Leçon 5 20 Janvier








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Σ], et le Symbolique, mais que chacun d’entre eux est échangeable.
Expressément, de un à deux peut s’invertir en deux à un, de trois à quatre peut s’invertir de quatre à trois.

D’une façon qui, j’espère, vous paraît simple :

I R Σ S

1 2 3 4

2 1 4 3
Mais nous nous trouvons de ce fait dans la situation suivante, c’est que ce qui est un à deux voire deux à un, pour avoir dans son milieu, si l’on peut dire, le Σ et le S, doit faire…

c’est précisément ici que c’est figuré

…doit faire que le symptôme et le symbole se trouvent pris d’une façon telle…

il faudrait que je vous montre par quelque figuration simple

…d’une façon telle que il y en a - comme vous le voyez là-bas - qu’il y en a quatre qui sont - vous le voyez là –

il y en a quatre qui sont tirés par le grand R, et ici c’est d’une certaine façon que le I se combine en passant au-dessus

du symbole ici figuré, et au-dessous du symptôme. C’est toujours sous cette forme que se présente le lien,

le lien que j’ai exprimé ici par l’opposition du R au I.
Autrement dit, les deux - symptôme et symbole - se présentent de façon telle que ici :

  • un des deux termes les prend dans leur ensemble,

  • alors que l’autre passe, disons sur celui qui est au-dessus et sous celui qui est au-dessous. C’est la figure que vous obtenez régulièrement dans une tentative de faire le nœud borroméen à quatre et c’est celle que j’ai mis ici, sur l’extrême droite :


c:\users\alain\desktop\lacan séminaires\ressources\doc s23\8.jpg
Le complexe d’Œdipe, comme tel, est un symptôme.

C’est en tant que le Nom du Père est aussi le père du nom que tout se soutient, ce qui ne rend pas moins nécessaire le symptôme.
Cet Autre dont il s’agit, c’est ce quelque chose qui dans JOYCE se manifeste par ceci : qu’il est en somme chargé de père.

C’est dans la mesure où ce père - comme il s’avère dans l’Ulysse - il doit le soutenir pour qu’il subsiste, que JOYCE par son art…

son art qui est toujours le quelque chose qui, du fond des âges, nous vient comme issu de l’artisan

…c’est par son art que JOYCE fait subsister non seulement sa famille, mais l’illustre si l’on peut dire,

et du même coup illustre ce qu’il appelle quelque part my country. L’esprit incréé - dit-il - de sa race…

c’est ce par quoi finit Le Portrait de l’Artiste

…c’est là ce dont il se donne la mission.
En ce sens, j’annonce ce que va être cette année mon interrogation sur l’art :

en quoi l’artifice peut-il viser expressément ce qui se présente d’abord comme symptôme ?

En quoi l’art, l’artisanat peut-il déjouer, si l’on peut dire, ce qui s’impose du symptôme - à savoir quoi ? - mais ce que j’ai figuré dans mes deux tétraèdres : la vérité.

c:\users\alain\desktop\lacan séminaires\ressources\doc s23\96.jpg
La vérité, où est-elle dans cette occasion ? J’ai dit qu’elle était quelque part dans le discours du maître, comme supposée

dans le sujet, en tant que divisé il est encore sujet au fantasme. C’est, contrairement à ce que j’avais figuré d’abord,

c’est ici, au niveau de la vérité que nous devons considérer le mi-dire.
C’est-à-dire que le sujet, à cette étape, ne peut se représenter que du signifiant indice 1 [S1].

Que le signifiant indice 2 [S2], c’est très précisément ce qui se représente de la…

pour le figurer comme je l’ai fait tout à l’heure

…de la duplicité du symbole et du symptôme, [S2] là est l’artisan, l’artisan en tant que par la conjonction de deux signifiants, il est capable de produire ce que tout à l’heure j’ai appelé l’objet (a).
Ou plus exactement je l’ai illustré du rapport à l’oreille et à l’œil, voire évoquant la bouche close.

C’est bien en tant que le discours du maître règne, que S2 se divise. Et cette division, c’est la division du symbole et du symptôme.

Mais cette division du symbole et du symptôme, elle est si l’on peut dire, reflétée dans la division du sujet.

C’est parce que le sujet c’est ce qu’un signifiant représente auprès d’un autre signifiant que nous sommes nécessités par son insistance, à montrer que c’est dans le symptôme que un de ces deux signifiants du Symbolique, prend son support.

En ce sens, on peut dire que dans l’articulation du symptôme au symbole, il n’y a, je dirai qu’un faux trou.
Si nous supposons la consistance

consistance d’une quelconque de ces fonctions, Symbolique, Imaginaire et Réel

…si nous supposons cette consistance comme faisant cercle, ceci suppose un trou. Mais dans le cas du symbole et du symptôme, c’est autre chose dont il s’agit : ce qui fait trou c’est l’ensemble - pliés l’un sur l’autre - de ces deux cercles :
12a.jpg
Ici, comme l’a assez bien figuré SOURY - pour l’appeler par son nom, je sais pas s’il est ici –

il faut encadrer par quelque chose qui ressemble à une soufflure, à ce que nous appelons dans la topologie, un tore.

Il faut cerner chacun de ces trous dans quelque chose qui les fait tenir ensemble, pour que nous ayons ici quelque chose qui puisse être qualifié du vrai trou.

13a.jpg 14a.jpg
C’est dire que : il faut imaginer pour que ces trous subsistent, se maintiennent, supposer simplement ici une droite

- ça remplira le même rôle - une droite pour peu qu’elle soit infinie.
15a.jpg
Nous aurons à revenir dans le cours de l’année sur ce que c’est que cet infini, nous aurons à reparler de ce qu’une droite : en quoi elle subsiste, en quoi - si on peut dire - elle est parente d’un cercle.
Ce cercle - il faudra assurément que j’y revienne - le cercle a une fonction qui est bien connue de la police :

le cercle ça sert à circuler. Et c’est bien en ça que la police a un soutien qui ne date pas d’hier.

HEGEL avait très bien vu, quelle en était la fonction, et il l’avait vu sous une forme qui n’est assurément pas celle

dont il s’agit, ce qui est en question. Il s’agit pour la police, simplement que « le tournage en rond » se perpétue.
Le fait que nous puissions, dans ce faux trou, faire l’adjonction d’une droite infinie, et qu’à soi seul ceci fasse,

de ce faux trou, un trou qui borroméennement subsiste, c’est là le point sur lequel je m’arrête aujourd’hui.


09 Décembre 1975 Table des matières

1a.jpg

Ça ne peut pas durer comme ça ! Je veux dire que vous êtes trop nombreux. Vous êtes trop nombreux pour que…

Enfin, j’espère tout de même obtenir de vous ce que j’ai obtenu du public des États-Unis, où je viens d’aller.

J’y ai passé quinze jours pleins et j’ai pu m’y apercevoir d’un certain nombre de choses.

En particulier - si j’ai bien entendu - d’une certaine lassitude qui est ressentie, principalement par les analystes.
J’y ai été - mon Dieu ! - je ne puis que dire que j’y ai été très bien traité, mais ça n’est pas dire grand chose, n’est ce pas ? Je m’y suis senti plutôt…

pour employer un terme qui est celui dont je me sers pour ce qu’il en est de l’homme

…j’y ai été humé, ou encore, si vous voulez bien l’entendre, aspiré, aspiré dans une sorte de tourbillon, qui évidemment

ne trouve son répondant que dans ce que je mets en évidence par mon nœud.
C’est en effet pas par hasard - n’est ce pas ? - c’est peu à peu que vous avez vu…

enfin, ceux qui sont là depuis un certain temps

…que vous avez pu voir - c’est-à-dire entendre - pas à pas comment j’en suis venu à exprimer par la fonction du nœud

ce que j’avais d’abord avancé comme, disons triplice du Symbolique, de l’Imaginaire et du Réel.

Le nœud est fait dans l’esprit d’un nouveau mos - mode, n’est-ce pas, ou mœurs - d’un nouveau mos geometricus.
Nous sommes en effet, au départ toujours captivés par quelque chose qui est une géométrie que j’ai qualifiée

la dernière fois de comparable au sac, c’est-à-dire à la surface.
Il est très difficile - vous pouvez en faire l’essai - il est très difficile de penser…

chose qui s’opère le plus communément les yeux fermés

…il est très difficile de penser au nœud. On ne s’y retrouve pas.
Et je ne suis pas tellement sûr - quoiqu’il y en ait à mes yeux toute apparence - de l’avoir correctement mis devant vous.

Il me semble qu’ici il y a une faute. Il y a une faute ici. Voilà. Parce que c’est ceci ce qu’il convient de supprimer.

C’est un nœud qui part de ceci que vous connaissez bien :
2a.jpg
À savoir ce qui fait que dans un nœud borroméen vous avez cette forme qui est telle qu’à l’occasion elle se redouble

et que vous devez la compléter par deux autres ronds :
3a.jpg
Il y a une autre façon de redoubler cette forme pliée - en somme, vous voyez que j’essaie de vous mettre au fait -

cette forme pliée, cette forme liée qui s’accroche l’une à l’autre :
2a.jpg

il y a une autre façon qui consiste à user de ce que je vous ai déjà montré une fois, à l’occasion, à savoir de ceci :

4a.jpg
de ceci qui ne va pas sans constituer de soi un cercle fermé. Par contre, sous la forme suivante :
2a.jpg
vous voyez que les deux circuits sont manipulables d’une façon telle qu’ils peuvent se libérer l’un de l’autre.

C’est même pour ça que les deux cercles, ici marqués en rouge :
3a.jpg
peuvent en constituer un nœud qui soit à proprement parler borroméen, c’est-à-dire qui, du fait de la section

d’un quelconque, libère tous les autres. L’analyse est en somme la réduction de l’initiation à sa réalité, c’est-à-dire au fait qu’il n’y a pas à proprement parler d’initiation. Tout sujet y livre ceci : qu’il est toujours et n’est jamais qu’une supposition.
Néanmoins ce que l’expérience nous démontre, c’est que cette supposition est toujours livrée à ce que j’appellerai une ambiguïté. Je veux dire que le sujet comme tel est toujours, non pas seulement double, mais divisé.

Il s’agit de rendre compte de ce qui - de cette division - fait le Réel.
En quoi FREUD…

puisque il nous faut y revenir : c’est lui qui a été le grand frayeur de cette appréhension

…en quoi FREUD, dont en somme, si je l’ai bien lu - je crois d’ailleurs l’avoir bien lu

si j’en crois le dernier Erich FROMM4, que vous pouvez vous procurer très aisément, si mon souvenir est bon, chez GALLIMARD, et qui s’intitule de quelque chose qui - au moins sur le dos du volume - s’énonce comme la psychanalyse appréhendée à travers son « père », entre guillemets, c’est-à-dire par FREUD

…en quoi donc, si je l’ai bien lu, FREUD - FREUD un bourgeois bourré de préjugés - a-t-il atteint quelque chose

qui fait la valeur propre de son dire, et qui n’est certes pas rien, qui est la visée de dire sur l’homme la vérité.
À quoi j’ai apporté cette correction qui n’a pas été pour moi sans peine, sans difficulté : qu’il n’y a de vérité

qu’elle ne puisse que se dire - tout comme le sujet qu’elle comporte - qui ne puisse se dire qu’à moitié, qui ne puisse…

pour l’exprimer comme je l’ai énoncé

…que se mi-dire.
Je pars de ma condition qui est celle d’apporter à l’Homme ce que l’Écriture énonce comme, non pas une aide à lui,

mais une aide contre lui. Et de cette condition j’essaie de me repérer.
C’est bien pourquoi j’ai été…

vraiment d’une façon qui vaudrait remarque

…j’ai été conduit à cette considération du nœud, qui comme je viens de vous le dire, est à proprement parler constitué par une géométrie qu’on peut bien dire interdite à l’Imaginaire, qui ne s’imagine qu’à travers toutes sortes de résistances, voire de difficultés. C’est à proprement parler ce que le nœud, en tant qu’il est borroméen, substantifie.
Si nous partons en effet de l’analyse, nous constatons c’est autre chose que d’observer.

Une des choses qui m’ont le plus frappé quand j’étais en Amérique, c’est ma rencontre…

qui était certes pas par hasard, qui était tout à fait intentionnelle de ma part

…c’est ma rencontre avec CHOMSKY. J’en ai été, à proprement parler, je dirai soufflé. Je le lui ai dit.
L’idée dont je me suis rendu compte qu’elle était la sienne est en somme celle-ci…

dont je ne peux pas dire qu’elle soit d’aucune façon réfutable, c’est même l’idée la plus commune, et c’est bien qu’il l’ait - devant mon oreille - simplement affirmée, qui m’a fait sentir toute la distance où j’étais de lui

…cette idée qui est l’idée en effet commune, est celle-ci, celle-ci qui me paraît précaire :

la considération, en somme, de quelque chose qui se présente comme un corps, un corps conçu comme pourvu d’organes, ce qui implique dans cette conception que l’organe est un outil - outil de prise, outil d’appréhension -

et que : il n’y a aucune objection de principe à ce que l’outil s’appréhende lui-même comme tel, que par exemple le langage soit considéré par lui comme déterminé par un fait génétique…

il l’a exprimé en ces propres termes devant moi

…en d’autres termes que le langage soit lui-même un organe.
Il me paraît tout à fait saisissant

c’est ce que j’ai exprimé par le terme soufflé

…il me paraît tout à fait saisissant que de ce langage, on puisse faire retour sur lui-même comme organe.
Si le langage n’est pas considéré sous ce biais qu’il est lié à quelque chose qui dans le Réel fait trou,

il n’est pas simplement difficile, il est impossible d’en considérer le maniement.
La méthode d’observation ne saurait partir du langage sans admettre cette vérité principielle que dans ce qu’on peut situer comme Réel, le langage n’apparaisse comme faisant trou. C’est de cette notion « fonction du trou » que le langage opère sa prise sur le Réel. Il ne m’est, bien entendu, pas aisé de faire peser de tout son poids cette conviction sur vous.

Elle m’apparaît inévitable de ce que il n’y a de vérité - comme telle - possible que d’évider ce Réel.
Le langage, qui d’ailleurs mange ce Réel, je veux dire qu’il ne permet d’aborder ce Réel

ce « Réel génétique » pour parler comme CHOMSKY

…qu’en terme de signe, ou autrement dit de message qui part du gène moléculaire en le réduisant à ce qui a fait

la renommée de KRICK et de WATSON, à savoir cette double hélice d’où sont censés partir ces divers niveaux

qui organisent le corps à travers un certain nombre d’étages, qui sont d’abord de la division, du développement,

de la spécialisation cellulaire, puis ensuite de cette spécialisation de partir des hormones qui sont autant d’éléments

sur lesquels se véhiculent, pour la direction de l’information organique, autant de sortes de messages.
Toute cette subtilisation de ce qu’il en est du Réel par tant de dits messages, mais où ne se marque que le voile porté

sur ce qu’il en est de l’efficace du langage, c’est-à-dire sur ceci que le langage n’est pas en lui-même un message

mais ne se sustente que de la fonction de ce que j’ai appelé le trou dans le Réel.
Il y a pour cela la voie de notre nouveau mos geometricus, c’est-à-dire de la substance qui résulte de l’efficace propre

du langage, et qui se supporte de cette fonction du trou. Pour l’exprimer en terme de ce fameux nœud borroméen

où je me fie, disons que il repose tout entier sur l’équivalence d’une droite infinie avec un cercle.
Le schéma du nœud borroméen est celui-ci : 
c:\users\alain\desktop\lacan séminaires\ressources\doc s23\10 - copie.bmp
Je veux dire - pour le marquer - ceci tout autant que mon dessin ordinaire, celui qui s’articule ainsi :
c:\users\alain\desktop\lacan séminaires\ressources\doc s22\2bis.jpg
ceci tout autant que le dessin ordinaire est à proprement parler un nœud borroméen. De ce fait il est également vrai que ceci en est un :

c:\users\alain\desktop\lacan séminaires\ressources\doc s23\16.jpg
Je veux dire qu’à y substituer le couple d’une droite supposée infinie avec un cercle, on obtient le même nœud borroméen.

Il y a quelque chose qui répond de ce chiffre trois qui est l’orée, si je puis dire, d’une exigence, laquelle est à proprement parler l’exigence propre du nœud. Elle est liée à ce fait que pour rendre compte correctement du nœud borroméen, c’est à partir de trois que spécialement s’origine une exigence. Il est possible, avec une manipulation fort simple, de rendre ces trois droites infinies parallèles :

17a.jpg
Il suffira pour ça d’assouplir je dirai, ce qu’il en est du faux cercle déjà plié, le cercle en rouge dans cette occasion.

C’est à partir de trois qu’il nous faut définir ce qu’il en est du point à l’infini de la droite comme ne prêtant pas,

ne prêtant en aucun cas, à faire faute à ce que nous pouvons appeler leur concentricité
19a.jpg
Je veux dire que ces trois points à l’infini - mettons-les ici par exemple - doivent être sous quelque forme que nous

les supposions, et nous pouvons aussi bien inverser ces positions, je veux dire faire que cette première droite à l’infini

si l’on peut dire, soit par rapport aux autres enveloppante au lieu d’être enveloppée.
C’est la caractéristique de ce point à l’infini, que de ne pouvoir être situé, comme on pourrait s’exprimer, d’aucun côté.

Mais ce qui est exigible à partir du nombre trois, c’est ceci, c’est que pour le figurer de cette façon imagée :
c:\users\alain\desktop\lacan séminaires\ressources\doc s23\20.jpg
on doit énoncer, préciser, que de ces trois droites, complétées de leur point à l’infini, il ne s’en trouvera pas une…

vous sentez bien que si je les ai mises ici toutes les trois en rouge, c’est qu’il y a

des raisons pour lesquelles j’ai dû les tracer ici d’une couleur différente

…il n’y en aura pas une qui, d’être enveloppée par une autre, ne se trouvera enveloppante par rapport à l’autre.

Car c’est à proprement parler ceci qui constitue la propriété du nœud borroméen.
Je vous ai maintes fois familiarisés avec ceci, c’est que le nœud borroméen, si l’on peut dire dans la troisième dimension, consiste dans ce rapport qui fait que ce qui est enveloppé par rapport à l’un de ces cercles se trouve enveloppant par rapport à l’autre. C’est en cela qu’est exemplaire ceci que vous voyez ordinairement sous la forme de la sphère armillaire,

la sphère armillaire usée - dont on use - pour ce qu’il en est des sextants, se présente toujours ainsi :
c:\users\alain\desktop\lacan séminaires\ressources\doc s23\21.jpg
À savoir que pour le tracer d’une façon claire, le cercle bleu ira toujours se rabattre de la façon suivante autour du cercle qu’ici j’ai dessiné en vert, et que le cercle rouge - selon le rabattement de l’entraxe - doit être comme ça.

Je l’ai dit tout à l’heure. Voilà. Par contre, la différence entre ce cercle et cette disposition ordinaire dans toute manipulation de la sphère armillaire, se trouvera distancée si, disons, ce cercle qui apparaît ici moyen se trouve,

à ce cercle se trouve substituée la disposition suivante :
c:\users\alain\desktop\lacan séminaires\ressources\doc s23\22.jpg
à savoir qu’il ne pourra pas être rabattu parce que il sera enveloppant par rapport au cercle rouge, et enveloppé

par rapport au cercle vert. Je redessine ce qu’il en est. Vous voyez qu’ici le cercle vert se trouve ainsi situé

par rapport au cercle bleu et au cercle rouge. Même mes hésitations sont ici significatives. Elles manifestent la maladresse avec laquelle nécessairement ce qu’il en est du nœud borroméen - type même du nœud - est manipulé.
Le caractère fondamental de cette utilisation du nœud est de permettre d’illustrer la triplicité qui résulte d’une consistance qui n’est affectée :


  • Que de l’Imaginaire,

  • d’un trou comme fondamental qui ressortit au Symbolique,

  • et d’autre part d’une ex-sistence - écrit comme je le fais : e.x tiret s.i.s.t.e.n.c.e - qui, elle, appartient au Réel qui en est le caractère fondamental.


Cette méthode - puisqu’il s’agit de méthode - est une méthode qui se présente comme sans espoir. Sans espoir d’aucune façon de rompre le nœud constituant du Symbolique, de l’Imaginaire et du Réel. À cet égard, elle se refuse à ce qui constitue

- il faut le dire, et d’une façon tout à fait lucide - une vertu, une vertu même dite théologale, et c’est en cela que notre appréhension analytique de ce qu’il en est de ce nœud est le négatif de la religion.
On ne croit plus à l’objet comme tel, et c’est en ceci que je nie que l’objet puisse être saisi par aucun organe,

puisque l’organe lui-même est aperçu comme un outil, et qu’étant aperçu comme comme un outil,

comme un outil séparé il est à ce titre conçu comme un objet.
Dans la conception de CHOMSKY, l’objet n’est lui-même abordé que par un l’objet. C’est à la restitution en tant que telle du sujet, en tant que lui-même ne peut être que divisé, divisé par l’opération elle-même du langage, que l’analyse trouve sa diffusion. Elle trouve sa diffusion en ceci qu’elle met en question la science comme telle.

Science pour autant qu’elle fait d’un l’objet un sujet, alors que c’est le sujet qui est de lui-même divisé.
Nous ne croyons pas à l’objet, mais nous constatons le désir et de cette constatation du désir, nous induisons la cause comme objectivée. Le désir de connaître rencontre des obstacles. C’est pour incarner cet obstacle que j’ai inventé

le nœud, et que au nœud il faut se rompre. Je veux dire :



  • que c’est le nœud seul qui est le support concevable d’un rapport entre quoi que ce soit et quoi que ce soit,



  • que le nœud, s’il est abstrait d’un côté, doit être pensé et conçu comme concret.



Ce dans quoi, puisque aujourd’hui vous le voyez bien, je suis fort las, fort las de cette épreuve américaine

où comme je vous l’ai dit, j’ai été certainement récompensé, car j’ai pu…

ces figures que vous voyez ici plus ou moins substantialisées par l’écrit, par le dessin

…j’ai pu en faire ce que j’appellerai agitation, émotion.
Le senti comme mental, le sentimental est débile, parce que toujours par quelque biais réductible à l’Imaginaire.

L’imagination de consistance va tout droit à l’impossible de la cassure, mais c’est en cela que la cassure peut toujours être

le Réel, le Réel comme impossible et qui n’en est pas moins compatible avec la dite imagination et la constitue même.
Je n’espère pas - d’aucune façon - sortir de la débilité que je signale de ce départ. Je n’en sors, comme quiconque, que dans la mesure de mes moyens. C’est-à-dire comme « sur place », « sur » ne s’assurant d’aucun progrès vérifiable autrement qu’à la longue.
C’est de façon fabulatoire que j’affirme que le Réel

tel que je le pense dans mon pen-se, dans mon pen-se léger

…ne va pas sans comporter réellement - le Réel mentant effectivement - sans comporter réellement le trou qui y subsiste

de ce que sa consistance ne soit rien de plus que celle de l’ensemble du nœud qu’il fait avec le Symbolique et l’Imaginaire.

Nœud qualifiable du borroméen, soit intranchable sans dissoudre le mythe qu’il rend du sujet comme non supposé.

C’est-à-dire comme réel, pas plus divers que chaque corps signalable du parlêtre, corps qui n’a de statut respectable,

au sens commun du mot, que de ce nœud.
Alors, après cette épuisante tentative, et puisque aujourd’hui je suis fort las, j’attends de vous ce que j’ai reçu plus aisément qu’ailleurs en Amérique, à savoir que quelqu’un me pose, à propos d’aujourd’hui, une question, quelle qu’elle soit. Même si elle manifeste que dans mon discours d’aujourd’hui, discours que je reprendrai la prochaine fois, en abordant ceci que JOYCE se trouve d’une façon privilégiée avoir visé par son art le quart terme, celui que de diverses façons que vous voyez là figuré :

3a.jpg
qu’il s’agisse du rond rouge qui est tout à l’extrême, à droite, ou qu’il s’agisse aussi bien du rond noir ici :
1a.jpg
ou qu’il s’agisse encore de ceci :

23a.jpg


Vous voyez que c’est d’une façon particulière encore, particulière en ceci que c’est toujours le même cercle plié

qui se trouve ici, dans une position spéciale, à savoir deux fois infléchi, c’est-à-dire pris d’une façon

qui est correspondante, qui se figure à peu près ainsi, pris quatre fois si l’on peut dire, avec lui-même.
Ce qui permet effectivement de s’apercevoir que, de même qu’ici c’est deux fois que chacun de ces cercles

coincent la boucle figurée par ce cercle plié, ici par contre, c’est quatre fois que ce petit cercle, ou le cercle vert,

par exemple, celui qui est ici, ou le cercle bleu le coincent. Puisque aussi bien, c’est de coinçage essentiellement qu’il s’agit.
C’est donc de JOYCE que ce quatrième terme…

ce quatrième terme en tant qu’il complète le nœud de l’Imaginaire, du Symbolique et du Réel

…que j’avancerai que, par son art…

et c’est là tout le problème : comment un art peut-il viser de façon expressément divinatoire à substantialiser dans sa consistance [I], sa consistance comme telle, mais aussi bien son ex-sistence [R] et aussi bien ce troisième terme qui est le trou [S]

…comment par son art, quelqu’un a-t-il pu viser à rendre comme tel…

au point de l’approcher d’aussi près qu’il est possible

…ce quatrième terme, celui à propos de quoi aujourd’hui j’ai voulu simplement vous montrer qu’il est essentiel

au nœud borroméen lui-même ?
J’attends donc que s’élève une voix, quelle qu’elle soit.


QUESTIONS
LACAN
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