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DISCOURS SUR LA SITUATION DE LA NATION de Son Excellence Monsieur Béyon Luc Adolphe TIAO Premier Ministre, Chef du Gouvernement Prononcé le 03 avril 2014 au cours de la Première Session de l’Assemblée nationale de l’année 2014 Ouagadougou, le 03 avril 2014 Monsieur le Président, Honorables Députés, En me présentant devant votre Auguste Assemblée en ce jour mémorable, j’éprouve à la fois un sentiment d’honneur et une légitime fierté. Notre loi fondamentale fait obligation au Chef du Gouvernement que je suis, de rendre compte de sa gestion des affaires de l’Etat au moyen d’un exposé sur l’état de la Nation livré devant la Représentation Nationale. Je voudrais avant tout propos, vous adresser, Monsieur le Président, honorables députés, mes salutations distinguées et mes chaleureuses félicitations pour l’immense travail législatif que vous avez accompli au cours de l’année 2013, et dont les retombées constituent de puissants adjuvants à la consolidation et au raffermissement de notre jeune processus démocratique. Monsieur le Président, L’expression de ma pleine et entière satisfaction à l’endroit du travail législatif serait incomplète si je ne faisais pas une mention spéciale à la hauteur de vue et à la rigueur avec lesquelles, vous assurez, Monsieur le Président, la direction de cette Auguste assemblée. Ce sont ces qualités qui ont été saluées à travers votre élévation au rang de Chevalier de la légion d’honneur de la République française et dont les insignes vous ont été remis le 04 mars 2014. L’occasion est heureuse pour moi, Monsieur le Président, de vous renouveler mes vives félicitations pour cette haute distinction. Mes compliments s’adressent également aux membres du bureau de l’Assemblée Nationale qui vous assistent dans la conduite de votre lourde et noble charge. Ma conviction est établie que la représentation nationale ne marchandera pas son soutien aux actions conduites par le Gouvernement, tant il est vrai, que le seul combat qui vaille et auquel nous sommes tous commis, reste le combat pour le bien-être et pour le mieux-être quotidien de nos laborieuses populations. C’est dans ce sens que je salue dans le cadre de l’exercice de vos fonctions de suivi et de contrôle de l’action gouvernementale, vos nombreuses sorties sur le terrain. A l’occasion de ces missions parlementaires, vous avez pu apprécier l’état d’exécution de divers chantiers et projets: la justice, les marchés publics, les infrastructures hydro-agricoles, sociales, les questions foncières et de défense etc. Comme vous l’avez bien constaté, les obstacles ne manquent pas dans la mise en œuvre de nos programmes d’activités. Mais comme le dit si bien Antoine de Saint-Exupéry : je cite « Dans la vie, il n’y a pas de solutions ; il y a des forces en marche : il faut les créer et les solutions viennent ». Fin de citation. Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Députés, En 2013, la croissance économique mondiale est restée faible. Un nombre considérable de pays industrialisés, notamment Européens, sont retombés plus ou moins dans la récession. En Afrique, singulièrement dans la sous-région ouest africaine, les espoirs nés du redressement de l’économie ivoirienne ont été vite tempérés par la crise dans la zone sahélienne. Au Burkina Faso, l’année 2013 a été marquée par une campagne agricole satisfaisante, une hausse importante de la production cotonnière. Les cours de l’or ont enregistré une importante baisse sur le marché mondial. C’est dans un contexte morose de l’économie mondiale, de volatilité des cours des matières premières et du climat d’insécurité dans notre sous région, que le Gouvernement a poursuivi la mise en œuvre de la SCADD et du Programme présidentiel « bâtir, ensemble, un Burkina émergent ». Le Gouvernement, dans sa quête permanente du bien-être de la population, a adopté le 11 septembre 2013, une série de mesures visant l’amélioration des conditions de vie des populations. Ces mesures sociales d’un coût global de 65 milliards de FCFA ont permis d’apporter une réponse à la vie chère. Une réponse, certes modestes mais ces mesures sont l’expression de notre volonté de partager les fruits de la croissance économique avec tous les compatriotes. Lors de l’évaluation de la mise en œuvre desdites mesures le 17 janvier 2014, il ressort qu’elles ont suscité une forte adhésion et un réel engouement des populations. Au regard des témoignages d’un échantillon de bénéficiaires, les mesures prises ont contribué incontestablement à améliorer leur niveau de vie, notamment, en milieu rural. Aussi, dans l’optique de consolider les mesures déjà prises et en réponse au souhait exprimé par les participants aux concertations nationales, le Gouvernement vient d’adopter de nouvelles dispositions sociales en Conseil des Ministres extraordinaire tenu le 24 mars 2014 pour un coût global évalué à 110 milliards de F CFA. Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Députés, Les acquis importants enregistrés par notre pays au cours des années écoulées peuvent cependant être compromis si les Burkinabè ne parvenaient pas à œuvrer dans un esprit patriotique à l’intérêt supérieur de la Nation. C’est dans cet esprit que son Excellence Blaise COMPAORE, Président du Faso disait dans son message à la Nation le 31 décembre 2013 que : Je le cite : « Le raffermissement de notre jeune démocratie requiert de tous les acteurs, une hauteur de vue, un esprit de discernement, afin de toujours privilégier l’intérêt supérieur de la Nation. ». Fin de citation. La controverse autour de la mise en place du SENAT a conduit Son Excellence Monsieur le Président du Faso, dans un esprit d’apaisement et de renforcement du dialogue politique, à suspendre le processus de désignation des sénateurs. Toute chose qui révèle une fois de plus la grandeur d’un homme d’Etat très attaché au dialogue, aux idéaux de paix et de cohésion sociale. Au plan politique, l’année 2013 a été riche en évènements. La tenue régulière des sessions parlementaires, la mise en place de conseils municipaux, des conseils régionaux ont confirmé l’ancrage du processus démocratique et la consolidation de la décentralisation dans notre pays. Nonobstant les difficultés rencontrées, notre peuple a ainsi démontré, une fois de plus, son attachement à la démocratie et à la paix sociale. Monsieur le Président, Honorables Députés, Après ce bref aperçu, vous me permettrez de vous exposer la situation de notre Nation durant l’année écoulée. Le document dont vous disposez et qui contient l’intégralité de mon discours s’organise autour des cinq (05) pôles de concentration que sont :
Le présent exposé est donc le condensé de mon discours sur la situation de la Nation. Prenant en compte vos différentes observations, j’ai voulu innover en vous faisant parvenir 72 heures à l’avance, l’intégralité de mon discours. Je vous prie d’ores et déjà, de m’excuser pour les coquilles et erreurs que vous viendrez à relever.
Monsieur le Président, Honorables Députés, Au titre de la gouvernance démocratique et politique, le Burkina Faso se caractérise par un fonctionnement régulier de toutes ses institutions, la permanence d’un débat démocratique marqué par la pluralité des opinions et un climat social apaisé rythmé des expressions publiques plurielles. De l’évaluation des réformes politiques engagées, il ressort que la quasi-totalité des recommandations du CCRP ont été entièrement exécutées. Toujours au chapitre des réformes politiques et institutionnelles, le Gouvernement a soumis à votre Auguste Assemblée, qui les a adoptées, les lois organiques portant composition, organisation, attributions et fonctionnement du Médiateur du Faso et du Conseil Supérieur de la Communication, celle portant organisation et fonctionnement du Parlement et la loi portant modification du code électoral. Pour ce qui est de l’avènement du Senat, 2ème chambre du parlement, malgré les controverses nées autour de sa mise en place, l’institution demeure d’actualité puisqu’elle figure dans notre loi fondamentale. En matière de relation avec les Institutions, le Gouvernement a entrepris d’améliorer la production législative dans notre pays par la formation des différents cadres des Ministères et Institutions. Dans la période évaluée, il a soumis à votre appréciation et pour approbation, 55 projets de loi dont 46 ont été adoptés. Monsieur le Président, Honorables Députés, La justice est un pilier essentiel de la démocratie et sans doute le miroir d’un pays. Mon Gouvernement a œuvré au renforcement et à la consolidation des compétences, à l’amélioration de son accessibilité et, accordé une attention particulière à l’humanisation des lieux de détention. Dans cette optique, le Gouvernement a consenti des efforts notables dans la consolidation des réformes juridiques et judiciaires. Il s’est notamment investi dans la réalisation de nouvelles infrastructures à travers la création d’un tribunal de Grande Instance à Pô pour lequel, je m’étais engagé et, d’un second à Ouagadougou. Le Gouvernement a créé un pool économique et financier au sein du Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou dans l’objectif de renforcer la diligence dans la lutte contre la corruption, la fraude et les crimes économiques. Dans le souci d’améliorer les conditions de détention et de promouvoir la réinsertion sociale des détenus, la ferme volonté du Gouvernement d’humaniser les prisons s’est traduite par la mise en œuvre des actions suivantes :
Monsieur le Président, Honorables Députés, En matière de droits humains et de promotion civique, malgré les progrès réalisés, des efforts doivent encore être déployés pour nous hisser aux normes internationales. Les violations des droits humains dans tous les milieux sociaux sont quotidiennement relevées. L’incivisme constitue une négation de l’Etat de droit et nous constatons malheureusement sa montée, en particulier dans les centres urbains. Face à cette situation, les actions majeures du Gouvernement ont porté sur l’éducation aux droits humains, au civisme et à la citoyenneté et sur un encadrement plus rigoureux du pilotage du secteur des droits humains et de la promotion civique. Ainsi, le Gouvernement a rendu effective l’introduction de l’enseignement des droits humains au primaire. Le processus est à sa phase expérimentale à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso depuis la rentrée scolaire 2013 – 2014. Il est prévu une évaluation de cette phase pilote en juillet 2014 et la généralisation de l’enseignement des droits humains à partir de la rentrée scolaire 2014-2015, si les résultats de cette phase pilote sont concluants. Pour un meilleur pilotage de ce secteur, le Gouvernement a adopté une nouvelle politique nationale des droits humains et de la promotion civique (PNDHPC) et son premier plan d’actions de mise en œuvre 2013-2015. Monsieur le Président, Honorables Députés, Au cours de l’année 2013, le Gouvernement, dans sa volonté de rapprocher l’administration des administrés, a construit et/ou réhabilité de nombreux bâtiments administratifs, acquis des véhicules et des motos au profit des autorités administratives déconcentrées. En matière de sécurité, l’année 2013 a été marquée par une recrudescence du grand banditisme et de l’insécurité sur l’ensemble du territoire. Le phénomène des attaques et agressions persiste et reste toujours préoccupant dans les régions de l’Est, du Centre, du Centre- Est, du Centre- Nord et du Plateau-Central. Il se manifeste par la recrudescence des vols et cambriolages dans les domiciles, les attaques à main armée sur les principaux axes routiers et les pistes rurales. Dans la perspective de faire reculer cette montée du grand banditisme, des actions vigoureuses ont été entreprises par le Gouvernement. Il s’agit notamment de :
Je voudrais ici saluer le professionnalisme, le dévouement et la bravoure de nos agents de sécurité pour leur engagement sans faille dans la lutte contre le grand banditisme et la criminalité. En matière de modernisation de l’état civil, l’année 2013 a été consacrée à l’opérationnalisation de la Stratégie Nationale de l’état civil, afin de doter notre pays d’un système d’état civil moderne, sécurisé et transparent. Monsieur le Président, Honorables Députés, Le Burkina Faso a commémoré le 11 décembre 2013, le 53ème anniversaire de son accession à la souveraineté internationale à Dori dans la région du Sahel sous le thème « Civisme et cohésion sociale : fondamentaux d’un développement durable ». Une fois de plus, cette commémoration a été une grande réussite pour notre pays et a permis au Gouvernement d’investir plus de 15 milliards de francs CFA pour le développement de la région du sahel et particulièrement la ville de Dori. Ce succès engrangé a été possible grâce à l’adhésion totale de la population. C’est l’occasion pour moi de renouveler, une fois de plus, les remerciements du Gouvernement à l’ensemble des forces vives de la région du Sahel et en particulier à la population de Dori. |
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