Bibliographie chapitre premier








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Henri CORDIER

LA CHINE

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Notice de

La Grande Encyclopédie




à partir de :

LA CHINE

Notice de La Grande Encyclopédie (1885-1902)

par Henri CORDIER (1856-1925)

Lamirault et Cie, Paris, 1890.

Les volumes de la Grande Encyclopédie de 1885-1902 sont disponibles sur Gallica ici.

Édition en format texte par

Pierre Palpant

www.chineancienne.fr

septembre 2011

TABLE DES MATIÈRES

Chapitre I. Géographie physique

1. Situation et superficie

2. Limites

3. Côtes et îles

4. Relief du sol

5. Géologie

6. Régime des eaux

7. Climat

Chapitre II. Démographie

Chapitre III. Ethnographie

Chapitre IV. Religions et mœurs

1. Religions nationales

2. Religions étrangères

Chapitre V. Géographie politique

1. Gouvernement

2. Divisions politiques

3. Armée 

4. Instruction

Chapitre VI. Géographie économique

1. Industrie

2. Voies de communication

3. Commerce

4. Monnaies, poids, mesures

Chapitre VII. Histoire

1. Histoire intérieure

2. Relations étrangères

Chapitre VIII. Langue

Chapitre IX. Littérature

Chapitre X. Philosophie

Chapitre XI. Beaux-arts

Bibliographie

CHAPITRE PREMIER

 Géographie physique

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1. Situation et superficie

p.005 Grand empire de l'Asie orientale et centrale. Les Chinois eux-mêmes désignent leur pays sous le nom de Tchoung-Kouo, empire du Milieu, nom qui est devenu général, après avoir appartenu en premier lieu au Ho-nan, fief de la dynastie des Tcheou ; les indigènes répondent au nom de Tchoung-Kouo jen, hommes de l'empire du Milieu ; dans les instruments diplomatiques, la Chine est appelée du nom de Ta Tsing Kouo, le grand empire Tsing (tsing veut dire pur) de même que sous la dynastie précédente, on disait Ta Ming Kouo la grande dynastie des Ming (ming veut dire brillant). Les Chinois emploient encore un grand nombre d'appellations pour leur pays, empruntées les unes à la géographie, comme Tien-Hia (sous le ciel), Seu-Haï (les quatre mers, l'empire chinois étant censé entouré d'eau de tous côtés) ; les autres sont poétiques, Tchoung Hoa Kouo, l'empire fleuri du Milieu ; quelques-unes se rapportent aux dynasties célèbres du pays, Hoa-Hia, glorieux Hia (les Hia sont la première dynastie de la Chine) ; Han-jen ou Han-Tseu, les hommes ou les fils de Han ; Tang-jen les hommes de Tang, Tang-chan, montages de Tang, mais on ne trouvera pas Tsing-jen ou Tsing-tseu, la dynastie actuelle qui règne en Chine étant mandchoue, partant étrangère. Le nom de Chine vient probablement de la dynastie des Tsin qui régnait au p.006 IIIe siècle avant notre ère et dont la renommée, s'étendant dans les pays voisins et particulièrement aux Indes, a passé de ces dernières en Perse, dans l'Asie antérieure, en Égypte et de là en Europe. Les Orientaux l'appelaient Tchin et Ma-ha tchin ou Ma-tchin, la grande Chine. Les anciens (Ptolémée) désignent sous le nom de Sinæ un pays du sud-est de l'Asie, au sud du pays des Seres, la Sérique, Serica, qui se rapporte à la Chine ; les voyageurs du moyen âge (Marco Polo, Odoric, etc.), divisaient la Chine en deux parties, la Chine du Nord ou Cathay et la Chine du Sud ou Mangi, Manzi. Les habitants du Cathay, dont le nom vient du mongol kitaï, terme que les Russes ont gardé pour désigner la Chine, traitaient de barbares, de Man-tseu, les peuples au sud du Kiang, d'où le terme manzi. Plus tard, lorsque le père de Andrade se rendit au Tibet, il appliqua par erreur à ce pays le nom de Catayo ou de Cathay qui s'est, par suite, conservé à tort dans la littérature européenne du XVIIe et du XVIIIe siècles.

2. Limites

L'empire chinois (je ne parle ici que de ses dix-huit provinces et de ses dépendances intimes, la Mandchourie, la Mongolie, les Tien-chan) est limité au nord-est, au nord, et au nord-ouest par les possessions russes. Cette frontière est marquée par une ligne, qui, aux termes mêmes du traité de 1881 avec la Russie, suit dans le territoire d'Ili

« en partant des montagnes Bédjin-taou, le cours de la rivière Khorgos, jusqu'à l'endroit où celle-ci se jette dans la rivière Ili et, traversant cette dernière, se dirigera au sud, vers les montagnes Ouzountaou, en laissant à l'ouest le village de Koldjat.

Cette frontière prend au delà une direction générale vers le nord-est jusqu'au 54e degré de latitude, pour redescendre ensuite au sud du Baïkal ; puis une ligne artificielle vers l'est jusqu'à l'Argoun, qu'elle suit jusqu'à son confluent avec la Chilka à Oust Strelka ; dès lors, elle suit le fleuve Amour jusqu'à son confluent avec l'Oussouri. Depuis ce confluent jusqu'au lac Hinkaï, la ligne frontière longe les rivières Oussouri et Son'gatcha. Aux termes du traité de 1860 avec la Russie

« la ligne frontière entre les deux empires, depuis le point de sortie de la rivière Son'gatcha, coupe le lac Hinkaï, et se dirige sur la rivière Bélén-ho (Tour) ; depuis l'embouchure de cette rivière, elle suit la crête des montagnes jusqu'à l'embouchure de la rivière Houpitou (Houptou), et de là les montagnes situées entre la rivière Khoûn-tchoun et la mer jusqu'à la rivière Thoumen kiang. Le long de cette ligne, également, les terres situées à l'est appartiennent à l'empire de Russie et celles à l'ouest à l'empire de Chine. La ligne frontière s'appuie à la rivière p.007 Thoumen kiang à vingt verstes chinoises (li) au-dessus de son embouchure dans la mer. 

Cette frontière rend les possessions russes limitrophes de la Corée dont elles sont séparées par la rivière Thou (Mi Kiang) et de la province mandchoue de Kirin. La Corée est séparée à son tour de la province mandchoue de Ching-king par la rivière Ya-lou-kiang. A partir du Ya-lou-kian, la frontière orientale et sud-orientale de l'empire chinois est formée par la mer qui reçoit différents noms, et dont nous parlerons plus loin. A l'ouest, la frontière chinoise, par le désert de Gobi et la Kachgarie, se trouve être limitrophe de la vallée de Cachemire et du Tibet, puis après avoir suivi une direction à peu près de l'ouest à l'est elle descend vers le sud, formant, à l'aide des massifs qui se détachent du plateau du Tibet et dessinent les vallées des grands fleuves de la Chine et de l'Indo-Chine, une limite, somme toute mal définie, habitée par une population placée sous l'administration chinoise et composée en grande partie de Tibétains, de Lolos, et autres tribus que l'on ne commence à connaître que depuis quelques années. Nous y reviendrons ailleurs. Au sud, la Chine est limitrophe de la Birmanie, récemment conquise par l'Angleterre, et du Tonkin, dernièrement annexé par la France. Nous aurons à revenir sur la route difficile de Bamo en Birmanie à Ta-li dans le Yun-nan, à travers le massif montagneux, occupé par les populations chan ; sur le projet anglais qui tend à tourner les difficultés par un chemin de fer à travers le Laos, lequel sépare encore les possessions anglaises des possessions françaises, contiguës aux provinces chinoises de Yun-nan, Kouang-si et Kouang-toung. La côte de Chine commence au sud du cap Pak-loung.

L'Almanach de Gotha et l'Atlas des missions catholiques qui ont fait leurs calculs d'après les rapports des douanes chinoises, donnent à la Chine proprement dite une superficie de 4.024.970 km², ainsi répartis par provinces : Tche-li, 148.357 km² ; Chan-toung, 139.282 km² ; Chan-si, 170.853 km² ; Ho-nan, 173.350 km² ; Kiang-sou, 103.959 km² ; Ngan-houei, 139.875 km² ; Kiang-si, 177.656 km² ; Fou-kien, 118.517 km² et l'Ile de Formose, 38.803 km² ; Tche-kiang, 92.383 km² ; Hou-pé, 179.946 km² ; Hou-nan, 215.555 km² ; Chen-si, 210.340 km² ; Kan-sou, 674.923 km² ; Se-tchouan, 479.268 km² ; Kouang-toung, 233.728 km² et l'île de Haï-nan, 36.195 km². : Kouang-si, 201.640 km² ; Yun-nan, 317.162 km² ; Kouei-tcheou, 172.898 km² Le docteur S. Wells Williams fixe la superficie de ces dix-huit provinces à 1.348.870 milles carrés.

3. Côtes et îles

p.008 Depuis la frontière coréenne jusqu'à la frontière tonkinoise, la côte chinoise dessine, sur une longueur de 3.500 km baignés par l'océan Pacifique, une longue courbe dont la partie la plus avancée est formée par la province de Tche-kiang. Les dépendances de l'océan Pacifique qui baignent cette côte, sont divisées par les Chinois en trois parties : Houang-haï ou mer Jaune (côte de Corée, Mandchourie, Tche-li, Chan-toung), Toung-haï, mer orientale qui baigne les provinces centrales (Kiang-sou, Tche-kiang, Fou-kien) ; Nan-haï, mer du Sud, qui borde non seulement le Kouang-toung, mais aussi le Tonkin et la Cochinchine. Le nom de mer Bleue que l'on trouve parfois sur les atlas européens pour désigner la partie de mer de Chine, dans laquelle se jette le Yang-tse-kiang est absolument inconnu dans le pays. La mer Jaune s'enfonce profondément dans les terres et forme deux grands golfes : le golfe de Corée entre la Corée et la presqu'île mandchourienne de Liao-toung avec la baie secondaire de Ta-lien-ouan, et le golfe de Pe Tche-li, dans lequel se déverse le Pei-ho, avec sa grande dépendance, le golfe de Liao-toung, qui reçoit la rivière de Niou-tchouang ; ces deux golfes de Liao-toung et de Pe Tche-li forment une sorte de mer dont l'entrée relativement étroite, causée par le rapprochement de la presqu'île de Liao-toung et la côte avancée du Chan-toung à Tang-tcheou, est légèrement obstruée par le petit archipel des Mia-tao. Le Chan-toung s'avance droit dans la mer formant une presqu'île et un cap, à une distance relativement courte de la côte coréenne en face ; l'estuaire du Kiang est barré par l'île de Tsong-Ming ; au large du Tche-kiang, à l'entrée de la baie de Hang-tcheou, on trouve l'archipel considérable des Chousan ; plus au sud, la grande île de Taï-ouan (Formose), en face d'Amoy ; dans le détroit, entre Formose et le Fou-kien, le petit groupe des Pong-hou ou Pescadores, important au point de vue stratégique ; à l'entrée de la rivière de Canton, les Ladrones, parmi lesquelles il faut compter les établissements portugais de Macao et anglais de Hong-Kong ; enfin, au sud de la presqu'île de Lien-tcheou, la grande île de Haï-nan, dépendance de la province de Kouang-toung, contribue à former le golfe du Tonkin.

Au point de vue des douanes, cette côte est divisée en dix-neuf districts, dont quatorze maritimes et cinq fluviaux : Pak-hoi, Kioung-tcheou, Canton, Swatow (Chan-teou), Amoy, Ta-kao (Formose), Tam-sui (Formose), Fou-tcheou, Wen-tcheou, Ning-po, Chang-haï, Tche-tou, Tien-tsin et Niou-tchouang. Les cinq districts fluviaux sont ceux du Yang-tse (Tchen-kiang, Wou-hou, Kiou-kiang, p.009 Han-keou et I-tchang). Le service de la navigation sur cette côte est assuré par le Lights staff du Marine Department des douanes impériales maritimes, qui comprend un personnel de cinquante-huit étrangers et de cent cinquante-neuf Chinois ; ce personnel est chargé de quatre-vingt-trois phares, d'un grand nombre de bouées lumineuses, de bateaux-feux et de signaux de toute espèce.

4. Relief du sol

Le massif montagneux de la Chine proprement dite est, dans sa partie la plus élevée, une dépendance du massif central de l'Asie et particulièrement du plateau du Tibet, et des Kouen-loun. Nous laissons avec soin à l'écart, pour les reprendre dans les articles qui les concernent, les chaînes étrangères aux dix-huit provinces, c'est-à-dire les Tien-chan ou Monts Célestes, les Kouen-loun même, les dépendances de l'Himalaya. Les Kouen-loun représentent, d'une manière générale, la ligne de séparation entre le Turkestan chinois, le désert de Gobi d'une part, le plateau du Tibet de l'autre. Du massif central se détachent deux systèmes montagneux orientés de l'ouest à l'est qui limitent au nord le bassin du fleuve Jaune, au sud le bassin du Kiang, avec une troisième chaîne centrale qui occupe le centre et sépare le bassin des deux fleuves ; ce dernier système, coupé d'ailleurs par la grande plaine, se termine au promontoire de Chan-toung, avec des contreforts marquant les vallées, les affluents nord du Kiang et les affluents sud du Ho et parmi ces derniers, le massif important qui forme en quelque sorte éperon dans le Chen-si, et sépare la boucle du Ho du Wei. Généralement ces chaînes de montagnes suivent une direction de l'ouest à l'est Le massif central, qui sépare le Ho du Kiang et qui est le vrai prolongement des Kouen-loun, est celui des Tsing-ling (Montagnes bleues), auquel Richthofen donne une altitude moyenne de 2.000 m, et dont d'autres voyageurs estiment les plus hauts sommets à 4.000 m. La chaîne sud, qui sépare le bassin du Kiang de celui des fleuves de l'Indo-Chine et du Si-kiang, est désignée par les Chinois sous le nom général de Nan-ling ou Nan-chan (monts méridionaux), qu'on pourrait regarder comme un prolongement de l'Himalaya et qui après avoir traversé ou longé les provinces du Yun-nan, du Kouang-si, du Kouang-toung, du Fou-kien et du Tche-kiang, se terminent en quelque sorte par l'archipel des Chousan ; cette chaîne borde la longue vallée du Si-kiang et, en se rapprochant de la mer, ne permet pas aux fleuves du Fou-kien et du Tche-kiang de prendre un grand développement. Beaucoup de ces montagnes sont couvertes de neige et Klaproth a donné une liste de ces p.010 pics neigeux (Magasin asiatique, II, p. 137), par malheur composée théoriquement d'après des documents traduits du chinois. Quelques-unes des montagnes sont célèbres comme sites pittoresques ou comme lieux historiques : je rappellerai les Liou-chan, près de Kiou-kiang, qui, en dehors de la beauté de leurs paysages, ont servi de retraite au philosophe Tchou-hi, et le Taï-chin dans le Chan-toung, cher aux bouddhistes.

Une grande plaine, qui est la partie la plus riche de l'empire, s'étend depuis le nord de Peking, depuis la Grande Muraille, jusqu'au Po-yang dans le Kiang-si, sur une longueur de près de 1.000 km, et en largeur depuis le Ngan-houei jusqu'à Hang-tcheou du Tche-kiang ; on peut considérer cette plaine comme la vallée du canal Impérial ; cette grande plaine, qui comprend une grande partie du Tche-kiang, du Kiang-sou, du Ngan-houei, du Ho-nan, du Tche-li et du Chan-toung, est extrêmement peuplée ; ses habitants forment presque la moitié de la population des dix-huit provinces. Une grande partie de la Chine septentrionale est couverte par cette formation tertiaire spéciale, qu'on appelle le lœss, qui s'arrête presque entièrement au nord du Kiang et qui est particulièrement abondante dans le Chan-si. De grandes tranchées perpendiculaires sont marquées dans ce lœss que les Chinois appellent houang-tou (terre jaune) ; ils sont obligés de montrer beaucoup d'ingéniosité pour construire des routes à travers ce dépôt de terre molle sans pierres, qui atteint jusqu'à 600 m. d'épaisseur.

5. Géologie
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