télécharger 55.84 Kb.
|
Les tirailleurs de la Grande Guerre Date de mise en ligne : 05 /10 /2016 Durant la Première Guerre mondiale, les différents pays belligérants ont fait appel à des soldats issus de leurs colonies. Qui étaient ces hommes ? Effectuer et présenter une recherche sur les discriminations.
Extraits utilisés
Parcours pédagogiqueObjectifs communicatifs / pragmatiques
Objectifs linguistiques
Objectif (inter)culturel
Éducation à l’histoire
Étape 1 – D’aujourd’hui à hier
Compréhension écrite, interaction et production orales – binômes – 10 min (supports : fiche apprenant et fiche matériel) Diviser la classe en binômes. Distribuer les fiches matériel et apprenant. Faites l’activité 1 : observez les trois photographies de la fiche matériel. À votre avis, qui est cet homme ? À quel événement historique a-t-il participé ? Par deux, présentez-le. Laisser quelques minutes aux binômes pour réfléchir et passer parmi eux comme personne-ressource. Présentation orale. Pistes de correction / Corrigés :N’Diaye Abdoulaye est sénégalais. Il est né en 1894 à Thiovor où il habitait encore en 1949. C’est un ancien combattant de l’armée française et, vu son âge, il a pu participer aux deux guerres mondiales. Il a survécu mais a été blessé puisqu’il a une carte d’invalidité à 50 %.
Comprendre le contexte (activité 2)Interaction orale – groupe classe – 10 min (supports : fiche apprenant, planisphère interactif) Cette activité nécessite une connexion à Internet. Projeter le planisphère du monde en 1914 : http://education.francetv.fr/matiere/epoque-contemporaine/quatrieme/infographie/la-colonisation-les-empires-coloniaux-en-1914 Ce dernier vise à montrer l’ampleur de la colonisation au début du XXe siècle. Cliquer sur le bouton orange « Colonies françaises » en bas à gauche pour les faire apparaître sur la carte. Faites l’activité 2 : dans quelles aires géographiques se trouvent-elles ? Servez-vous du planisphère interactif pour répondre. Mettre en commun. Cliquer sur le carré blanc situé en Afrique de l’ouest. Projeter et lire les informations sur l’AOF (Afrique occidentale française), puis demander aux apprenants de situer le Sénégal et Dakar, pays d’origine d’Abdoulaye N’Diaye dont il a été question précédemment. Pistes de correction / Corrigés :Les aires géographiques concernées où se trouvent les colonies françaises sont l’Afrique, l’Asie du Sud-est et le Nord de l’Amérique du Sud. On constate que la plupart des colonies se situent en Afrique occidentale. Dakar était la capitale de l’AOF (Afrique occidentale française), c’est aujourd’hui la capitale du Sénégal d’où vient Abdoulaye N’Diaye. Variante S’il n’y a pas de possibilité de connexion à Internet, créer un quiz sur les colonies françaises. Il s’agira de mutualiser les connaissances, étant entendu que les apprenants n’auront pas les réponses à toutes les questions. Exemple de quiz: - L’empire colonial français date du : □ XVIe siècle (bonne réponse) □ XVIIIe siècle □ XXe siècle - L’empire colonial a été marqué par : □ la guerre (bonne réponse) □ l’esclavage (bonne réponse) □ la paix - Quel est le continent où on trouve le plus de colonies françaises en 1914 ? □ Amérique □ Asie □ Afrique (bonne réponse) - Parmi ces pays, lesquels ne font pas partie des colonies françaises de 1914 ? □ Indochine, □ Maroc, □ Sénégal, □ Nouvelle Calédonie □ Canada, □ Roumanie, □ Australie, □ Japon (bonnes réponses) □ Algérie, □ Togo, □ Madagascar, □ Guyane - Lors de la guerre 14-18, les soldats sénégalais appelés les « tirailleurs sénégalais » étaient au nombre de : □ 34 000 combattants □ 13 4000 combattants (bonne réponse) □ 534 000 combattants Étape 2 – L’éclairage de l’historienComprendre les faits (activité 3)Compréhension orale – individuel ou binômes – 20 min (supports : vidéo de J-P Verney « l’armée africaine » et fiche apprenant) Lire et vérifier la compréhension du vocabulaire de l’activité. Diffuser la vidéo. Faites l’activité 3 : écoutez l’historien J-P Verney à propos de l’armée africaine et dites si les affirmations sont vraies ou fausses. Justifiez vos réponses. Faire visionner une seconde fois la vidéo si nécessaire. Corriger oralement. Pistes de correction / Corrigés :
Étape 3 – TémoignagesComprendre un document d’époque dans son contexte (activité 4)Compréhension écrite - binômes – 20 min (support : fiche apprenant) Diviser la classe en binômes. Faites l’activité 4 : lisez les textes extraits d’un même recueil et répondez aux questions. Ensuite, donnez un titre au recueil. Avant de répondre aux questions, vérifier la compréhension du vocabulaire et relever le lexique relatif à l’armée s’il n’a pas encore été étudié. Laisser quelques minutes aux binômes pour réfléchir et passer dans la classe comme personne-ressource. Corriger en groupe classe. Noter les titres de recueil proposés au tableau puis donner le titre réel. Pistes de correction / Corrigés :Lexique relatif à l’armée et à la guerre :
1. Il s’agit de leçons, ce sont donc des textes pédagogiques. 2. Ils ont été écrits pour les tirailleurs Sénégalais, probablement pour leur apprendre les ordres et le vocabulaire militaire.
3. Ils remplacent les verbes conjugués. (Wikipédia nous dit « Une légende veut qu'un tirailleur sénégalais blessé au front fût rapatrié à l'arrière et employé à la fabrication de la poudre Banania dans l'usine de Courbevoie. C'est en la goûtant qu'il se serait exclamé, la gamelle et la cuillère à la main, « Y'a bon » pour dire « C’est bon ». » ) 4. Les rapports entre Français et Sénégalais sont fraternels, ils s’entraident et se battent ensemble. 5. Les Sénégalais ont reçu des citations, des Croix de guerre et beaucoup d’autres choses. Ils ont aussi reçu la reconnaissance des Français qui n’oublieront jamais et qui aideront le Sénégal pour que tous les Sénégalais soient heureux. Titre officiel du recueil : « Méthode d’enseignement du français tel que le parlent les Sénégalais » D’après RFI : http://www.rfi.fr/tirailleurs/20100430-methode-enseignement-francais-tel-le-parlent-senegalais Mettre en regard les espoirs d’un homme et la réalité d’une époque (activité 5)Compréhension orale et écrite - binômes – 15 min (support : vidéo de N’Diaye « la reconnaissance ») Diviser la classe en binômes. Diffuser la vidéo. Faites l’activité 5 : visionnez l’interview de N’Diaye et complétez le tableau ci-dessous. Laisser quelques minutes aux binômes pour effectuer l’exercice. Faire visionner une seconde fois l’interview si nécessaire. Corriger en groupe classe, faire le lien avec le document précédent et mettre en évidence la différence entre le discours militaire français et la réalité pour les Sénégalais. Pistes de correction / Corrigés :
Le discours français est un discours de reconnaissance qui indique que les Sénégalais ont beaucoup reçu après la guerre. La réalité est différente, N’Diaye a uniquement reçu une médaille très longtemps après la fin de la guerre. Étape 4 – D’hier à aujourd’huiComparer un aspect de la réalité sociale de 1914 avec l’époque actuelle (activité 6)Interaction orale – groupe classe – 15 min (support : fiche apprenant) Projeter les publicités pour « Banania » (on en voit plusieurs et de petites bandes dessinées sur la page de ce lien : http://dmcarc.com/le-tirailleur-africain-dans-lunivers-publicitaire-colonial-lami-ya-bon/ Faites l’activité 6 : observez les publicités pour « Banania ». Pourraient-elles toujours être utilisées aujourd’hui ? Justifiez votre réponse.
Pistes de correction / Corrigés :- Dans le contexte de la Première Guerre mondiale, l’image du tirailleur souriant et sympathique est bien choisie. - Oui, c’est comme si la boisson pouvait lui donner du courage. On peut voir des publicités comme celle-là dans la rue. - Il y a quand même le « y’a bon ». Pourquoi est-ce qu’on le prend pour un idiot ? Ce ne serait plus possible aujourd’hui. - Le pire, ce sont les petites bandes dessinées. Non, mais, franchement, ils l’ont appelé « Bamboula » ?! - C’est vrai qu’elles sont horribles, il y a toutes les idées stupides sur les cannibales, la belle indigène, le pays lointain… - Non, ce n’est vraiment plus possible aujourd’hui, c’est raciste. Mais on voit encore beaucoup d’autres publicités horribles dans les rues. Il y en a beaucoup qui sont sexistes par exemple. Étape 5 – Les enseignements du passéEffectuer une recherche sur les discriminations et la présenter (activité 7)Production écrite et orale – petits groupes– 45 min (support : fiche apprenant) Diviser la classe en petits sous-groupes. Vérifier la compréhension de la consigne et du questionnaire. Faites l’activité 7 : quelles sont les différentes formes d’exclusion existant dans la société actuelle ? Par groupe, choisissez-en une et faites une recherche sur la manière dont la question est traitée dans votre pays ou dans un pays que vous connaissez bien. Pour vous aider, utilisez le questionnaire. Prenez des notes pour préparer votre présentation. Si l’établissement ne possède pas le matériel nécessaire, laisser les apprenants s’organiser en classe et effectuer la recherche à domicile avant de mettre en commun en classe et de présenter le travail au reste du groupe. Passer parmi les groupes comme personne-ressource et reprendre le travail écrit pour une correction personnalisée. Pistes de correction / Corrigés :Les différentes formes d’exclusion : le racisme, le sexisme, l’homophobie, l’exclusion liée à la religion, à l’âge, au handicap physique, mental, etc. Exemple : le cas de l’homosexualité en Belgique Dans les journaux, il y a régulièrement des faits divers sur des agressions homophobes mais la situation des homosexuels en Belgique a évidemment évolué. Maintenant l’opinion publique leur reconnaît une place dans la société, par exemple la Lesbian & Gay pride est organisée depuis 1996. C’est aussi à ce moment-là qu’Elio Di Rupo (à l’époque Vice-Premier ministre et Premier ministre de 2011 à 2014) a reconnu publiquement son homosexualité. La législation aussi a beaucoup changé : dépénalisation de l’homosexualité en 1972, loi sur la cohabitation légale en 1998, reconnaissance du mariage en 2003 et de l’adoption en 2006. La Belgique est aussi le premier pays à proclamer officiellement le 17 mai « journée nationale de lutte contre l’homophobie ». Dans l’armée, la direction générale des ressources humaines reconnaît l’orientation sexuelle dans sa politique de diversité « pour que l’armée ressemble à la société belge ». Il y a vraiment une volonté de briser les tabous et une sensibilisation constante pendant les formations et les entrainements. Il faut malgré tout ne pas oublier le premier meurtre établi comme homophobe de l’histoire judiciaire belge : Ihsane Jarfi, enlevé à la sortie d’un bar de Liège puis tué en 2012. Ses meurtriers seront très vite arrêtés et son père a créé une fondation contre toute forme de discrimination et de violence, surtout celles liées à l’homophobie. Pour aller plus loin : Vous pouvez aussi travailler avec vos apprenants sur le début de la vidéo du spectacle « à nos morts » du collectif C.A.M.P https://www.youtube.com/watch?v=Wa44DmeVN3g À signaler, le documentaire de Mehdi Lallaoui « Ces poilus venus d’ailleurs. » https://www.youtube.com/watch?v=O8_aWt_SBCU ![]()
|