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INTERVENTION DIPLÔME UNIVERSITAIRE DE PSYCHOTHERAPIE INSTITUTIONNELLE LILLE LE JEUDI 13 AVRIL 2006 ---------------------- « Sur la fonction d’accueil » Je voudrais tout d’abord remercier Pierre DELION de nous avoir conviés à cette journée mais surtout d’avoir réussi à franchir le pas en introduisant les questions de la psychothérapie institutionnelle à l’université. S’il est vrai que « la psychothérapie institutionnelle en soi cela n’existe pas », qu’on ne peut la situer du côté d’une science, qu’il n’y a pas une méthodologie appliquée, il n’empêche que ce mouvement, cette manière d’être et de se positionner dans le travail qui est le notre a, depuis quelques décennies, montré la pertinence de son intérêt, notamment dans le champ de la clinique des psychoses. Faire se rencontrer la psychothérapie institutionnelle et l’université est un étonnant mélange, peut-être explosif, pour le moins paradoxal puisque dans un lieu où la question de la science et du savoir semblent établis, nous allons parler de questions qui ne peuvent être vraiment saisies, qui nous échappent sans cesse, qui nous amènent à formuler des hypothèses, notamment celle essentielle du désir inconscient, rien que des hypothèses que le travail quotidien viendra valider ou non dans l’après-coup. Cette rencontre est bien celle du savoir de la science et de celui de l’inconscient. [Note : Si je me réfère à la typologie des quatre discours proposés par LACAN, l’agent du discours de l’analyste est bien l’objet a, c’est-à-dire le désir inconscient, et ce qui est produit par cette matrice est du S1, c’est-à-dire du signifiant maître et donc possiblement de la structure ; alors que l’agent du discours universitaire est S2, c’est-à-dire le savoir, et ce qui résulte de l’opération, c’est du $, sujet barré de l’inconscient. Cette typologie est une boite à outils pour définir différents types d’ambiance, de semblants et il est manifeste que l’ambiance produite pas le discours analytique et celle produite pas le discours universitaire n’est pas du même ordre.] Mais comme Pierre DELION est une personne extrêmement intelligente et futée, il n’a pas proposé un enseignement classique sur la psychothérapie institutionnelle, pas de DSM de PI devant vous ; il a ouvert ce lieu aux associations culturelles en santé mentale et à des personnes de terrain qui peuvent témoigner de leur praxis. Témoigner de ce que l’on fait est un exercice difficile mais indispensable pour repérer ce qui, dans notre pratique quotidienne est efficace, ce qui soigne, ce qui soulage de la souffrance. J’espère que nous saurons tout au long de cette journée vous faire partager nos expériences, aussi nos questions et qu’ensemble nous allons construire un dispositif collectif d’élaboration sur l’accueil. Le paradoxe de ce Diplôme Universitaire est d’autant plus fort que la psychiatrie va mal, je ne vous apprends rien en énonçant cela. Que ce soit dans le secteur sanitaire comme dans le secteur médicosocial, ce qui est de l’ordre du tissu institutionnel semble se déconstruire, voire se décomposer, alors que ce qui relève de la logique de l’établissement se rigidifie. Pourtant ce DU existe et dès la première année, vous êtes nombreux à y venir certainement dans cet esprit qui nous anime de résister et de continuer de construire, malgré tout, des outils pour soigner, éduquer, enseigner. Le mois dernier, au séminaire d’OURY à Ste-Anne l’amphi était comble, des gens jeunes étaient assis dans les allées centrales, cela donnait l’impression d’une AG ou d’une conférence de LACAN. A Caen, l’association culturelle le CRIC accueille plus de vingt établissements et services différents chaque mois ; même si le contexte général est catastrophique, que l’on revient à des pratiques du début du siècle, que la misère et la folie cheminent à nouveau l’une à côté de l’autre, malgré tout cela, un mouvement est en train de prendre forme et je pense sincèrement que les années à venir seront certes difficiles mais aussi riches car nous allons devoir nous réunir pour nous défendre. Mais pour se réunir, il faut des rassembleurs, des gens qui tiennent bon contre « vents et marées ». Nous savons que Pierre DELION est de ces gens, comme Jean OURY, François TOSQUELLES, Horace TORRUBIA, Hélène CHAIGNEAU et les autres. A propos du CRIC : Pascal CRETE : Merci Pierre aussi d’avoir lancé cette phrase il y a quelques treize années, lors d’un groupe à Ste-Anne, à 17H, dans la salle sous les tennis, à Françoise et à moi : « Et à Caen, si vous faisiez une association culturelle ? ». Nous sommes rentrés dans notre verte campagne, méfiants de cette proposition parisienne et après avoir dormi dessus quelques temps, nous en avons reparlé et sommes allés voir le directeur de l’Institut Camille BLAISOT pour lui demander de nous prêter une salle afin d’organiser un espace de rencontres entre professionnels d’institutions différentes. A cette époque, l’Institut Camille BLAISOT était un lieu important dans le paysage normand de la psychothérapie institutionnelle ; Françoise y travaillait comme psychologue, moi comme interne en psychiatrie depuis un an. Ainsi s’est constitué ce groupe pour parler des pratiques quotidiennes, groupe ouvert à toute personne, groupe à l’origine sans cadre associatif mais avec un cadre symbolique fort. Quand je dis symbolique, je veux aussi dire qu’il ne s’est certainement pas constitué par hasard, ni uniquement à partir de la parole de Pierre DELION mais qu’il y a avait un arrière-pays à tout cela, une histoire qui avait commencé plus de vingt ans auparavant. Françoise VILLENEUVE : …/… parce que les histoires (qui sont histoires de transfert) nous regardent. Quand sur prescription du Dr DELION, nous avons préparé la XVème Journée de Psychothérapie Institutionnelle à Caen, en mars 2001, le thème était « ESPACES DE VIE, ESPACE PSYCHIQUE, quelles pratiques dans nos institutions aujourd’hui ? » Dans le groupe le thème de l’espace avait surgi sur la scène du rêve nocturne pour plusieurs d’entre nous pendant cette période de gestation et nous nous en étions parlé… Les interventions d’aujourd’hui sur l’accueil vont parler aussi d’histoires et d’espaces singuliers liés à des personnes en chair et en os …. Espace de transfert …thème lié à l’histoire singulière du CRIC, qui nous dépasse, qui commence avant nous dans le sens où LACAN dit que le transfert commence avant le choix du psychanalyste. Pour s’aventurer un peu plus dans cet arrière-pays auquel Pascal vient de faire référence : pour ma part, j’ai commencé à travailler à L’Institut Camille BLAISOT pour un remplacement en janvier 1968. L’ICB (ou « Camille BLAISOT », voire « Camille ») qui porte le nom d’un avocat caennais résistant mort en déportation à Dachau à 63 ans quelques mois avant la libération des camps, était dirigé par Jean PROCHASSON (qu’il repose en paix !). Après un travail commun pour des sélections à l’entrée de l’école d’éducateurs, Antoine VIADER s’était fait détacher du cadre des hôpitaux pour venir à l’ICB en 1970. Son psychanalyste était François TOSQUELLES. Un groupe de Recherche Institutionnelle se réunissait 1 fois/mois dans la salle Kennedy (affilié à l’ancêtre des associations culturelles en santé mentale) auquel participaient des gens d’autres établissements de Caen et même de l’IMP Lehugeur à Flers. TOSQUELLES était venu animer une journée d’étude interinstitutionnelle un samedi sur le thème de l’argent en institution en 1973. Dans les années 70, sur le budget perfectionnement et stages, un petit groupe d’éducs, d’instits et de psys de Camille BLAISOT allaient au séminaire d’Analyse Institutionnelle de Jean OURY à l’Ecole Freudienne à Paris. Georges SEGUIN a remplacé PROCHASSON se situant dans cette filiation. Je ne sais pas comment s’était faite une mise en sommeil, ni comment a réémergé le désir qui, la décennie suivante a rendu possible, pendant l’internat de Pascal CRETE que, avec l’accord de Georges, on prenne contact avec Jean OURY qui est venu à une journée d’étude institutionnelle. De là, chaque mois un « trafic » et une 4L remplis de gens de l’ICB avec aussi des collègues de Bellengreville sont venus à Paris au groupe d’analyse institutionnelle animée par P. DELION et Danielle ROULLOT dans la salle dite du « Transit » à Ste Anne et au séminaire d’OURY. Frédéric ici présent nous a dit que pour lui, c’est là que çà a commencé le CRIC…dans les années 70 ! – erreur probable de rien moins qu’une génération, mais vérité du S barré, $. Pascal CRETE : Le bouche à oreille a fonctionné et des gens sont donc venus parler, Marie-France notamment et l’équipe de Roger Emelien et d’autres établissements. Au terme de deux années de réunions mensuelles très riches sur la pratique, réunions où étaient présents aussi bien des psys que des enseignants, des éducateurs, des infirmiers… nous avons décidé de nous réunir en association loi 1901 et de nous rallier aux autres associations culturelles en santé mentale. Bienvenue au club. Nous nous sommes appelés le CRIC ou Collectif de Rencontres Institutionnelles Caennais. Françoise VILLENEUVE : Au début, on s’est réuni dans ce mouvement qui vient d’être évoqué. La question de l’existence juridique du groupe sous la forme d’une association 1901 s’est trouvée débattue dans le désir formulé de se donner un nom pour pouvoir parler de cet espace à d’autres gens, énoncer son cadre. La définition de l’objet de l’association exigée par les statuts nous a travaillés pendant un certain temps. Cà a pris la forme d’un énoncé qui nous engage : animer un lieu de parole régulier, à partir des pratiques quotidiennes du travail en institution ; l’hypothèse de l’inconscient freudien faisant référence. Formulation minimum utile pour tenir ; formulation d’un accueil. Le sigle CRIC est apparu dans le groupe dans un jeu d’associations (dite libres !) sur des mots-clés, espace potentiel dans lequel émergeaient des signifiants tels que : Collectif – Rencontre – Recherche – Caennais – Institution – Répétition – Rire – Connerie (comme droit fondamental du parlêtre !) Tout à coup, ça a fait CRIC ! Avec l’image mentale du levier dont le Petit Robert nous dit : corps solide, mobile autour d’un point fixe (point d’appui), permettant de multiplier une force appliquée à une résistance. Chaque mot est à accueillir… A la Préfecture, principe de réalité oblige, des représentants de la castration symbolique ont dit : une initiale vaut pour un mot et un seul ! Il a fallu trancher : Collectif de Rencontres Institutionnelles Caennais. La polysémie originelle du sigle est-elle connue de ses plus jeunes participants ? Pascal CRETE : Chacun détient son histoire du CRIC et c’est dans cet esprit d’accueil et de rencontres possibles que l’association fonctionne toujours. Bien sûr elle a évolué comme tout groupe vivant, traversé des périodes difficiles où elle était désertée, mais comme le disait TOSQUELLES, lorsqu’il n’y a personne à l’arrêt du bus, on ne supprime pas la ligne pour autant, le bus continue de passer. Le CRIC a une particularité par rapport aux autres associations culturelles, c’est qu’il n’est pas l’émanation d’un service ou d’une équipe psychiatrique. C’est uniquement autour de l’accueil et de rencontres que le collectif s’est constitué et continue de vivre. Nous nous sommes longtemps réunis à Camille BLAISOT, puis nous avons quitté le lieu pour des questions politiques, et nous sommes aujourd’hui au Foyer Léone Richet, l’un des lieux qui a encore la chance de travailler dans un mouvement de psychothérapie institutionnelle. Chaque deuxième mercredi du mois, entre 19H et 21H, le CRIC ouvre son espace ; nous proposons dans la réunion de parler des pratiques et d’élaborer collectivement partant du principe que l’on réfléchit mieux à plusieurs que seul, le nez sur le guidon. Souvent nous commençons par écouter ensemble un extrait d’une conférence, d’un séminaire, histoire de mettre en mouvement notre pensée associative que des heures de travail en établissement ont souvent figée. Ecouter ensemble et perlaborer ensuite de manière collective, voilà une bien étrange manière de travailler qui n’est pas tout à fait dans l’air du temps. Et pourtant c’est bien cela qui fait le lien entre les nombreuses personnes qui viennent chaque mois. Plus de trente établissements différents fréquentent l’association, de l’hôpital psychiatrique représenté par des infirmiers, des psychiatres aux institutions du médicosocial ITEP, IME, MECS avec là des professionnels très différents – rééducateurs, éducateurs, enseignants -. La pédopsy, la psy adulte, l’enfance inadaptée, s’y retrouvent et parlent, souvent de choses difficiles du quotidien, avec le risque toujours présent de glisser vers la plainte, mais le plus souvent les échanges sont vivants et dialectiques. Nous essayons de constituer une bibliothèque de psychothérapie institutionnelle avec un système de prêt entre les différents cricais qui permette une circulation des documents. En juin, nous proposons une soirée avec un film et un repas pour la plaisir d’être ensemble autrement. Chaque mois des cricais, de plus en plus nombreux, vont à Paris pour le groupe avec Pierre, pour faire du lien avec les autres associations, pour le moment fort sympa au resto avant le séminaire d’OURY et bien sûr pour ce temps du séminaire de Jean OURY, ce séminaire qui est un fabrique d’outils conceptuels et pratiques. ------------------------- Tout au long de cette journée, nous allons vous parler de l’accueil, plus précisément de la fonction d’accueil dans le champ institutionnel et au regard de la clinique. Dans tous les témoignages qui seront évoqués aujourd’hui, deux mots clés seront toujours présents et articulés : l’accueil et la rencontre. L’un ne va pas sans l’autre. Mais l’accueil ne signifie pas qu’il y ait toujours rencontre. La rencontre est un phénomène rare, inattendu, imprévisible : elle est « tissée de hasard et de Réel » selon LACAN. L’accueil est certainement l’une des dispositions préalables à la rencontre. Lorsqu’il y a rencontre, chacun est marqué par les effets de l’autre, il y a inscription et chacun n’est plus tout à fait comme avant. « La rencontre fait sillon dans le Réel » nous dit encore LACAN, elle marque, elle inscrit dans le psychisme et dans le corps. Je vous invite à lire LACAN qui parle souvent de la rencontre dans ses séminaires, aussi Jacques SCHOTTE, Henri MALDINEY et LEVINAS. Dans notre champ relationnel quotidien, celui de la névrose, l’accueil est un phénomène auquel on prête souvent peu d’attention. Les effets de l’accueil, nous les percevons bien dans notre conscience mais les mécanismes psychiques qui soutendent l’accueil nous échappent. Que mettons nous en jeu lorsque nous accueillons l’autre ? Qu’est-ce qui est mobilisé en nous lorsque l’autre nous accueille ? Dans l’accueil, il est question de l’espace, mais aussi de la temporalité et c’est un mouvement qui en résulte avec les effets d’une certaine tension pulsionnelle. Accueillir l’autre, c’est ouvrir et s’ouvrir à l’autre, à la différence, c’est se positionner dans cette attitude psychique qui consiste à faire le geste qui invite l’autre à se mettre en mouvement vers nous. Jeu réciproque de l’adresse, il en résulte ce mouvement, ces gestes du corps comme la main tendue, ses paroles de bienvenue, le sens qui surgit de cette rencontre lorsqu’elle a lieu. Il y a en quelque sorte toute une kinésis comme le souligne OURY dans l’accueil. Notre structuration névrotique nous permet d’être « psychiquement équipés » pour accueillir l’autre. Car l’accueil met en scène les deux protagonistes, mais un troisième élément est toujours là présent, en arrière-plan, l’Autre, le code, le trésor des signifiants, et la Loi. Il en est autrement pour la personne psychotique pour qui le rapport au monde est bien différent du notre. Les questions que nous allons nous poser pour l’accueil des personnes psychotiques peuvent justement venir éclairer cette question sur les mécanismes mis en place dans le fait d’accueillir. Pour parler de l’accueil, de l’institution et de la psychose, en l’occurrence de la schizophrénie, je vais m’appuyer très concrètement sur notre expérience quotidienne au foyer Léone RICHET. Mon propos général sur La fonction d’accueil, l’institution et la psychose sera suivi de l’intervention d’ALAIN GALLIENNE, éducateur spécialisé au foyer, qui vous parlera plus précisément du dispositif d’accueil appelé « Le comité d’accueil » et de ses effets dans le quotidien ; le titre de son intervention s’appuie sur la parole d’une pensionnaire : « Faire l’accueil, c’est moite moite ». Puis Frédéric RIPOUTEAU, aussi éducateur spécialisé au foyer, interviendra sur la fonction d’accueil au quotidien, dans les multiples situations où elle se joue et se déploie, que ce soit dans la réunion du thé à 17H00 avec des galettes au beurre bien normandes ou dans une séance de cliothérapie, une de nos techniques psychothérapeutique motorisée beaucoup plus efficace que d’autres thérapies à la mode dont je tairais le nom. Car cette mode, à Caen au Foyer Léone RICHET ce n’est pas trop notre trip, nous sommes restés très attachés à la fabrication pure beurre de nos crèmeries. Bref, son intervention s’intitule : « De l’accueil à la fonction d’accueil, de la peinture à la clio ». Puis Marie-France MARTEL, éducatrice spécialisée au Centre Psychothérapique Roger Emelien de FLERS, vous parlera d’un étonnant dispositif d’accueil pour des adolescents ayant de graves troubles de la personnalité. Dispositif qui a fonctionné pendant environ trente ans et qui vient de disparaître du fait de la fermeture de cet établissement par décision de l’ARH. Une aventure institutionnelle qui n’a pas résisté aux attaques actuelles et dont Marie-France témoignera. Marie-France nous parlera donc de : « Construction et déconstruction de l’accueil, de l’ouverture à la fermeture». Jean-François VERDA, psychiatre au CHS de Caen vous présentera le travail de l’accueil dans une structure sectorielle assez singulière puisqu’il s’agit d’une ferme thérapeutique, dont le fonctionnement ne peut être saisi sans reprendre la question de l’histoire de la création de cette ferme, c’est-à-dire dans le mouvement désirant de certains soignants de sortir des patients de l’hôpital. Jean-François a intitulé son texte : « Des vertus de l’air de la campagne… ». Enfin Marilyne GOUJU, psychologue dans une MECS, présentera la construction d’un dispositif d’accueil dans une institution qui s’élabore dans cette paradoxale position d’accueillir des enfants placés par décision judicaire par le Magistrat pour Enfants. Le titre est : « Quelle place pour l’accueil sous mesure judiciaire de la protection de l’enfance ? ». ------------------------ Tout d’abord, l’accueil de personnes psychotiques au Foyer Léone Richet (FLR). Quelques mots pour présenter le FLR. Le FLR est un lieu de soins pour personnes psychotiques, pour la plupart schizophrènes, s’est construit en 1975 dans le mouvement de la PI et en référence à la psychanalyse. Administrativement, le Foyer Léone Richet est un FAM c’est-à-dire qu’il est financé à 60% par le Conseil Général et à 40% par la DDASS Etat Sécurité Sociale. Entendez dans cette lecture financière qu’il est à la fois reconnu comme une structure sociale, de réinsertion –financement départemental par le Conseil Général- et sanitaire –financement Etat. Le FLR accueille environ trente-cinq pensionnaires, 15 internes qui y vivent toute l’année et environ une vingtaine d’externes qui ne viennent qu’en journée. L’équipe d’accompagnement au quotidien est composée de trente-huit salariés essentiellement des éducateurs spécialisés et des infirmiers psychiatriques et DE, éducateurs techniques, AMP ; mais tous ces personnels exercent la même fonction, le même travail au quotidien. Ils sont regroupés sous le terme signifiant des « éducs » et leur travail est d’accompagner le pensionnaire dans les actes et moments de la vie quotidienne. L’autre partie de l’équipe est composée des personnels administratifs, généraux et des psys : psychiatres, psychologue, psychanalyste à temps partiel. Le FLR est composé de 4 lieux principaux entre lesquels il existe une circulation quotidienne importante, organisée mais aussi libre, comme le dirait DELIGNY, en fonction des « lignes d’erre » de chacun, soignants comme soignés : |
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