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Les tirailleurs de la Grande Guerre









Les tirailleurs de la Grande Guerre

Date de mise en ligne : 05 /10 /2016
Durant la Première Guerre mondiale, les différents pays belligérants ont fait appel à des soldats issus de leurs colonies. Qui étaient ces hommes ? Effectuer et présenter une recherche sur les discriminations.


  • Thème : histoire, les troupes coloniales de la guerre 14-18

  • Niveau : B1

  • Public : adolescents

  • Durée indicative : 2h30

Extraits utilisés


  1. Entretien avec Jean-Pierre Verney : l’armée africaine

  2. Témoignage de N’Diaye Abdoulaye : la reconnaissance

Parcours pédagogique




Objectifs communicatifs / pragmatiques

  • Décrire une photographie, une illustration, une publicité.

  • Comprendre des faits par rapport à un contexte historique.

  • Comprendre un témoignage, des documents d’époque.

  • Donner son avis, argumenter.

  • Présenter un type d’exclusion.


Objectifs linguistiques

  • Apprendre le lexique relatif à l’armée et à la guerre.

  • Aborder le lexique relatif aux discriminations

Objectif (inter)culturel

  • Se documenter sur les formes d’exclusion actuelles dans la société, en particulier dans l’armée.

Éducation à l’histoire

  • Comprendre la situation des tirailleurs sénégalais pendant la Première Guerre mondiale.

  • Découvrir les colonies françaises en 1914.

Étape 1 – D’aujourd’hui à hier

  • Présenter quelqu’un à partir de divers documents (mise en route et activité 1)


Compréhension écrite, interaction et production orales – binômes – 10 min (supports : fiche apprenant et fiche matériel)

Diviser la classe en binômes. Distribuer les fiches matériel et apprenant.

Faites l’activité 1 : observez les trois photographies de la fiche matériel. À votre avis, qui est cet homme ? À quel événement historique a-t-il participé ? Par deux, présentez-le.

Laisser quelques minutes aux binômes pour réfléchir et passer parmi eux comme personne-ressource. Présentation orale.

Pistes de correction / Corrigés :

N’Diaye Abdoulaye est sénégalais. Il est né en 1894 à Thiovor où il habitait encore en 1949. C’est un ancien combattant de l’armée française et, vu son âge, il a pu participer aux deux guerres mondiales. Il a survécu mais a été blessé puisqu’il a une carte d’invalidité à 50 %.





Informations supplémentaires :

N’Diaye est mort le 10 novembre 1998. Il a été enrôlé en 1914 et a participé à de nombreuses batailles en Belgique et en France. Il a été blessé deux fois par balle en 1915 et 1916 (grièvement à la tête).



Comprendre le contexte (activité 2)


Interaction orale – groupe classe – 10 min (supports : fiche apprenant, planisphère interactif)

Cette activité nécessite une connexion à Internet. Projeter le planisphère du monde en 1914 : http://education.francetv.fr/matiere/epoque-contemporaine/quatrieme/infographie/la-colonisation-les-empires-coloniaux-en-1914

Ce dernier vise à montrer l’ampleur de la colonisation au début du XXe siècle. Cliquer sur le bouton orange « Colonies françaises » en bas à gauche pour les faire apparaître sur la carte.

Faites l’activité 2 : dans quelles aires géographiques se trouvent-elles ? Servez-vous du planisphère interactif pour répondre.

Mettre en commun. Cliquer sur le carré blanc situé en Afrique de l’ouest. Projeter et lire les informations sur l’AOF (Afrique occidentale française), puis demander aux apprenants de situer le Sénégal et Dakar, pays d’origine d’Abdoulaye N’Diaye dont il a été question précédemment.

Pistes de correction / Corrigés :

Les aires géographiques concernées où se trouvent les colonies françaises sont l’Afrique, l’Asie du Sud-est et le Nord de l’Amérique du Sud. On constate que la plupart des colonies se situent en Afrique occidentale.

Dakar était la capitale de l’AOF (Afrique occidentale française), c’est aujourd’hui la capitale du Sénégal d’où vient Abdoulaye N’Diaye.
Variante

S’il n’y a pas de possibilité de connexion à Internet, créer un quiz sur les colonies françaises. Il s’agira de mutualiser les connaissances, étant entendu que les apprenants n’auront pas les réponses à toutes les questions.
Exemple de quiz:

- L’empire colonial français date du : □ XVIe siècle (bonne réponse) □ XVIIIe siècle □ XXe siècle

- L’empire colonial a été marqué par : □ la guerre (bonne réponse) □ l’esclavage (bonne réponse) □ la paix

- Quel est le continent où on trouve le plus de colonies françaises en 1914 ? □ Amérique □ Asie □ Afrique (bonne réponse)

- Parmi ces pays, lesquels ne font pas partie des colonies françaises de 1914 ?

□ Indochine, □ Maroc, □ Sénégal, □ Nouvelle Calédonie

□ Canada, □ Roumanie, □ Australie, □ Japon (bonnes réponses)

□ Algérie, □ Togo, □ Madagascar, □ Guyane

- Lors de la guerre 14-18, les soldats sénégalais appelés les « tirailleurs sénégalais » étaient au nombre de :

□ 34 000 combattants

□ 13 4000 combattants (bonne réponse)

□ 534 000 combattants

Étape 2 – L’éclairage de l’historien

Comprendre les faits (activité 3)


Compréhension orale – individuel ou binômes – 20 min (supports : vidéo de J-P Verney « l’armée africaine » et fiche apprenant)

Lire et vérifier la compréhension du vocabulaire de l’activité. Diffuser la vidéo.

Faites l’activité 3 : écoutez l’historien J-P Verney à propos de l’armée africaine et dites si les affirmations sont vraies ou fausses. Justifiez vos réponses.

Faire visionner une seconde fois la vidéo si nécessaire. Corriger oralement.

Pistes de correction / Corrigés :




Vrai

Faux

Les engagés étaient en majorité choisis par le chef du village parmi ceux qui ne lui plaisaient pas. (les officiers demandaient au chef de désigner les engagés de force et ce dernier se séparait de tous ceux qui pouvaient lui faire de l’ombre et des familles qui ne lui plaisaient pas)

X




À la fin de la guerre, ils ont reçu des droits identiques aux Français. (ils espéraient tous avoir des droits après guerre, des droits similaires aux Français de souche, et tout le monde sait bien que ça n’a pas été le cas)




X

En 1914, seule la France fait appel à ses colonies pour envoyer des hommes. (dès l’entrée en guerre, l’Angleterre comme la France vont faire appel à leurs colonies avec des hommes, l’Angleterre va mobiliser un million d’Indiens et ils vont avoir 70 000 morts)




X

Les troupes d’Afrique du Nord et les troupes noires vont avoir le même nombre de morts. (35 000 morts pour chaque troupe)

X




Les troupes noires n’étaient utilisées que pour les assauts, pour les grandes attaques. Le reste du temps, ils restaient en arrière dans des camps. (ils sont dans des camps à l’arrière, vers le Sud, au moment des assauts, on les monte, ils attaquent et au bout de 2 ou 3 jours, ils retourneront à l’arrière)

X




Quand ils n’étaient pas dans les tranchées, ils avaient le droit d’avoir des contacts avec la population civile. (on fera tout pour éviter qu’ils aient des rapports avec les populations civiles)




X

J-P Verney n’est pas d’accord pour dire qu’on utilisait le sang des Noirs pour protéger le sang des Blancs car les troupes blanches vont avoir plus de pertes. (si on regarde les chiffres, les troupes blanches vont avoir 18% de pertes, 18,5 et les troupes noires vont avoir environ 17 % de pertes. La différence est que les troupes blanches tiennent les tranchées toute l’année, ce qui n’est pas le cas des troupes noires. Elles sont utilisées pour les assauts et ont beaucoup de pertes en très peu de temps.)

X






Étape 3 – Témoignages

Comprendre un document d’époque dans son contexte (activité 4)


Compréhension écrite - binômes – 20 min (support : fiche apprenant)

Diviser la classe en binômes.

Faites l’activité 4 : lisez les textes extraits d’un même recueil et répondez aux questions. Ensuite, donnez un titre au recueil.

Avant de répondre aux questions, vérifier la compréhension du vocabulaire et relever le lexique relatif à l’armée s’il n’a pas encore été étudié.

Laisser quelques minutes aux binômes pour réfléchir et passer dans la classe comme personne-ressource. Corriger en groupe classe. Noter les titres de recueil proposés au tableau puis donner le titre réel.

Pistes de correction / Corrigés :

Lexique relatif à l’armée et à la guerre :

Expressions

Noms

Verbes

Garde-à-vous

Feu à volonté

Cessez le feu


Une arme

Un fusil

Une cartouche

La Croix de guerre

Un soldat

Un bataillon

La victoire

Faire feu

Tirer

Commander

Charger une arme, un fusil

Etre blessé

Mourir


1. Il s’agit de leçons, ce sont donc des textes pédagogiques.

2. Ils ont été écrits pour les tirailleurs Sénégalais, probablement pour leur apprendre les ordres et le vocabulaire militaire.




Informations supplémentaires : http://www.rfi.fr/tirailleurs/20140518-france-premiere-guerre-mondiale-tirailleurs-moi-y-dit

On peut lire sur le site de RFI que « c’est au cours de la campagne du Maroc avant 1914 que les cartes postales – un média alors très en vogue – diffusent largement l’expression « Y'a bon ». L’usage de ce parler « petit-nègre » finit par être officialisé à travers plusieurs manuels d’instruction. Chaque préambule à ces brochures met les lecteurs en garde contre un usage trop abusif du sabir qui n’offre qu’une instruction sommaire pour recrues rapidement projetées sur les champs de bataille. Par la suite, de vrais cours de français sont dispensés aux tirailleurs faisant carrière. Si ce langage a un rôle propagateur certain, sans doute plus important que l’école, par une forme d’alphabétisation de masse au sein des populations africaines, il est aussi un puissant facteur d’acculturation. »


3. Ils remplacent les verbes conjugués. (Wikipédia nous dit « Une légende veut qu'un tirailleur sénégalais blessé au front fût rapatrié à l'arrière et employé à la fabrication de la poudre Banania dans l'usine de Courbevoie. C'est en la goûtant qu'il se serait exclamé, la gamelle et la cuillère à la main, « Y'a bon » pour dire « C’est bon ». » )

4. Les rapports entre Français et Sénégalais sont fraternels, ils s’entraident et se battent ensemble.

5. Les Sénégalais ont reçu des citations, des Croix de guerre et beaucoup d’autres choses. Ils ont aussi reçu la reconnaissance des Français qui n’oublieront jamais et qui aideront le Sénégal pour que tous les Sénégalais soient heureux.
Titre officiel du recueil : « Méthode d’enseignement du français tel que le parlent les Sénégalais »

D’après RFI : http://www.rfi.fr/tirailleurs/20100430-methode-enseignement-francais-tel-le-parlent-senegalais

Mettre en regard les espoirs d’un homme et la réalité d’une époque (activité 5)


Compréhension orale et écrite - binômes – 15 min (support : vidéo de N’Diaye « la reconnaissance »)

Diviser la classe en binômes. Diffuser la vidéo.

Faites l’activité 5 : visionnez l’interview de N’Diaye et complétez le tableau ci-dessous.

Laisser quelques minutes aux binômes pour effectuer l’exercice. Faire visionner une seconde fois l’interview si nécessaire. Corriger en groupe classe, faire le lien avec le document précédent et mettre en évidence la différence entre le discours militaire français et la réalité pour les Sénégalais.

Pistes de correction / Corrigés :




Ce qu’il a reçu de la France :

Ce qu’il aurait voulu recevoir :

Après la guerre :

Lui, personnellement, comme pour la grande majorité des Sénégalais, rien.

La somme importante promise, de quoi manger et acheter son thé.

Au moment de l’interview :

Il va recevoir une médaille qu’il portera.

Qu’elle soit accompagnée de beaucoup d’argent pour que ses enfants aient de quoi vivre à sa mort.


Le discours français est un discours de reconnaissance qui indique que les Sénégalais ont beaucoup reçu après la guerre. La réalité est différente, N’Diaye a uniquement reçu une médaille très longtemps après la fin de la guerre.

Étape 4 – D’hier à aujourd’hui

Comparer un aspect de la réalité sociale de 1914 avec l’époque actuelle (activité 6)


Interaction orale – groupe classe – 15 min (support : fiche apprenant)

Projeter les publicités pour « Banania » (on en voit plusieurs et de petites bandes dessinées sur la page de ce lien : http://dmcarc.com/le-tirailleur-africain-dans-lunivers-publicitaire-colonial-lami-ya-bon/

Faites l’activité 6 : observez les publicités pour « Banania ». Pourraient-elles toujours être utilisées aujourd’hui ? Justifiez votre réponse.





Informations supplémentaires :

Banania est une marque française de produits chocolatés lancée en 1914. Il s’agit au départ d’une boisson mélangeant banane et cacao, deux produits encore exotiques au début du XXe siècle.



Pistes de correction / Corrigés :

- Dans le contexte de la Première Guerre mondiale, l’image du tirailleur souriant et sympathique est bien choisie.

- Oui, c’est comme si la boisson pouvait lui donner du courage. On peut voir des publicités comme celle-là dans la rue.

- Il y a quand même le « y’a bon ». Pourquoi est-ce qu’on le prend pour un idiot ? Ce ne serait plus possible aujourd’hui.

- Le pire, ce sont les petites bandes dessinées. Non, mais, franchement, ils l’ont appelé « Bamboula » ?!

- C’est vrai qu’elles sont horribles, il y a toutes les idées stupides sur les cannibales, la belle indigène, le pays lointain…

- Non, ce n’est vraiment plus possible aujourd’hui, c’est raciste. Mais on voit encore beaucoup d’autres publicités horribles dans les rues. Il y en a beaucoup qui sont sexistes par exemple.

Étape 5 – Les enseignements du passé

Effectuer une recherche sur les discriminations et la présenter (activité 7)


Production écrite et orale – petits groupes– 45 min (support : fiche apprenant)

Diviser la classe en petits sous-groupes.

Vérifier la compréhension de la consigne et du questionnaire.

Faites l’activité 7 : quelles sont les différentes formes d’exclusion existant dans la société actuelle ? Par groupe, choisissez-en une et faites une recherche sur la manière dont la question est traitée dans votre pays ou dans un pays que vous connaissez bien. Pour vous aider, utilisez le questionnaire. Prenez des notes pour préparer votre présentation.

Si l’établissement ne possède pas le matériel nécessaire, laisser les apprenants s’organiser en classe et effectuer la recherche à domicile avant de mettre en commun en classe et de présenter le travail au reste du groupe.

Passer parmi les groupes comme personne-ressource et reprendre le travail écrit pour une correction personnalisée.

Pistes de correction / Corrigés :

Les différentes formes d’exclusion : le racisme, le sexisme, l’homophobie, l’exclusion liée à la religion, à l’âge, au handicap physique, mental, etc.
Exemple : le cas de l’homosexualité en Belgique
Dans les journaux, il y a régulièrement des faits divers sur des agressions homophobes mais la situation des homosexuels en Belgique a évidemment évolué. Maintenant l’opinion publique leur reconnaît une place dans la société, par exemple la Lesbian & Gay pride est organisée depuis 1996. C’est aussi à ce moment-là qu’Elio Di Rupo (à l’époque Vice-Premier ministre et Premier ministre de 2011 à 2014) a reconnu publiquement son homosexualité.

La législation aussi a beaucoup changé : dépénalisation de l’homosexualité en 1972, loi sur la cohabitation légale en 1998, reconnaissance du mariage en 2003 et de l’adoption en 2006. La Belgique est aussi le premier pays à proclamer officiellement le 17 mai « journée nationale de lutte contre l’homophobie ».

Dans l’armée, la direction générale des ressources humaines reconnaît l’orientation sexuelle dans sa politique de diversité « pour que l’armée ressemble à la société belge ». Il y a vraiment une volonté de briser les tabous et une sensibilisation constante pendant les formations et les entrainements.

Il faut malgré tout ne pas oublier le premier meurtre établi comme homophobe de l’histoire judiciaire belge : Ihsane Jarfi, enlevé à la sortie d’un bar de Liège puis tué en 2012. Ses meurtriers seront très vite arrêtés et son père a créé une fondation contre toute forme de discrimination et de violence, surtout celles liées à l’homophobie.
Pour aller plus loin :

Vous pouvez aussi travailler avec vos apprenants sur le début de la vidéo du spectacle « à nos morts » du collectif C.A.M.P

https://www.youtube.com/watch?v=Wa44DmeVN3g
À signaler, le documentaire de Mehdi Lallaoui « Ces poilus venus d’ailleurs. »

https://www.youtube.com/watch?v=O8_aWt_SBCU



Fiche réalisée par : Héloïse Mahy

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Alliance française de Bruxelles-Europe

05 /10 /2016




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