur profit.

2. Aucune entreprise n’est incitée à entrer dans la branche ou à la quitter car elles font toutes un profit économique nul.

3. Le prix du bien est tel que la quantité offerte par les entreprises est égale à celle qui est demandée par les consommateurs.

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