Le rôle de la coordination
Le rôle de la coordination devient alors essentiel. Pour remplir ses missions, la coordination doit avoir un rôle :
d’animation de réseau
d’accompagnement méthodologique
de soutien à la gestion de projet
de mobilisation communautaire
d’actualisation du diagnostic en permanence
de mise en cohérence entre la politique locale et les politiques régionale et nationale
de communication
Pour mener à bien ses missions, la coordination doit avoir certaines compétences : animation et coordination d’un réseau d’acteurs. Cela implique également des compétences communicationnelles (travail avec les associations, établissement de relations avec tous les professionnels, capacités à identifier et à parler avec les personnes ressources de la population…). La communication concerne également la circulation de l’information locale vers le niveau départemental et régional, et inversement. Capacités à imaginer les méthodes localement appropriées pour impliquer les différents acteurs : habitants, élus, associations, institutions… Capacités à développer une méthodologie de projets appropriée pour assurer l’initiation et le suivi des projets. Connaissance du cadre politique et institutionnel dans lequel s’inscrit la démarche Atelier Santé Ville (PRAPS, PRS, Politique de la ville, Loi de lutte contre les exclusions…). Connaissance des acteurs locaux (élus, institutionnels, professionnels, bénévoles, habitants), de leurs missions, de leurs compétences, de la position de chacun, des liens opérationnels entre eux.
Connaissance des financeurs potentiels, de leurs spécificités, des demandes de subventions à réaliser… Connaissances en santé publique et en Promotion de la santé. Capacités à décrypter le jeu des acteurs sanitaires et sociaux (interactions, leaders…) de façon à pouvoir animer des stratégies de mobilisation et de coopération qui soient appropriées.
La coordination doit être capable de développer une analyse critique du contexte, de décoder les enjeux, les modes d’organisation, de voir comment gérer les contraintes, connaître la position des acteurs et leurs zones d’influence afin d’adapter des interfaces de négociation et de co-construction. Pour cela, la coordination peut être accompagnée à travers des temps de formations, des échanges de pratiques, des temps de coordination départementale ou nationale…
L’enjeu des Contrats Locaux de Santé
Dans le cadre du projet de loi portant sur la réforme de l’hôpital et relatif aux patients, à la santé et aux territoires « la mise en œuvre du projet régional de santé pourra faire l’objet de contrats locaux de santé conclus par l’agence (Agence Régionale de Santé), notamment avec les collectivités territoriales, portant sur la promotion de la santé, la prévention, les politiques de soin et l’accompagnement médico-social […]. Le Contrat Local de Santé aura vocation à s’appliquer à l’ensemble des territoires de santé qui seront déterminés par l’ARS ; il devra cependant trouver une application particulière dans les territoires de la politique de la ville ; il sera susceptible de compléter le volet santé des contrats urbains de cohésion sociale reconduits en 2010 ».
Autrement dit, le Contrat Local de Santé devient un outil de mise en œuvre d’une politique globale de santé à l’échelle de toute une ville. Or, la commune de Villiers-le-Bel a souhaité que le diagnostic porte sur les quartiers CUCS mais concerne aussi les habitants du reste de la ville. Autrement dit, il existait déjà une volonté politique d’étendre la politique de santé à l’ensemble de la ville.
Le Contrat Local de Santé signé entre la commune et l’Agence Régionale de Santé peut permettre de donner plus de visibilité à cette politique locale. Si la commune souhaite signer un contrat de ce type, il est important qu’elle se signale au Préfet.
ANNEXES
|