télécharger 67.42 Kb.
|
UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL TRAVAIL PERSONNEL TRAVAIL PRÉSENTÉ À CHRISTIAN LEMAY DANS LE CADRE DU COURS INTÉGRATION SCOLAIRE ET MODÈLES D’INTERVENTION ASS2063 GROUPE 31 PAR KIM GUÉRARD GUEK09559309 11 DÉCEMBRE 2013 TABLE DES MATIÈRES Introduction………………………………………………………………………...……..3 PRÉSENTATION DE L’ENFANT……………………………………………………………..3 Forces et faiblesses académiques 3 Forces et faiblesses personnelles 4 Difficulté d’apprentissage 4 Trouble d’apprentissage 5 Les troubles spécifiques d’apprentissage 5 Dyscalculie 6 Dysgraphie 6 La dysgraphie est un « Trouble graphique s’exprimant au niveau des composantes spatiales de l’écriture sans atteinte des structures morphosyntaxiques. (Chez l’enfant qui ne présente ni trouble neurologique ni déficit intellectuel et dont la scolarité a été normale, elle est souvent liée à une organisation spatiale déficiente ou à un trouble de la personnalité.) » 6 Dysorthographie 6 Dyslexie 6 TDA/H 7 Type de famille 8 Implication de la mère 8 École fréquentée 9 Classe fréquentée 9 Parcours antérieur 10 La suite de son parcours 10 INTRODUCTION Depuis la fin des années 60, la scolarisation des élèves en difficulté d’adaptation et d’apprentissage a pris un essor drastique. C’est à partir de ces années que plusieurs mesures et politiques ont vus le jour au Québec. La création du Rapport Parent, la création du Service de l’enfance inadaptée, la mise en place d’écoles et de classes spéciales pour les élèves en difficulté, le rapport COPEX en sont que quelques-uns des mouvements qui ont eu une influence sur les services qui sont offerts aujourd’hui pour ce type d’élève. Avec l’arrivée du rapport COPEX, le système en cascade est recommandé. Cette loi stipule que les élèves en difficulté devront désormais être scolarisés dans le cadre le plus normal possible et que les mesures spéciales doivent être uniquement lorsqu’il est impossible de répondre aux besoins de l’élève dans un cadre régulier. En tant qu’enseignantes, nous sommes souvent inquiètes concernant l’intégration de ces élèves dans nos classes ordinaires. Par contre, l’inclusion totale de ces élèves peut être une source très enrichissante dans notre classe lorsque nous la voyons positivement. Dans le cadre du cours Intégration scolaire et modèles d’interventions, j’ai eu l’opportunité de rencontrer un élève en difficulté d’adaptation et d’apprentissage. J’ai pu observer cet enfant en action dans la classe et analyser si les moyens qui ont été mis en place dans son plan d’intervention personnalisé répondaient bien au besoin de celui-ci. Vous trouverez donc dans ce travail une brève présentation de l’enfant, des ses forces et faiblesses personnelles ainsi qu’académiques. Ensuite, des définitions théoriques de ses troubles vous seront présentées. Je poursuivrai avec l’implication de sa famille à l’école, quelques mises en situation de son parcours scolaire antérieur et postérieur. Finalement, vous pourrez comprendre quels sont les services qui sont offerts à cet enfant et je terminerai avec une analyse personnelle de son plan d’intervention. Pour les besoins de ce travail, je nommerai cet enfant Yoan. Yoan est un garçon âgé de 11 ans qui est intégré dans des classes ordinaires depuis son entrée au primaire. C’est un garçon aux cheveux bruns, il porte des lunettes, il n’est pas très grand. C’est un enfant sociable qui n’a pas peur de s’affirmer ou de dire ce qu’il pense. Je vous décrirai un peu plus profondément cet enfant dans le présent travail. PRÉSENTATION DE L’ENFANT Forces et faiblesses académiquesYoan est un enfant très motivé à l’école. Il aime apprendre de nouvelles choses et travailler en classe. Il s’ensuit donc que sa motivation scolaire est assez élevée. De plus, c’est une personne déterminée qui n’a pas peur de s’affirmer. Bien qu’il soit quelque peu gêné avec les personnes qu’il connait peu, c’est un enfant très ouvert à connaître de nouvelles personnes. Aussi, malgré les difficultés de Yoan que nous aborderons ci-dessous, celui-ci est un enfant qui veut à tout prix réussir. Il donne alors toujours son 100 % lorsqu’il se met à la tâche. C’est un enfant qui a une bonne participation en classe et il est très énergique. Il tente toujours de répondre aux questions qu’on lui propose, même s’il n’arrive pas toujours au bon résultat. Il manifeste beaucoup d’intérêt en éducation physique ainsi qu’en science et technologie. Sa participation à ces deux matières est encore plus élevée. Il démontre de bonnes habiletés sociales avec ses camarades de classe. Il est capable de demander de l’aide lorsqu’il en éprouve le besoin. Aussi, l’élève a un bon sens de l’observation en classe. Puisque Yoan est atteint d’un trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité, il est difficile pour lui d’être attentif à une tâche pendant une longue période. Il se met difficilement à sa tâche lorsque vient le temps de commencer un travail et souvent, il ne sait pas par où il doit commencer dans sa tâche, bien que l’enseignant lui ait dicté clairement les consignes. Une autre de ses difficultés est de retenir les informations que l’enseignante lui a dites. À cause de cela, il ne respecte pas toujours les consignes sous prétexte qu’il les a oubliées. Du côté des forces de Yoan, nous avions mentionné qu’il participait activement en classe. Par contre, il n’est pas évident pour lui d’attendre son tour de parole avant de dire ses propos. La plupart du temps, il lève sa main, mais commence tout de même à parler en même temps de lever sa main, sans détenir le droit de parler. Il faut aussi dire que Yoan est un garçon qui est très agité en classe. Souvent, une accompagnatrice est présente près de lui pour l’aider à se détendre. Celle-ci est également présente dans ses moments marqués de frustration. Il éprouve de très grandes difficultés en lecture étant donné sa dyslexie. De plus, mener à terme une activité ou un projet a toujours été un grand défi dans le cas de Yoan. Non seulement il prend du temps avant de débuter une tâche, il n’est souvent pas capable de la terminer. Forces et faiblesses personnellesYoan est une personne très serviable. Il aime aider les personnes qui l’entourent. Plus spécifiquement, à l’école, il adore aider son professeur lorsqu’elle le lui demande. Il lui fait également plaisir d’aider les plus jeunes de son école à faire certaines activités. Aussi, il n’est pas rare que Yoan accomplisse certaines tâches dans l’école. Il s’occupe souvent de ramasser les cartons d’absence dans toutes les classes. Yoan est très habile pour communiquer clairement. Il raconte souvent des histoires de sa vie quotidienne, et il le fait d’une façon très claire et juste. On peut donc dire qu’il est sociable avec les autres. Pour cela, il est en mesure de se faire facilement des amis. Non seulement il aime parler avec les autres, mais il est aussi capable d’écouter ce que les autres ont à dire. Ses amis apprécient donc cette particularité de Yoan. Le jeune a une passion pour la cuisine. Chaque fin de semaine, il demande à sa mère s’il peut entreprendre une nouvelle recette. Depuis qu’il est petit, il s’adonne à ce passe-temps régulièrement et il est plutôt doué. C’est également un grand admirateur de sports. Il adore jouer au soccer, au basket-ball et au hockey. Il ne participe pas dans une équipe quelconque, mais il joue pour s’amuser avec ses amis. Yoan est un enfant qui a peu confiance en lui. Il n’est jamais confiant et a peur d’entreprendre quoi que ce soit. De plus, il voit souvent les choses d’une façon négative. Il ne pense jamais qu’il va être capable de réussir quoi que ce soit, et cela est peut-être dû aux nombreux échecs qu’il a affrontés durant son parcours scolaire. DÉFINITIONS THÉORIQUES Difficulté d’apprentissageLe ministère de l’Éducation du Loisir et du Sport du Québec définie l’élève en difficulté d’apprentissage comme suit : « Au primaire, celui dont l’analyse de sa situation démontre que les mesures de remédiation mises en place, par l’enseignante ou l’enseignant ou par les autres intervenantes ou intervenants durant une période significative, n’ont pas permis à l’élève de progresser suffisamment dans ses apprentissages pour lui permettre d’atteindre les exigences minimales de réussite du cycle en langue d’enseignement ou en mathématique conformément au Programme de formation de l’école québécoise. »1 Les difficultés d’apprentissage résultent de facteurs extérieurs aux élèves et se traduisent par un faible rendement scolaire. Elles sont dues à des facteurs familiaux ou scolaires, à un manque de motivation, à une méconnaissance de la langue ou à des facteurs socioéconomiques. Les difficultés d’apprentissage sont temporaires si les élèves reçoivent du soutien et des interventions adaptées.2 Trouble d’apprentissageLes troubles d’apprentissage sont permanents, persistants et intrinsèques à l’élève, sans être liés à son intelligence (INSERM, 2007). Ces troubles peuvent affecter, entre autres, les fonctions cognitives (l’attention, la mémoire, le raisonnement), le traitement de l’information et l’apprentissage des disciplines scolaires. « Ainsi, pour le regroupement trouble d’apprentissage – Association canadienne (TAAC), la notion de trouble d’apprentissage revêt un caractère permanent et découle de facteurs génétiques ou neurobiologiques. De son côté, le DSM-IV-TR (American Psychiatric Association [APA], 2003) indique qu’il y a trouble des apprentissages lorsque les performances de l’élève portant sur la lecture, l’écriture ou les mathématiques sont nettement au-dessous du niveau escompté, compte tenu de son âge, de son niveau scolaire et de son niveau intellectuel, et ce, malgré les interventions rééducatives. »3 Les troubles spécifiques d’apprentissageOn utilise le terme « trouble spécifique d’apprentissage » lorsque le trouble est lié à l’apprentissage de la lecture, de l’écriture ou du calcul. DyscalculieSelon la Fédération des syndicats de l’enseignement (CSQ), le consensus le plus large pour définir la dyscalculie est le suivant : les élèves qui ont une dyscalculie développent une mauvaise compréhension des principes qui régissent les activités de dénombrement. Ils se distinguent par des difficultés atypiques de mémorisation des faits arithmétiques (utilisation de la retenue demeure difficile) et d’apprentissage des tables d’addition et de multiplication.4 DysgraphieLa dysgraphie est un « Trouble graphique s’exprimant au niveau des composantes spatiales de l’écriture sans atteinte des structures morphosyntaxiques. (Chez l’enfant qui ne présente ni trouble neurologique ni déficit intellectuel et dont la scolarité a été normale, elle est souvent liée à une organisation spatiale déficiente ou à un trouble de la personnalité.) »5Dysorthographie« C’est un trouble d’origine neurologique qui entraîne des difficultés importantes à écrire les mots avec exactitude et fluidité. Ces difficultés persistent dans le temps et résistent aux interventions reconnues efficaces par la recherche. »6 DyslexieC’est un trouble d’origine neurologique qui entraîne des difficultés importantes à lire les mots avec exactitude et fluidité. Ces difficultés persistent dans le temps et résistent aux interventions reconnues efficaces par la recherche.7 En lecture, l’enfant dyslexique éprouvera des difficultés à trouver le son approprié qui correspond à une lettre ou à un groupe de lettres. Aussi, il lui arrive fréquemment d’oublier, d’ajouter ou de déplacer des sons dans un mot. Par exemple, il lira « talbe » au lieu de « table ». Plusieurs manifestations évidentes peuvent nous donner signe que l’enfant est dyslexique. En voici quelques-unes : lorsque l’élève lit un texte, il lit de façon excessivement lente, il omet ou ajoute des mots, il devine les mots à la place de les lire correctement, il est toujours en train d’hésiter sur les mots qu’il s’apprête à lire, etc. TDA/HLe trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité est d’ordre neurologique. « C’est un mode persistant d’inattention ou d’hyperactivité-impulsivité plus fréquent et plus sévère que ce qu’on observe habituellement chez des sujets de développement similaire. »8 Yoan, étant atteint du TDA/H, se mettre difficilement au travail, il a de la difficulté à s’organiser, il maintient difficilement un effort au travail à se centrer sur une tâche, il semble peu retenir les informations, il suit peu les règles et les consignes, il démontre une agitation excessive, il n’attend pas son tour de parole, il montre une intolérance marquée à la frustration, il est distrait par son environnement, il perçoit mal les notions de temps et d’espace, il ne parvient pas à mener à terme ses travaux scolaires, etc. Toutes ces caractéristiques sont propres à la définition du TDA/H. Bien sûr, il y a beaucoup plus de caractéristiques que celles qui sont mentionnées ci-haut, mais elles sont applicables pour l’enfant que je devais analyser. Pour aider les élèves atteints d’un TDA/H, l’enseignant se doit de répéter fréquemment les consignes demandées. De plus, celles-ci doivent être claires et courtes afin de ne pas perdre les enfants. Dans le but de maintenir la motivation de ces élèves, il est important de faire quotidiennement des renforcements positifs sur leur comportement. En d’autres mots, ils ont besoin de beaucoup de rétroaction. Il serait donc intéressant de mettre en place un système de point pour récompenser les bons comportements qu’ils effectuent. De plus, si l’on doit donner une conséquence quelconque à un élève, il faut s’assurer que celle-ci soit en lien direct avec le comportement inadéquat. Par exemple, si un enfant refuse de faire le travail demandé, nous pouvons le garder à la récréation pour qu’il complète le travail qu’il n’a pas effectué durant les heures de classe allouées à ce même travail. Selon le ministère de l’Éducation du Québec (MEQ, 2003, p. 191-192), « intervenir auprès des élèves présentant un TDA/H demande beaucoup d’énergie en raison de la constance et de la fréquence des interventions à mettre en place ». Il réitère « le devoir pour l’enseignante ou l’enseignant de se protéger sinon elle ou il risque l’épuisement et les élèves ont besoin de sa constance pour se développer ». Il suggère au personnel enseignant « de briser la solitude en parlant avec une personne qui connaît la problématique, de s’assurer de l’appui des parents et de tous les intervenants et intervenantes, de connaître ses limites et de ne pas avoir peur de demander de l’aide si elle est nécessaire ». Il faut aussi être conscient que les élèves qui ont un TDA ou TDA/H ont très souvent des difficultés d’apprentissage. Massé (2007) a présenté, au congrès de l’Association québécoise pour les troubles d’apprentissage (AQETA), une conférence qui donne beaucoup de pistes pour travailler sur les difficultés en lecture des élèves ayant un TDA/H. De plus, le ministère de l’Éducation de l’Alberta a publié un livre Viser le succès qui est accessible gratuitement sur son site. Il donne à l’enseignante et l’enseignant de nombreux conseils, tant sur le plan comportemental que pédagogique, pour travailler avec les élèves ayant un TDA/H. VÉCU FAMILIAL Type de familleYoan vit dans une famille monoparentale. La séparation a été un événement marquant pour lui. Il a dû faire son deuil alors qu’il était si jeune. C’est depuis l’âge de 3 ans qu’il vit avec sa mère dans un petit appartement à Laval. En grandissant, le jeune avait une faible estime de soi qui était peut-être dû au manque de soutien de son père. En effet, Yoan n’a plus aucun contact avec son père depuis son très jeune âge. Aussi, la monoparentalité a aussi mené à l’appauvrissement dans la famille. Yoan a eu plusieurs troubles physiques et psychologiques suite à la séparation des parents. Il était souvent porté à s’isoler lorsque son père l’a abandonné, lui et sa mère. Implication de la mèreHeureusement, sa mère est très impliquée dans la vie de son enfant. Elle est intéressée à savoir ce qu’apprend son enfant à l’école et elle participe souvent aux activités que son enfant entreprend dans sa classe. Elle questionne quotidiennement Yoan pour savoir qu’est-ce qui va bien ou moins bien dans sa vie scolaire. Elle lui apporte le soutien dont il a besoin pour surmonter ces différentes difficultés. Elle lui paye un orthophoniste privé pour subvenir à ses besoins. De plus, étant donné que la mère est une travailleuse sociale, elle a l’habitude d’intervenir auprès d’individus pour les aider à résoudre ou à prévenir certains problèmes. Ceci dit, elle est capable d’analyser la nature et la gravité des problèmes de son enfant et à bien cerner les besoins de celui-ci. La mère est également capable de conscientiser Yoan dans le but de favoriser son adaptation face à différents problèmes qui peuvent survenir. SON PARCOURS SCOLAIRE École fréquentéeYoan fréquente l’école Père-Vimont, une école située à Laval. Il fréquente celle-ci depuis la maternelle. Il n’a donc jamais connu une autre école que celle-là. L’école Père-Vimont se situe à un peu moins d’un kilomètre de chez lui. Il est donc scolarisé dans un milieu des plus naturels possible. À l’école, il fréquente ses amis qui habitent proche de chez lui. C’est donc très stimulant pour lui de fréquenter cette école. Son école est petite et contient environ 2 classes pour chacun des niveaux scolaires. De plus, elle a deux profils particuliers de cheminement. Des classes spécialisées en soutien émotif sont à la disposition de certains jeunes et les élèves handicapés sont intégrés en classe ordinaire. Classe fréquentéePrésentement, Yoan est dans une classe ordinaire de sixième année. Il a fréquenté des classes ordinaires tout au long de son parcours scolaire, mais beaucoup d’intervenants sont présents pour le soutenir dans ses difficultés académiques. Nous parlerons de ces différents intervenants un peu plus loin ci-dessous. Dans sa classe, plusieurs mesures ont été mises en place pour soutenir l’élève et répondre à ses besoins. Par exemple, en classe, à la place d’être assis sur une chaise, Yoan utilise un ballon pour s’asseoir. Cette façon d’adapter la classe l’aide à garder une bonne posture en classe. De plus, sa concentration semble s’accroitre lorsqu’il est assis sur le ballon au lieu de la chaise. Un autre point positif du ballon serait que celui-ci fait beaucoup moins de bruit que la chaise en fait lorsque Yoan gigote. Parcours antérieurYoan a été diagnostiqué d’une dyslexie importante lorsqu’il était en troisième année. Sa mère a dû consulter un neuropsychologue pour recevoir ce diagnostic, car les services offerts par l’école n’étaient pas suffisamment efficaces. De plus, la mère souhaitait consulter le plus rapidement possible, car elle savait que plus vite elle le faisait, plus tôt l’enfant allait recevoir un diagnostic et plus rapidement le soutien et l’aide nécessaire allaient être mis en place. Dans le cas de Yoan, c’est depuis sa troisième année qu’il y a plus de ressources dans ses classes pour pouvoir l’aider à surmonter ses nombreuses difficultés, tant en français qu’en mathématiques. Certaines activités et méthodes d’enseignement seront adaptées à Yoan pour réponde à ses besoins. La suite de son parcoursComme Yoan est un élève qui éprouve des difficultés importantes autant en français qu’en mathématiques, il s’ensuit que sa sixième année sera l’année charnière dans la suite de son parcours scolaire. En effet, le personnel de l’école a déjà proposé, à la mère et l’enfant, plusieurs possibilités concernant la suite de son parcours scolaire. Pour le moment, la première possibilité serait d’envoyer Yoan au secondaire, mais dans une classe pour élèves étant atteints d’une dyslexie sévère. Ceci dit, Yoan entrerait au secondaire avec un grand retard scolaire, et sans nécessairement avoir réussi les examens du ministère de l’Éducation. La deuxième option qui s’offre à lui serait le cheminement particulier. Le cheminement particulier consiste à placer les élèves qui ont un grand retard scolaire au secondaire. Par contre, même s’ils sont au secondaire, ils devront poursuivre leurs apprentissages du primaire durant une période de deux à trois ans. Ensuite, à l’âge de 15 ans, ils auront accès à un programme de formation préparatoire au marché du travail. En cheminement particulier, les groupes comptent habituellement un peu moins de douze élèves. Les classes peuvent être composées de garçons seulement, de fille seulement, ou bien ce peut être des classes mixtes. Le programme est basé sur un enseignement différent d’habituellement. Les cours sont entre autres accentués par des projets d’envergure qui ressembleront à des simulations de travail. Pour répondre aux besoins de différents élèves, les écoles de cheminement particulier définissent un projet spécifique. L’élève qui est en cheminement particulier peut tout de même suivent des cours de l’horaire du régulier tels que les mathématiques, l’anglais, l’éducation physique, etc. Bref, les idées de projet qui peuvent être entrepris en cheminement particulier sont nombreuses et variées afin de réponde au plus grand nombre d’élèves dans le besoin. La troisième option serait le redoublement de l’élève. Mentionnons que jusqu’à maintenant, Yoan n’a pas encore redoublé d’année dans son parcours scolaire. Il pourrait dons devoir refaire sa sixième année pour tenter de rattraper le retard qu’il a accumulé. La mère n’est pas du tout en faveur du cheminement particulier. Elle préfère faire redoubler son enfant que de l’envoyer dans ce type d’approche. La classe dyslexique semble l’intéresser, mais pour le moment, elle n’a pas reçu énormément d’informations sur ce type de classe. Pour résumer la suite du parcours de Yoan, trois options s’offrent à celui-ci lorsqu’il aura terminé sa sixième année. Soit il ira dans une classe dyslexique, soit il poursuivra au secondaire en cheminement particulier, ou soit il redoublera sa sixième année. SERVICES REÇUS Yoan bénéficie de plusieurs services qui l’aident à surmonter ses difficultés scolaires. Il fait du dénombrement flottant en français à raison d’une fois par semaine, le mardi matin. Deux fois par semaine, l’orthopédagogue vient l’aider en classe ou dans un petit local à l’extérieur de la classe durant une à deux périodes. La mère lui paye également un orthophoniste privé, car cette ressource n’est pas accessible dans l’école. La psychoéducatrice lui ai également accessible lorsque l’enfant en éprouve le besoin. Puis, comme mentionné plus haut ci-dessus, Yoan a également consulté un neuropsychologue privé durant plusieurs mois. ANALYSE DU PLAN D’INTERVENTION PERSONNALISÉ Le plan d’intervention de Yoan a été révisé en début d’année par un comité formé de l’orthopédagogue de l’école, le dénombrement flottant, la technicienne en éducation spécialisée, la titulaire ainsi que sa mère. Ils ont établi ensemble quatre objectifs pour Yoan cette année. Le premier objectif est le suivant : l’élève sera capable de mener à terme deux projets avant la fin de l’année scolaire. Les moyens proposés pour aider Yoan à atteindre ses objectifs sont les suivants : il sera suivi par l’orthopédagogue, il aura des périodes spécifiques pour travailler sur les projets avec le dénombrement flottant, la création d’échéanciers personnalisés lui sera faite à l’aide de l’orthopédagogue et ceux-ci seront affichés et accessibles facilement. De plus, l’enfant sera en mesure de verbaliser les étapes des projets, ce qu’il aura appris à faire en dénombrement flottant. À mon avis, cet objectif est très pertinent, car comme mentionné plus haut, l’une des difficultés de Yoan à l’école est de persévérer dans un projet scolaire. L’équipe d’intervenants a donc bien pris en compte les besoins de Yoan. De plus, je trouve que les moyens proposés sont intéressants puisqu’ils sont bien adaptés à l’élève. Le deuxième objectif est le suivant : l’élève sera capable de maintenir son attention dans un travail ou un exercice pendant au moins 30 minutes. Les moyens mis en place pour aider Yoan à réaliser son objectif sont les suivants : il aura accès a des paravents et des coquilles pour l’aider à garder sa concentration, il utilisera un sablier pour faire des temps d’arrêt de cinq minutes chaque fois qu’il parviendra à se concentrer durant 30 minutes. En plus, il apprendra des techniques de concentration avec l’orthopédagogue de l’école. Cet objectif est révisé de l’année dernière, l’équipe d’intervenants a décidé d’augmenter le nombre de minutes d’attention visées. Je suis moyennement en accord avec cet objectif, car je trouve qu’il est difficile de quantifier l’attention qu’un enfant peut avoir. De plus, je crois que cela pourrait devenir un objectif qui décourage Yoan s’il ne parvient pas à améliorer cet aspect de l’objectif. Le troisième objectif est le suivant : l’élève sera capable de compléter la lecture d’au moins un roman par mois. Les moyens qui aideront Yoan à réaliser cet objectif sont les suivants : il devra lire au moins 15 minutes chaque soir, il sera suivi par l’orthopédagogue de l’école, l’orthophoniste au privée fera lui aussi un suivi avec Yoan, il participera à des ateliers de lecture avec le dénombrement flottant et finalement, une liste de stratégies de lecture lui sera facilement accessible. Selon moi, cet objectif est intéressant, car il touche concrètement la lecture, ce en quoi Yoan a un grand besoin de s’améliorer. Cependant, je m’interroge quant aux modalités de cet objectif puisque je trouve qu’une période d’un mois est trop étendue pour la perception de l’enfant et je crois qu’il serait important de préciser le type, la longueur et la difficulté des romans qu’il devra lire. Le quatrième objectif est le suivant : l’élève sera capable d’utiliser des stratégies de gestion des émotions pour mieux gérer sa frustration. Les moyens établis pour accomplir cet objectif sont les suivants : Yoan apprendra à identifier sont sentiment et à identifier la raison de celui-ci. Il sera en mesure de choisir une stratégie pour retrouver son calme. De plus, il participera à des ateliers de stratégies avec une technicienne en éducation spécialisée. Pour ma part, je suis persuadée que les moyens qui sont proposés ci-dessus sont excellents. Par contre, je proposerais d’offrir un coin isolé dans la classe pour permettre à Yoan ainsi qu’à d’autres élèves de la classe de se calmer lorsque nécessaire. De plus l’achat d’un lézard lourd serait une bonne affaire pour contrôler sa frustration. Le plan d’intervention de Yoan sera révisé au mois de juin. En général, je trouve que tous ces besoins sont adressés et les objectifs ont leur raison d’être. Je les trouve pertinents, ajustés à l’enfant et je trouve que l’équipe d’intervenants a fait un bon travail pour cibler des moyens efficaces. CONCLUSION En conclusion, ce travail m’a permis de mieux cerner les étapes que l’on doit entreprendre avec les élèves qui sont en difficulté d’adaptation et d’apprentissage. Dans le cas de Yoan, j’ai su bien définir son trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité. Nous avons également survolé ses nombreuses difficultés telles que sa dyscalculie, sa dysorthographie, sa dysgraphie et sa dyslexie. Ce travail m’a permis de mieux comprendre les différents rôles qu’ont eus les intervenants dans le parcours scolaire de Yoan. Aussi, j’ai pu analyser les besoins du jeune qui sont inscrits dans son plan d’intervention personnalisé et en comprendre les moyens qui étaient adaptés à Yoan. La participation de la mère m’a semblé cruciale dans le parcours scolaire de son garçon. J’ai été étonnée par la différenciation pédagogique qui pouvait être entreprise dans une classe du primaire et par les mesures que la mère a entreprises aux privées pour pouvoir recevoir un diagnostic le plus tôt possible. Étant donné que j’ai eu la chance d’aller observer le jeune en classe, j’ai pu voir ce qui m’interpellait chez cette enfant et comment il travaillait dans différentes situations. Les notes que j’ai prises m’ont permis d’enrichir ce travail. Finalement, le fait que Yoan soit scolarisé dans le cadre le plus normal possible, soit dans une école primaire ordinaire, en classe ordinaire, m’a fait réaliser plusieurs choses importantes qui pourraient m’être utiles dans ma future carrière d’enseignante. Je suis persuadé que je pourrai réutiliser les connaissances que j’ai acquises avec ce travail dans mes stages ou dans ma profession. J’ose espérer que l’évolution des services reçus par les élèves en difficulté d’adaptation et d’apprentissage se poursuivra dans les années à venir. BIBLIOGRAPHIE
1 Georgette Goupil, édition 2007, p. 51 2Georgette Goupil, édition 2007, p. 50 3 Georgette Goupil, édition 2007, p. 52 4 Fédération des syndicats de l’enseignement, avril 2013, document PDF, http://www.fse.qc.net/fileadmin/user_upload/z00/documents/VP/referentielEHDAA2013.pdf p. 21 5 Définition du Larousse en ligne, http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/dysgraphie/27135 6 Sonia Jubinville, En ligne, http://aqeta.qc.ca/troubles-dapprentissages/362-dyslexie-et-dysorthographie.html 7Sonia Jubinville, En ligne, http://aqeta.qc.ca/troubles-dapprentissages/362-dyslexie-et-dysorthographie.html 8 Fédération des syndicats de l’enseignement, avril 2013, document PDF, http://www.fse.qc.net/fileadmin/user_upload/z00/documents/VP/referentielEHDAA2013.pdf, p. 12 |
![]() | ![]() | ||
![]() | «parcours». IL s’agit ainsi de viser collectivement une prise en charge globale, continue et de qualité, au moyen du renforcement... | ![]() | «charnières» dans le squelette dont l’ouverture et la fermeture favorisent une mobilité orientée dans le sens antérieur. Et l’organisation... |
![]() | «charnières» dans le squelette dont l’ouverture et la fermeture favorisent une mobilité orientée dans le sens antérieur. Et l’organisation... | ![]() | |
![]() | ![]() | ||
![]() | ![]() |