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L'ECHEC SCOLAIRE ET LES ZEP Les causes de l'échec scolaire
→ massification → nouveaux publics De 1987 à 2004, objectif de 80 % d'une classe d'âge qui parviennent au bac.
-idée de handicap socio-culturel → ce qui importe ce n'est pas l'origine socio-culturelle des élèves mais le rapport au savoir des élèves qui ne réussissent pas. Deux types de rapport au savoir : -les élèves ont déjà une culture scolaire -les élèves n'ont pas la même culture scolaire
Les moyens pour remédier à l'échec scolaire
-1982-1983 : période fondatrice → 380 établissements scolaires classés en ZEP, dont 8 % dans le 1er degré et 10 % dans le 2nd degré. -1990-1994 : première relance → 570 établissements classés en ZEP -jusqu'en 1998-1999 : deuxième relance → 890 établissements classés en ZEP -1999 : 20 % des élèves sont dans une ZEP Aujourd'hui, 30 % des élèves d'île de France sont en ZEP. REP = réseau d'éducation prioritaire Un élève d'une ZEP coûte 10 % plus cher qu'un élève qui n'est pas en ZEP. C'est le principe d'équité (plus de moyens pour ceux qui ont plus de difficultés). Territorialisation des pratiques éducatives → principe de discrimination positive
-Rapport Moisan/Simon → pour établir une école solide et mettre en place un traitement efficace de l'échec scolaire il faut : -une stabilité de l'équipe pédagogique -préserver ou rétablir la mixité sociale -se centrer sur les apprentissages scolaires (car au lieu de traiter l'échec scolaire, on se contente de le parceller) -scolariser les enfants dès le plus jeune âge (2 ans) L'entraide scolaire est également très importante, surtout au niveau de l'équipe pédagogique. -Différentes pédagogies: -la pédagogie différenciée -la pédagogie de projet, de contrat, la mise en place de règles de vie, etc -la pédagogie institutionnelle : mise en place par Oury, elle repose sur les pédagogies actives → aller vers une plus grande autonomie et une responsabilisation des élèves -Mise en place des cycles pour éviter les redoublements L'échec scolaire d'un point de vue sociologique -Condorcet : l'école pour être citoyen -Durkheim : l'école doit s'adapter à la société = conception sociale de l'école -Jules Ferry : l'école a une mission d'instauration de la citoyenneté, elle doit contribuer à la formation du jugement de l'enfant. -Rousseau : l'homme, à l'état de nature, est comme un animal. La nature humaine n'est ni bonne ni mauvaise. La socialisation va entraîner l'égoïsme. C'est donc la société qui produit l'inégalité et déprave la nature de l'homme. -Hobbes : « l'homme est un loup pour l'homme ». Il faut instaurer un état fort, de manière à gagner la paix sociale en enlevant la liberté de chacun. ERREURS ET REPRESENTATIONS Définitions Erreur = réponse non conforme à ce qui est attendu et donné comme vrai → conception neutre de l'erreur La cause de l'erreur peut être attribuée à une défaillance de son auteur dans le domaine du comportement (attention) ou des capacités (savoirs, raisonnements). Dans ce cas, l'erreur prend une connotation morale en devenant une faute → conception négative de l'erreur Représentation = idée qu'un individu se fait d'une réalité complexe, à partir d'éléments relevant de l'expérience, de la transaction soicale, de ses propres souvenirs et fantasmes. Individuelle comme contenu de pensée, une même représentation est souvent collective. Les mécanismes de l'apprentissage Jusqu'à une époque récente, les interprétations des erreurs situaient celles-ci hors des processus d'apprentissage. Depuis les années 80, d'autres recherches ont conduit à considérer l'erreur comme un élément du processus didactique. Cette conception positive de l'erreur avait été pourtant développée depuis longtemps : -dans les travaux de Bachelard → notion d'obstacle épistémologique. Le traitement de l'erreur est le passage obligé pour accéder à la connaissance. -dans les travaux de Piaget → le sujet en situation d'apprentissage passe par des phases d'équilibre et de déséquilibre pour atteindre une solution optimale, compte tenu des moyens dont il dispose. Dans ce cadre, l'erreur constitue, pour le maître, un indice important du savoir initial de l'élève. Elle traduit les manifestations des obstacles qu'il rencontre, et invite alors le maître à procéder à des adaptations de sa pédagogie. L'accès à la connaissance passe donc par l'identification des conceptions (représentations) erronées et leur remplacement par des conceptions correctes. Une surimposition de savoir ne parvient pas à ébranler une conception antérieure. Cela ne crée qu'un savoir artificiel, vite oublié. Il faut donc mener l'enfant à désapprendre une représentation qu'il avait à son insu. Il faut faire AVEC pour aller CONTRE. Les techniques pour faire émerger les représentations -demander aux élèves la définition de certains mots. -leur demander un dessin et le leur faire commenter. -les interroger très précisément. -mettre les élèves devant des faits contradictoires, et en débattre. -les confronter à des représentations fausses provenant d'autres élèves. -travailler sur les illusions d'optique. -la construction de catégories doit s'affranchir des exemples, car un exemple ne donne pas la définition de la classe à laquelle il appartient. L'AUTORITE Ethymologie : augere = augmenter auctor = celui qui augmente autorité = ce qui fait avancer, ce qui engage à agir L'autorité concerne la transmission de la tradition. Ce n'est donc pas une contrainte, ni une force. Elle ne concerne donc pas la discipline, ni la violence. D'après Hannah Arendt (La crise de la culture), on ne peut plus se fonder sur une transmission transcendante et naturelle des valeurs. La hiérarchie ne s'impose plus d'elle-même. Il y a une crise de confiance dans la raison, car elle peut servir au mal. Les valeurs sont criticables, mais il faut les expliquer aux jeunes → il faut une autorité plus raisonnée. L'interdit ne peut se concevoir que par ce qu'il va autoriser. En effet, l'autorité synthétise un ensemble de règles qui rendent possible le vivre-ensemble dans un climat de travail et de confiance. De plus, l'enfant a besoin de règles pour se décentrer de lui-même, et pour ne pas tomber dans une toute puissance destructrice. La discipline peut s'apprendre. Dans les premières semaines de l'année scolaire, il faut annoncer aux enfants ce qu'on attend d'eux : -en les impliquant dans la signature d'un contrat -en accompagnant les règles de vie par un affichage -en surveillant les élèves constamment Il existe deux types de règles (d'après Kant et Wittgenstein) : -les règles constitutives → positives et directes, elles conditionnent l'essence de leur objet. -les règles normatives → négatives et indirectes, elles ne conditionnent pas l'essence de leur objet (elles peuvent être transgressées sans que leur objet soit détruit). La transgression est aussi un moyen de rappeler les règles. On a droit à l'erreur, mais on a obligation de réparer. Le règlement doit être associé à une échelle de sanction. 80 % des risques de désordre sont liées à des périodes de transition. l'indiscipline n'est PAS la violence. LA LAICITE Historique Depuis l'antiquité, est laïc celui qui n'est pas clerc ou de la cléricature. L'acceptation de laïc désignant une personne, une attitude ou une philosophie qui se démarquent de l'obédience religieuse ou s'y opposent, est beaucoup plus tardive. La laîcité sera pensée et énoncée sous la Révolution, par exemple par condorcet. Pendant plusieurs siècles, s'opposer à l'observance chrétienne, c'est bouleverser l'Etat. La séparation de l'Eglise et de l'Etat, en 1905, s'est construite pendant tout le XIXème siècle. Les lois fondamentales de 1882 affirment que l'école publique est laïque. Laïc → laos = peuple, commun Clerc → cleros = privé Les lois concernant l'enseignement 1870 : playdoyer pour l'éducation des filles. 1881 : gratuité de l'école primaire. 1882 : obligation de scolarisation. Programme pour remplacer le cathéchisme par l'instruction civique. Laïcisation des locaux scolaires, qui sont désormais interdits aux ministres du culte. 1886 : laïcisation du personnel enseignant. La loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat Le terme laïcité n'est pas encore utilisé. Article 1er : la République assure la liberté de conscience. Article 2 : la république ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte. Ce qu'implique la laïcité à l'école La notion de laïcité doit être pensée sur trois plans : philosophique (liberté de conscience), politique (éradication de toute référence transcendante dans le fonctionnement de l'Etat), et moral (pratique). La loi de 1905 implique la neutralité religieuse, idéologique et philosophique de ses agents (devoir de réserve des enseignants), ainsi que l'autonomie des enseignants par rapport à toutes les appatenances. La nouvelle laïcité implique aussi aussi un enseignement ouvert à tous, indépendamment des origines et des appatenances. Le principe de laïcité est de se placer à l'abri des divisions (la laïcité est pour ce qui unit). La neutralité laïque va au-delà de la religion. La loi de 1989 rappelle la laïcité de l'école. La circulaire de 2004 redonne force à la laïcité comme norme. Il s'agit de réaffirmer une tradition française de la laïcité. Problèmes posés par la laïcité aujourd'hui L'évolution de la société française, dans le dernier quart du siècle;, devenue multiculturelle, a soulevé d'épineux problèmes qui ressurgissent encore aujourd'hui. Le droit de professer la religion de son choix se heurte à la prohibition de tous signes religieux distinctifs. LA MOTIVATION Deux types de motivation : -la motivation intrinsèque → qui vient de soi (le plaisir, le fait de prendre l'initiative p. ex. ). c'est une motivation positive, qui favorise l'émulation, crée une dynamique positive dans le groupe. -la motivation extrinsèque → qui vient de l'extérieur (la concurrence, les parents, les récompenses p. ex. ). c'est une motivation négative, qui entraîne des conduites de démotivation, de perte d'estime de soi, de mise en place de conduites d'évitement. Elle peut générer l'échec scolaire. La motivation est différente du plaisir ludique et de l'enthousiasme. Selon Albert Bandura, la motivation a trois sources : -la perception qu'un élève a de la valeur d'une activité. -la perception qu'un élève a de sa propre compétence à accomplir cette activité. -la perception du contrôle que l'élève exerce sur l'activité -ceux qui estiment avoir peu de contrôle vont se contenter d'apprendre par coeur). Les nouvelles pédagogies s'appuient sur les centres d'intérêt des élèves, pour construire les motivations. Il s'agit de construire une stratégie, une ruse pédagogique afin de donner du sens aux apprentissages. La ruse nécessite du tact et une bonne connaissance de ses élèves. Mais il ne s'agit pas uniquement de solliciter l'intérêt des élèves. Il faut aussi maintenir le cap de leurs intérêts. Plusieurs pédagogies soutiennent la notion de motivation : -Piaget → constructivisme → il faut adapter les apprentissages à chaque stade congnitif de l'élève. -Dewey → toute leçon doit être une réponse. Si il y a réponse, c'est qu'il y a demande, et si il y a demande, c'est qu'il y a motivation. -Freinet -Montessori L'enseignant aide l'élève à construire sa motivation en mettant en place des situations-problèmes, ou en créant des conflits socio-cognitifs, de manière à donner du sens aux apprentissages, ainsi qu'à l'effort. L'ADAPTATION ET INTEGRATION SCOLAIRE (AIS) Circulaire du 30 avril 2002 : intégrer dans un cursus scolaire, et le plus souvent possible dans une classe ordinaire, l'ensemble des élèves, y compris ceux qui présentent un handicap. Idée nouvelle : traitement d'égalité entre les enfants atteints de handicap et les enfants ordinaires → voir l'enfant handicapé comme un enfant ordinaire. 1990 : création du RASED (réseau d'aide spécialisée aux élèves en difficulté). -doit permettre une différenciation des réponses pédagogiques adaptées à la variété des besoins des élèves. -collaboration avec les écoles. -est composé d'un maitre d'école spécialisé et d'un psychologue scolaire. -peut intervenir à l'intérieur ou à l'extérieur de la classe. 1991 : création des CLIS (classe d'intégration scolaire). -pour les enfants atteints de handicaps physiques, sensoriels ou mentaux, et qui ne peuvent pas être accueillis dans une classe ordinaire. -quatre types de CLIS : - 1 → handicap mental - 2 → handicap auditif - 3 → handicap visuel - 4 → handicap moteur → effectifs limités à 12 élèves, pédagogie novatrice -sept options pour les maîtres spécialisés (depuis janvier 2004) : -A → élèves sourds ou malentendants -B → élèves aveugles ou malvoyants -C → élèves avec déficience motrice grave ou trouble de la santé qui évolue sur une longue période -D → élèves avec handicap mental lourd -E → dominante pédagogiue pour le primaire -F → dominante pédagogique pour les SEGPA -G → dominante rééducative SEGPA = section d'enseignement général et professionnel adapté L'objectif général est de réinsérer les élèves handicapés dans un cursus normal. ENSEIGNER ET APPRENDRE La loi d'orientation de 1989 -changement d'attitude de la part de l'enseignant. -l'élève est placé au centre de l'école : l'enseignant va tenir compte des besoins et des capacités de l'enfant, et de la diversité des élèves. -loi appliquée en 1995 et renforcée en 2002. -aujourd'hui, ce sont les enfants eux-mêmes qui construisent leur savoir, gràce au travail de groupe, à la pédagogie différenciée, aux ateliers, etc, ainsi qu'aux projets d'apprentissages. -mise en place des cycles. L'activité de communication pédagogique -le triangle pédagogique : - ![]() 3 modalités de communication pédagogique : -le maître ressemble à un orateur, l'enfant est une table rase. -instruction publique = lien politique. Le but est de faire en sorte que l'enfant puisse prendre des décisions politiques. -enseigner c'est expliquer quelquechose à quelqu'un. -le maître ressemble à un jardinier. Il prend l'élève en considération et tient compte de ses besoins. -enseigner c'est mettre quelqu'un en situation de s'expliquer quelquechose à lui-même. -l'élève est en situation de recherche (situations problèmes). -le maître ressemble à un interprète. -former c'est expliquer quelquechose avec quelqu'un. Le savoir se construit dans l'interaction. -conflit socio-cognitif = on va essayer de créer des situations dans lesquelles les connaissances deviendront des réponses à des questions. Les pédagogies de l'apprentissage -les méthodes traditionnelles : -l'enseignement jésuite = apparu en France au XVIème siècle. Ordre religieux et militaire qui préconise le théâtre (=faire un travail sur soi-même). -l'enseignement behavioriste (de behaviour) = l'activité intellectuelle de l'élève est guidée par l'extérieur. L'élève ne peut pas faire de recherches par lui- même, il attend qu'on lui donne la réponse (conditionnement, renforcement positif ou négatif). -la maïeutique de Socrate = l'individu a des idées mais elles ne vont pas se développer par elles-mêmes. Il faut l'aide d'un interlocuteur. Maïeutique = art de l'accouchement (des esprits). Cours dialogué : le maître induit les réponses, entraîne l'élève là où il le veut. -les méthodes actives : on prend en considération les processus psychologiques. -Piaget = l'enfant apprend en manipulant. Le milieu éducatif doit apporter des stimulations. -Freinet = primauté de l'expression libre. Les enfants sont mis en situation de recherche, de formulation d'hypothèses. Auto-correction (évaluation formative). -Dewey = « learning by doing ». non plus instruire mais simplement éduquer. La notation n'est pas systématique. Contrat pédagogique passé avec les élèves. Interaction et autonomie des élèves (travail de groupe). -psychologie constructiviste = l'enfant construit lui-même ses connaissances. -les précurseurs : -Coménius = a créé le premier manuel. -Rousseau = va prendre en considération les caractéristiques des enfants. Pédagogie du bonheur et de la liberté. -Pestalotzi = va mettre en place des apprentissages basés sur les centres d'intérêts. -l'école nouvelle : -la pédagogie de projet = donne du sens aux activités. -la pédagogie par objectifs = propose une liste d'objectifs aux élèves. -la pédagogie différenciée = mise en place de groupes de besoins, de décloisonnements, de classes à plusieurs niveaux. -l'éducabilité cognitive = surtout pour l' AIS. Le but est de doter le sujet de démarches cognitives performantes. -Dewey = « learning by doing ». -Montessori = matériel adapté à la taille des enfants (en maternelle notamment). Grande inspiratrice de l'école maternelle française. -Decroly = a inventé la méthode globale de l'apprentissage de la lecture. Organisation de l'enseignement en grands centres d'intérêts. -Dalton = contrats de travail avec les élèves, travail individualisé. L'enseignant vient en aide et contrôle le travail. Idée d'évaluation formative. -Freinet = tâtonnement expérimental (on s'appuie sur les erreurs pour faire émerger des propositions vraies). Texte libre, imprimerie, coopérative scolaire, fichiers de travail individualisés. Une méthode pédagogique c'est une démarche qui aboutit à une fonction éducative. Il est important de respecter le développement de l'enfant. Une méthode pédagogique efficace c'est une méthode qui est en équilibre entre les 3 pôles savoir / enseignant / élève. STYLES D'APPRENTISSAGE ET PROFILS COGNITIFS Ils aident à mieux mettre en place la différenciation pédagogique. Les VAK -visuels = on apprend en regardant. Ils ont une approche globale de la connaissance et de la mémoire. Ils utilisent un vocabulaire photographique. -auditifs = on apprend en écoutant. Ils sont sensible au déroulement du savoir à restituer. Ils utilisent des mots à connotation musicale. -kinesthésiques = on apprend en manipulant. Ils ont une mémoire affective. Ils privilégient un vocabulaire touchant aux sensations. Les DIK -dépendants à l'égart du champ = ils font confiance aux informations et aux signes qui viennent de l'extérieur. Ils ont besoin d'une évaluation continue de leur démarche, sont sensibles à la relation affective entretenue avec le maître et le groupe-classe. -indépendants à l'égart du champ = ils ne suivent pas les consignes et se donnent des buts personnels. Ils se dissocient du groupe. La centration et le balayage (Bruner) -centration = travail intensif, on se focalise sur une seule chose à la fois. On ne peut passer à la tâche suivante qu'après avoir maîtrisé la tâche en cours → il faudrait favoriser l'interaction. -balayage = travail extensif. On fait plusieurs choses en même temps. Les connaissances sont abordées de manière partielle avant d'y revenir → il faudrait alterner les modes de raisonnement. La production / consommation du savoir (Vygotsky) -producteurs = ils ont besoin de faire pour savoir. L'apprentissage va passer par une activité de préférence motrice. -consommateurs = ils apprennent en observant. Réflexivité / impulsivité (Kagan) -réflexifs = ils redoutent l'erreur, réfléchissent avant de parler → il faudrait dédramatiser l'erreur. -impulsifs = ils raisonnent au fur et à mesure de leur réponse → il faudrait les contraindre à un temps de réflexion. Accentuation / égalisation (Bruner) -accentuation = on mesure l'écart entre ce que l'on sait et ce que l'on va apprendre. -égalisation = on va chercher des régularités entre les apprentissages. Tous ces profils ne sont pas à prendre au pied de la lettre. L'enseignant doit chercher à contrebalancer les effets négtaifs de ces profils cognitifs. LA PSYCHOLOGIE DE L'ENFANT SELON PIAGET La capacité d'apprentissage dépend du développement cognitif de l'enfant. Il y a une interaction entre le développement et les méthodes pédagogiques. La théorie des stades de développement 1er stade = sensori-moteur (de 0 à 24 mois) -l'enfant construit son schéma physique. -le nourisson est d'abord égocentré. -décentration progressive, notamment par rapport aux parents. -le jeu et l'imitaion favorisent la différenciation. -à la fin de ce stade, la fonction symbolique sera fixée. Lacan = stade du mirroir (entre 6 et 18 mois). 2ème stade = pré-opératoire (de 2 à 7 ans) -langage égocentré (l'enfnat se parle à lui-même). -les actions sont intériorisées. -passage du monologue au dialogue. 3ème stade = opératoire-concret (de 7 à 11 ans) -acquisition de la classification, sériation, du nombre. -acquisition du principe de réversibilité. 4ème stade = formel (de 11 à 14 ans) Chaque apprentissage est lié à un processus de réorganisation, qui comporte deux étapes -l'assimilation -l'accomodation puis l'équilibration L'assimilation conduit à la crétaion de nouveaux schèmes, ce qui conduit à l'accomodation, et donc à l'équilibration. l'équilibration est une autorégulation dynamique qui n'est jamais stabilisée. Deux théories s'opposent à celle de Piaget : -le maturationisme = tout ce que l'enfant apprend est déterminé par des tendances innées. → Pour Piaget, l'intellignece est une chose qui se construit (qui n'est donc pas innée). -le behaviorisme = l'intelligence est conditionnée par l'extérieur. → Pour Piaget, les structures de l'esprit se construisent dans l'action. Limittes et critiques de la psychologie de Piaget -Piaget ignore le rôle de l'affectivité dans la construction des structures à fonctions cognitives. -Piaget n'a pas pris en considération les interatcions sociales avec le milieu, ni le milieu social dans lequel l'enfant évolue (ses études ont eu lieu dans des familles aisées). Autres théorie sur la psychologie de l'enfant : Vygotsky -la vraie direction de la pensée ne va pas de l'individuel au social, mais du social à l'inviduel. -la pensée est également déterminée par toutes les actions que l'on accomplit avec des pairs, dans un environnement social et culturel précis. -le langage est d'abord un moyen de communication, ensuite un mode de pensée (langage intérieur). -ZPD = c'est l 'écart entre ce que l'enfant peut faire tout seul et ce qu'il peut faire avec l'aide d'un adulte. L'enseignement doit intervenir dans cette zone. -interaction de tutelle = ajustements réciproques entre celui qui aide et celui qui est aidé. Bruner -étayage = série d'uinterventions provisoires (aides) qui visent à guider celui qui apprend. Winnicott -objet traditionnel : espace intermédiaire entre le monde extérieur et la réalité psychique interne de l'enfant. -symbolisation. -la mère est une zone de transition entre le monde et l'enfant. EDUQUER ET INSTRUIRE L'école sert à transmettre un contenu de savoirs, tandis que la morale relève de la sphère privée, c'est-à-dire de la famille = pensée traditionnelle Première éthymologie enseigner = in signare = mettre en signe éduquer = e ducare = nourrir de bons principes instruire = in struere = construire, élever (au sens politique) Pour Condorcet, l'instruction institue le citoyen. Le politique est donc le lieu d'accomplissement de l'être humain. Eduquer c'est donc éclairer l'enfant sur ses droits politiques. Ici l'éducation n'est donc pas du côté de la famille. Insituteur = celui qui institue (instituer = fonder) professeur = celui qui parle devant Pour Rousseau, l'instruction appelle la responsabilité citoyenne. Éduquer = instruire = inculquer la citoyenneté. Cette forme d'éducation va se poursuivre jusqu'à Jules Ferry. Deuxième éthymologie éduquer = e ducere = conduire à l'extérieur pédagogie = pais agogué = accompagner l'enfant La pédagogie est donc une conception qui ne laisse pas l'enfant chez lui, mais qui l'amène dans la cité. Approche historique de la notion d'enfant et de celle d'élève -avant le XVIIème siècle, un enfant était une personne de basse condition. -à partir du XVIIème siècle : enfant = in fans = celui qui ne parle pas. L'enfant est donc lié à une dépendance. -les notions « éducation » et « éduquer » sont liées à la découverte de l'enfance, ainsi qu'à l'émergence d'une conscience éducative. -Saint Augustin : dogme du pêché originel = les enfants sont dans un état de pêché et il faut donc les dresser ou les redresser. L'éductaion est donc un travail de redressement contre l'enfance. -avant le VXIIIème siècle, la société porte très peu d'intérêt aux enfants. En effet, seulement 1 enfant sur 10 survit jusqu'à l'âge de 10 ans. Il n'y a donc pas véritablement d'attachement à l'enfance. Ceux qui s'occupent bien de leurs enfants sont des exceptions. -en 1833, Guizot oblige chaque commune à se doter d'une école. L'idée d'instruction du peuple apparaît. -Levi-Strauss montre qu'un rapport au pouvoir s'institue quand on introduit l'écriture dans un peuple. -élever l'éducation à la rigueur républicaine = le concept d'élève naît. -dans les nouveaux programmes, le terme « élève » apparaît très peu. À l'inverse du terme « enfant ». -l'élève est au centre du système, mais l'élève en tant qu'enfant. Le maître doit prendre en compte l'élève dans son caractère d'enfant. -faire son métier d'élève, c'est s'approprier les habitudes scolaires. Approche sociologique et philosophique de la pédagogie, de la fin du XIXème siécle au Xxème siècle -la transmission des conaisances n'est plus prioritaire. -1883, Henri Marion = premier cours de sciences de l'éducation à la Sorbonne. -la pédagogie doit tenir compte des mutations de la société. -Coménius est le père fondateur de la pédagogie. Pour lui, l'école est l'atelier de l'humanité, c'est-à-dire là où l'humanité se forge. Il préconise une pédagogie frontale alliée à une pédagogie expérimentale. -sociologues = Durkheim, Piaget -voir dictionnaire de pédagogie de Ferdinand Buisson. |