Chapitre 2 : Offre, demande, prix :
L’équilibre sur le marché concurrentiel
Après avoir détaillé les comportements du consommateur et du producteur dans une logique microéconomique, il convient de poursuivre l’analyse en montrant comment les décisions individuelles conduisent à l’échelle d’un marché (ou d’une branche) à la formation d’une offre et d’une demande collectives. Par un processus d’agrégation des comportements individuels, il est en effet possible de déterminer le comportement de l’ensemble des agents acheteurs et vendeurs. À partir de là, en situation de concurrence, apparaît un prix d’équilibre sur le marché auquel est associée une quantité d’équilibre qui maximise l’utilité des offreurs et des demandeurs, conformément aux hypothèses de la microéconomie. Cet équilibre partiel (qui concerne un seul marché) ne permet pas de conclure quant à l’évolution d’une économie dans son ensemble, puisque les nombreux marchés sont dans les faits interdépendants. Pour cette raison, les économistes utilisent l’équilibre général. Plan :
I) La courbe de demande et la courbe d’offre sur un marché 2
A) La construction de la courbe demande et le surplus du consommateur 2
1) Qu’est-ce qu’une courbe de demande ? 2
2) La construction d’une courbe de demande 2
3) Le déplacement de la courbe de demande 6
4) Le surplus du consommateur 10
B) La construction de la courbe d’offre et le surplus du producteur 12
1) Qu’est-ce qu’une courbe d’offre ? 12
2) La construction de la courbe d’offre 12
3) Le déplacement de la courbe d’offre individuelle 21
4) Le surplus du producteur 22
II) L’équilibre de marché en situation concurrentielle 26
A) Les hypothèses de la concurrence pure et parfaite 26
B) La détermination de l’équilibre de marché 27
C) De l’équilibre partiel à l’équilibre général 30
Mots- clés : équilibre du consommateur, courbe de demande individuelle, courbe de demande de marché, déplacement sur/de la courbe de demande, courbe de consommation-revenu, biens substituables, biens complémentaires, le surplus du consommateur, surplus agrégé des consommateurs, équilibre du producteur, la courbe d’offre individuelle, la courbe d’offre de branche, rendements factoriels, rendements d’échelle, économies d’échelle, déséconomies d’échelle, surplus du producteur (en courte/longue période), surplus total des producteurs de la branche, profit économique, profit comptable, coût d’opportunité, concurrence pure et parfaite, price taker/price maker, mécanisme de marché, équilibre du marché (courte/longue période), équilibre partiel, équilibre général, loi des débouchés, équilibre walrassien, théorème d’Arrow et Debreu, Théorème de Sonnenschein-Mantel-Debreu.
I) La courbe de demande et la courbe d’offre sur un marché
A) La construction de la courbe demande et le surplus du consommateur
À partir de la théorie des courbes d’indifférence (vue précédemment), on peut déduire deux « lois » de comportement de la demande pour un individu :
• La demande d’un bien (« normal ») est une fonction décroissante de son prix, c’est-à-dire que lorsque prix d’un bien augmente, la demande formulée pour ce bien par les consommateurs diminuent.
• La demande est une fonction croissante du revenu, c’est-à-dire que si le revenu d’un agent économique augmente, la demande qu’il exprime va augmenter. Ces deux « lois » donnent le sens de la relation entre la demande, d’une part, et le revenu et les prix, d’autre part, mais ne disent rien de l’intensité de cette relation. Pour mesurer cette intensité, on utilise le concept d’élasticité (élasticité-prix, élasticité-revenu, élasticité croisée) que nous verrons plus tard. Le comportement d’un seul individu est certes intéressant, mais l’économie essaie de comprendre le fonctionnement des marchés sur lesquels se rassemblent un grand nombre d’agents économiques, afin de déterminer la demande totale d’un bien. Toutefois, si l’on considère que tous les individus présents sur un marché sont soumis aux mêmes contraintes de prix et qu’en général la demande d’un agent n’a pas d’influence sur la demande d’un autre agent (hypothèse qu’il est possible de discuter), alors la demande totale de ce bien pour un prix donné est la somme des demandes individuelles à ce prix. Le procédé d’agrégation des comportements individuels permet ainsi facilement de passer de l’expression d’une demande individuelle à la formulation de la demande totale sur le marché
1) Qu’est-ce qu’une courbe de demande ?
La courbe de demande individuelle montre la quantité de biens que les consommateurs sont prêts à acheter quand le prix unitaire change. Le prix est représenté sur l’axe des ordonnées et les quantités demandées apparaissent sur l’axe des abscisses. La relation peut s’écrire de la façon suivante : QD = QD(P). Cette courbe est décroissante ou de pente négative (la dérivée première de la fonction de demande liant quantité et prix est négative), puisque les consommateurs sont disposés à acheter davantage d’un bien, lorsque son prix diminue. [Bien sûr la quantité d’un bien que les consommateurs sont disposés à acheter peut dépendre d’autres choses que de son prix, comme le revenu, la météo ou encore le prix d’autres biens.
2) La construction d’une courbe de demande
De l’équilibre du consommateur à la courbe de demande individuelle On peut construire une courbe de demande individuelle en repartant de l’équilibre du consommateur, lorsqu’il cherche à maximiser son utilité (ou, dit autrement, quand il souhaite obtenir le maximum de satisfaction) en tenant compte de la contrainte budgétaire. Le point de tangence entre la courbe d’indifférence et la droite budgétaire correspond à cet optimum. Pour déterminer une série de points liant prix et quantité demandée, il faut jouer sur les variations du prix et noter les quantités correspondantes du bien. En effet, la variation de prix modifie la pente de la droite budgétaire. Par exemple, si le prix d’un bien X diminue (celui du bien Y restant inchangé), la consommation maximum du bien X augmente et le point extrême de la droite budgétaire se déplace vers la droite sur l’axe X. En revanche, le maximum possible pour Y ne varie pas et le point extrême de la droite budgétaire sur Y ne change pas. En conséquence, quand le prix de X varie, on obtient une série de droites budgétaires qui partent toutes du même point sur l’axe des Y et qui aboutissent, sur l’axe des X, à un point d’autant plus éloigné vers la droite que le prix de X est bas. Prenons un exemple. Supposons que, d’une part, un consommateur répartisse ses dépenses entre la consommation de produits alimentaires et de vêtements et que, d’autre part, le prix des produits alimentaire varie (un déplacement sur la courbe de demande). Si le prix des produits alimentaires est de 1 euro, celui des vêtements de 2 euros et le revenu du consommateur de 20 euros, le choix de consommation maximisant son utilité se situe au point B de la figure (a). Ici, le consommateur achète 12 unités de produits alimentaires et 4 unités de vêtements, ce qui lui procure un niveau d’utilité représenté par la courbe d’indifférence U2. La figure (b) en dessous montre la relation entre le prix des produits alimentaires et la quantité demandée. L’axe horizontal mesure la quantité consommée des produits alimentaires (comme dans la figure (a)), mais l’axe vertical mesure le prix des produits alimentaires. Le point G de la figure (b) correspond au point B de la figure (a). En G, le prix des produits alimentaires est de 1 euro et le consommateur en achète 12 unités. Quels sont les effets des variations du prix des biens alimentaires sur la quantité consommée et l’équilibre du consommateur ? Supposons une augmentation du prix des produits alimentaires qui passe de 1 à 2 euros. Dans ce cas, la droite du budget de la figure (a) fait une rotation vers la gauche autour de l’ordonnée à l’origine, ayant ainsi une pente deux fois plus forte. Un prix relativement plus élevé des produits alimentaires a accentué la pente de la droite de budget. L’utilité maximale du consommateur est maintenant atteinte en A, qui se trouve sur une courbe d’indifférence plus basse U1, parce que l’augmentation du prix des produits alimentaires a diminué le pouvoir d’achat et donc l’utilité du consommateur. En A, le consommateur choisit 4 unités de produits alimentaires et 6 unités de vêtements. Dans la figure (b), ce choix de consommation modifié est au point E qui montre que pour un prix de 2 euros, la demande de produits alimentaires est de 4 unités. Supposons une baisse du prix des produits alimentaires qui passe de 1 euro à 50 centimes. La droite de budget fait une rotation vers la droite autour de l’ordonnée à l’origine. Le consommateur peut atteindre un niveau d’utilité plus élevé associé à la courbe d’indifférence U3 de la figure (a), en choisissant le panier D, avec 20 unités de produits alimentaires et 5 unités de vêtements. Le point H de la figure (b) montre que pour un prix de 50 centimes les quantités demandées de produits alimentaires sont de 20 unités. Figure n°1. De l’équilibre du consommateur à la courbe de demande individuelle

La courbe de demande individuelle décrit donc les quantités d’un bien qu’un consommateur achètera pour chaque niveau de prix de celui-ci. Dans la figure (b), la courbe de demande individuelle précise la quantité de produits alimentaires que le consommateur achètera pour chaque niveau de prix de ceux-ci. Notons deux remarques importantes :
le niveau d’utilité atteint varie au fur et à mesure qu’on se déplace sur la courbe. Plus le prix du bien est faible, plus le niveau d’utilité est élevé. Notez que dans la figure (a) qu’une courbe d’indifférence plus élevée est atteinte lorsque le prix des produits alimentaires diminue. Ainsi, lorsque le prix d’un bien diminue, le pouvoir d’achat du consommateur augmente.
la représentation graphique d’une courbe de demande (figure (b)) est inversée par rapport aux conventions mathématiques. Normalement, on place la variable expliquée (X) sur l’axe vertical (en ordonnée) et la variable explicative (Px) sur l’axe horizontal (en « abscisse »). Les économistes font généralement le contraire parce que cela permet de mieux lire les effets des variations de prix, mais c’est une simple convention qui n’a aucun effet sur les résultats.
De la courbe de demande individuelle à la demande de marché Jusqu’ici, nous avons discuté de la courbe de demande pour un seul consommateur, nous allons maintenant voir la courbe de demande de marché : elle montre la quantité d’un bien que les consommateurs sont prêts à acheter, lorsque son prix varie. Les courbes de demande de marché peuvent être obtenues comme étant la somme des courbes de demande individuelles de tous les consommateurs sur un marché donné. Par exemple, faisons l’hypothèse que seuls trois consommateurs (A, B et C) participent au marché du café. Le tableau indique plusieurs points appartenant à la courbe de demande de chaque consommateur. La demande de marché est obtenue en additionnant les colonnes, représentant la demande totale pour chaque niveau de prix.
Prix (euros)
| Individu A (unités)
| Individu B (unités)
| Individu C (unités)
| Marché (unités)
| 1
| 6
| 10
| 16
| 32
| 2
| 4
| 8
| 13
| 25
| 3
| 2
| 6
| 10
| 18
| 4
| 0
| 4
| 7
| 11
| 5
| 0
| 2
| 4
| 6
| Figure n°2. De la demande individuelle à la demande de marché

La figure montre les courbes de demande de café de ces trois consommateurs (notées DA, DB, DC). La courbe de demande de marché est la somme horizontale des demandes de chaque consommateur (on additionne horizontalement pour obtenir le montant total que les trois consommateurs vont demander pour chaque niveau de prix. Comme toutes les courbes de demande individuelles sont décroissantes, la courbe de demande de marché l’est aussi. Cependant, bien que les courbes de demande individuelles soient des droites, la courbe de demande de marché ne l’est pas nécessairement. Ici, elle est incurvée, car un consommateur n’achète rien à des prix que les autres consommateurs jugent acceptable (au-dessus de 4 euros). Deux résultats sont à noter :
La courbe de demande de marché se déplacera d’autant plus vers la droite que nouveaux consommateurs entreront sur le marché.
Les facteurs qui influencent les demandes de nombreux consommateurs devraient également affecter la demande de marché. Par exemple, si la plupart des consommateurs sur un marché ont des revenus plus élevés et qu’ils augmentent leur consommation de café, la courbe de demande de marché se déplacera vers la droite (puisque la courbe de chaque consommateur se déplacera dans la même direction).
Remarque : l’agrégation des demandes individuelles sur un marché n’est pas seulement un exercice théorique. Il est important en pratique dans la mesure où les demandes de marché sont construites à partir de demandes de groupes démographiques différents ou des consommateurs localisés dans différentes régions.
3) Le déplacement de la courbe de demande
Lorsque le revenu augmente, pour un niveau de prix donné (P1), la quantité consommée va augmenter (de Q1 à Q2). Si l’on applique ce raisonnement à tous les niveaux de prix (P1 à Pn), on notera systématiquement une augmentation de la quantité consommée. Graphiquement, cela se traduit par un déplacement vers la droite de la courbe de demande (on passe de D à D’). On dit que toutes choses égales par ailleurs (ceteris paribus) la demande d’un bien augmente, lorsque le revenu des agents augmente. Si l’on raisonne à partir des quantités, avec cette nouvelle courbe de demande, quelle que soit la quantité demandée, le prix pratiquée sera plus élevé qu’avec la première courbe. En effet, avec un revenu plus élevé, les consommateurs seront disposés à payer un prix plus élevé (soit P2 à la place de P1 pour une même quantité Q1)
Figure n°3. Le déplacement de la courbe de demande

Une augmentation générale des salaires provoquerait un tel déplacement de la courbe. À l’inverse, une récession qui conduirait à une baisse des salaires pratiqués dans l’économie, aurait l’effet inverse, c’est-à-dire un déplacement vers la gauche de la courbe de demande (quel que soit le niveau de prix, on observerait une baisse de la quantité demandée par les consommateurs). Notions qu’il faut bien distinguer un déplacement de la courbe de demande qui traduit un changement de la demande suite, par exemple, à une modification du revenu et un déplacement sur la courbe (ou le long de la courbe) qui correspond à un changement de la quantité demandée suite, par exemple, à une variation du prix du bien considéré.
Pour bien comprendre comment une augmentation de revenu génère un déplacement de la courbe de demande, reprenons l’exemple de la consommation de produits alimentaires et de vêtements dans le cas d’une hausse de revenu (un déplacement donc de la courbe de demande). Supposons un consommateur qui alloue un revenu fixe aux produits alimentaires et aux vêtements, pour des prix de produits alimentaires de 1 euro et de vêtements de 2 euros.
Supposons trois niveaux de revenu différents :
Si le revenu initial du consommateur est de 10 euros : le panier de consommation maximisant son utilisant, au point A, se compose de 4 unités de produits alimentaires et de 3 unités de vêtements. Ce choix est représenté par le point E sur la courbe de demande D1 dans la figure (b). Cette courbe de demande D1 est la courbe tracée pour un revenu fixe de 10 euros, en faisant varier le prix des produits alimentaires ;
Lorsque le revenu du consommateur passe à 20 euros, la droite de budget se déplace vers la droite, parallèlement à la droite de budget d’origine, permettant d’atteindre un niveau d’utilité associé à la courbe d’indifférence U2. Le panier de consommation optimal est maintenant au point B (10 unités de produits alimentaires et 5 unités de vêtements). Dans la figure (b), la consommation de produits alimentaires est représentée par G sur la courbe de demande D2 (cette courbe correspond à un revenu de 20 euros, avec une variation du prix des produits alimentaires).
Enfin, si le revenu passe à 30 euros, le consommateur choisit un panier de consommation au point D (courbe d’utilité U3), avec 16 unités de produits alimentaires et 7 unités de vêtements), représenté par le point H sur la figure (b).
Figure n°4. L’effet des variations de revenu sur la courbe de demande

Il est possible de représenter toutes les variations de revenu à la courbe de consommation-revenu (figure a) qui décrit toutes les combinaisons de produits alimentaires et de vêtements maximisant l’utilité associée à tous les niveaux de revenus. Cette courbe a une pente positive dans la mesure où la consommation de produits alimentaires et de vêtements augmente avec le revenu. Contrairement à ce que nous avons observé dans le cas d’une variation du prix (pour laquelle s’opère un déplacement sur la courbe de demande), la variation du revenu entraîne un déplacement de la courbe de demande elle-même. Le point A de la courbe de consommation-revenu sur la figure (a) correspond au point E de la courbe de demande D1 de la figure (b) ; B correspond à G sur une courbe de demande différente D2, etc. Une courbe de consommation-revenu de pente positive implique qu’une augmentation du revenu entraîne un déplacement vers la droite de la courbe de demande (de D1 à D2 à D3). Outre l’effet du revenu, d’autres changements ont une influence sur la demande et conduisent à des déplacements des courbes :
L’évolution du prix de biens substituables joue sur la demande de ces biens (des biens sont substituables, lorsque l’augmentation du prix de l’un entraîne l’augmentation de la quantité de l’autre). Ex : le cuivre et l’aluminium sont des biens substituables, puisque l’un peut souvent être substitué à l’autre dans le cadre de la production industrielle : la demande de cuivre augmentera si le prix de l’aluminium augmente. De la même façon, le bœuf et le poulet sont des biens substituables, car la majeure partie des consommateurs est disposée à transférer ses achats de l’un vers l’autre quand les prix changent. Enfin, dernier exemple, si le prix des places de cinéma augmente, les agents regarderont plus de vidéos en ligne ou bien s’abonneront à des chaînes de cinéma.
L’évolution du prix de biens complémentaires pèse sur la demande (des biens sont complémentaires, quand l’augmentation du prix d’un bien entraîne la diminution de la quantité demandée de l’autre bien). Ex : les automobiles et l’essence sont des biens complémentaires, parce qu’elles ont tendance à être utilisées ensemble. Une diminution du prix de l’essence augmente la quantité d’automobiles demandées. On peut dire la même chose des ordinateurs et des logiciels : la forte augmentation des achats d’ordinateurs ces vingt dernières années en raison d’une baisse importante des prix a conduit à une augmentation de la demande de logiciels.
Enfin, d’autres variables pèsent sur la demande d’un bien, comme la météo. Ex : les courbes de demande pour les skis et les snowboards se déplacent vers la droite quand il y a de fortes chutes de neige ; la courbe de demande de glace se déplace vers la gauche lorsque la température baisse et que l’on passe de l’été à l’automne.
Mots- clés : équilibre du consommateur, courbe de demande individuelle, courbe de demande de marché, déplacement sur/de la courbe de demande, courbe de consommation-revenu, biens substituables, biens complémentaires, le surplus du consommateur, surplus agrégé des consommateurs, équilibre du producteur, la courbe d’offre individuelle, la courbe d’offre de branche, rendements factoriels, rendements d’échelle, économies d’échelle, déséconomies d’échelle, surplus du producteur (en courte/longue période), surplus total des producteurs de la branche, profit économique, profit comptable, coût d’opportunité, concurrence pure et parfaite, price taker/price maker, mécanisme de marché, équilibre du marché (courte/longue période), équilibre partiel, équilibre général, loi des débouchés, équilibre walrassien, théorème d’Arrow et Debreu, Théorème de Sonnenschein-Mantel-Debreu. 4) Le surplus du consommateur
Figure n°5. Le surplus du consommateur
 La courbe de demande individuelle représentée en escalier (plutôt que par une droite pour simplifier la présentation) permet de mesurer facilement la valeur qu’un consommateur retire de l’achat de quantités différentes de ticket. Lorsqu’on raisonne au niveau d’une courbe de demande agrégée (ie plusieurs consommateurs), on ne calcule plus le surplus individuel d’un consommateur, mais le surplus agrégé de l’ensemble des consommateurs sur un marché. Pour calculer le surplus agrégé des consommateurs sur un marché, nous mesurons simplement l’aire au-dessous de la courbe de demande de marché et au-dessus de la droite de prix. Mathématiquement, il s’agit d’un calcul d’intégrale de la fonction de demande – le prix.
Figure n°6. Le surplus généralisé du consommateur
 Précisons que le surplus agrégé de l’ensemble des consommateurs sur un marché est composé de surplus individuel différent puisque tous les consommateurs n’ont pas le même prix de réserve, c’est-à-dire qu’ils n’accordent pas la même valeur à un bien.
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