II. Les objectifs du diagnostic local de santé
En lien avec les objectifs des Ateliers Santé Ville, le diagnostic local de santé devait permettre :
d’identifier les besoins de santé des publics en difficulté et les déterminants de leur état de santé liés à leurs conditions de vie,
de localiser les ressources et relais de santé sur la commune, les quartiers prioritaires, et les environs, ainsi que l’usage qui en est fait par les habitants,
de connaître les pratiques et les besoins des acteurs de proximité en matière de santé et de promotion de la santé,
de repérer et comprendre les dysfonctionnements d’accès aux soins et à la prévention,
de définir les objectifs stratégiques et les priorités hiérarchisées dans la perspective de mettre en place des actions de santé publique,
d’obtenir des indicateurs chiffrés pertinents permettant d’apprécier l’évolution de l’accès aux soins et à la prévention des habitants.
En termes de processus, la démarche entreprise devait permettre :
de créer une culture commune autour de la santé des habitants, culture partagée par les élus, institutionnels, professionnels locaux et habitants,
d’organiser et de soutenir la dynamique partenariale,
de créer les conditions pour que chaque acteur (professionnel, habitant, usager, élu, institutionnel) prenne part à la construction des actions.
III. Le territoire concerné
La ville de Villiers-le-Bel comptait en 2005, environ 26 900 habitants.
La ville souhaitait que le diagnostic local de santé soit réalisé à l’échelle de la commune « en se concentrant plus particulièrement sur les quartiers considérés comme prioritaires »4.
Ces territoires prioritaires sont au nombre de 4 :
Quartier des Carreaux
Quartier du Puits la Marlière
Quartier de Derrière les Murs de Monseigneur
Quartier ancien du Village
IV. Le public
L’ASV est un dispositif qui vise à réduire les inégalités de santé en facilitant l’accès à la santé et à la prévention des publics en situation de précarité. Dès lors, le public concerné par le diagnostic local de santé est le public en situation de précarité. Néanmoins, comme le soulignaient les acteurs locaux, « il n’existe pas de norme qui permette de dire ce qu’est aujourd’hui une personne en situation de précarité », de la même façon, nous savons que de nombreux éléments influent sur la situation socio-économique des habitants. Il s’agira donc de prendre en considération ces facteurs de façon aussi à anticiper une entrée dans la précarité.
Par ailleurs, comme le soulignait un membre du comité de pilotage « la politique de la ville doit aussi offrir des services à ce que l’on appelle la « classe moyenne » pour qu’elle reste sur la ville et que sa qualité de vie globale ne se détériore pas ». Dès lors, en accord avec le comité de pilotage et le groupe de travail, nous avons considéré que le public concerné par le diagnostic local de santé était les personnes exposées à des facteurs de précarité. Enfin, il a été décidé que le diagnostic devait être conduit auprès de toutes les tranches d’âge de la population afin d’avoir une vision globale des besoins de santé des Beauvillésois, et peut-être, dans un deuxième temps d’approfondir certains aspects (accès à la prévention, accès aux droits, accès aux soins…) avec des publics particuliers (enfants, adolescents, jeunes adultes, adultes, personnes âgées…).
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