Jean Luc dernoncourt








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Jean Luc DERNONCOURT

2950, route des Vignes

74370 VILLAZ

Tél : 04.50.60.65.39

Courriel : dernoncourtjluc@aol.com

Gravelines le 13 janvier 2007

Monsieur le Président,

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,

C’est avec le devoir de respect que je m’adresse à vous en cet instant et en ce lieu sur un sujet d’une certaine gravité qui nous concerne ou nous concernera tous sur le territoire français.

Vous attendez de savoir où nous en sommes sur le dossier de la prédation des rapaces.
Dans un premier temps je vous fais un état de la chronologie de mes interventions.
En juin 2002, je décide de prendre à bras le corps et à titre personnel ce problème. Je multiplie mes contacts au plus haut niveau de l’Etat et adresse au ministre de l’Agriculture que je connais personnellement, une lettre circonstanciée sur nos préoccupations. Celui-ci contacte alors Madame le Ministre de l’Ecologie et du Développement durable de l’époque qui me répond que les espèces incriminées de rapaces restent sensibles et protégées.

Cela ne me satisfait aucunement. Plus tard, j’obtiens les appuis d’un député et d’un sénateur du département dans lequel je réside.

Grâce à ces personnalités, deux rendez-vous sont pris auprès des ministères de l’Ecologie et de l’Agriculture avec les conseillers techniques respectifs des ministres.

Ces réunions de travail en novembre 2003 au MEDD ont consisté à décrire la situation que nous rencontrons sur le terrain.
En avril 2004, il y a changement de ministre et changement de conseiller technique.

Ce dernier me demande alors d’établir un rapport à remettre au ministre de l’Ecologie.

Je contacte alors notre président fédéral, et lui expose la situation.

Mr De Sousa me charge alors de défendre les intérêts des colombophiles au plus haut niveau dans les ministères concernés : celui de l’Agriculture et celui de l’Ecologie et du développement durable et demande à M. Desjardins de m’accompagner dans cette démarche.

Plus tard, j’ai pu rencontrer Madame le Ministre de la Défense afin qu’elle nous soutiennent également par rapport au colombier militaire.

Le rapport établi en mai 2004 est remis aux deux ministres ainsi qu’aux député et sénateur qui sont en charge de ce dossier.


En résumé le plaidoyer pour une demande de réforme fut le suivant :
Constatant
1- Que la faune sauvage constitue un patrimoine collectif globalement circonscrit au niveau de chaque région qui nécessite une gestion adaptée aussi bien sur le plan local qu’au sein d’une approche d’ensemble cohérente,

2- Que toute réintroduction, ou toute politique de protection d’une espèce modifie l’équilibre écologique, entraînant d‘inévitables incidences sur l’activité pastorale et sur l’économie,
3- Que dans le cadre de ces mêmes politiques, les aspects de dangerosité, d’apport de perturbations des milieux des espèces en cause ne sont manifestement pas pris en compte ou bien largement minimisées, compromettant par là même leur crédibilité écologique,
4- Que ces mêmes politiques provoquent de nombreux conflits d’usage aggravés par une carence flagrante de concertation et de communication,
5- Qu’au demeurant, une espèce sauvage ne peut être valablement considérée comme intégrée à un milieu naturel que si son alimentation résulte majoritairement de ce dernier, notamment pour satisfaire sa subsistance d’une année sur l’autre.
Demande
- Que soit mis fin à l’hypocrisie de cette situation idéologique, soit disant écologique où sous le prétexte du mot nature on laisse se faire tuer des milliers d’animaux pour le bien être des rapaces qui se trouvent en tête de file de chaîne alimentaire.

- Que les moyens de régulation et de prévention doivent être fixés par le Ministre de l’Ecologie et du Développement durable qui s’engage à trouver des solutions en rapport avec la situation que nous vivons.

- Que soit tenu compte la chaîne alimentaire au niveau de la faune sauvage, de l’élevage de consommation et des animaux particuliers dont fait parti le pigeon voyageur.
Préconise à cette fin
Qu’il soit mis en place des mesures sélectives pour ces oiseaux de proie tout en assurant leur pérennité.

Que pour les détenteurs de permis d’élevage de faucons, des contrôles soient plus fréquents pour vérifier les lâchers intempestifs.

Que le rapace sédentaire doit faire l’objet d’un prélèvement s’il est spécialisé dans ses proies à proximité des garde-manger domestiques.

Que si aucune mesure n’est envisagée, cela se traduira par une diminution du nombre des colombophiles et de fermetures de colombiers.

-----------------

Il faut savoir que dans la loi de 1976, la notion de l’attaque domestique n’est pas prise en compte.

En outre il n’est pas précisé qu’il est ou qu’il n’est pas possible de se défendre. (il n’est pas concevable que le législateur ait oublié cette situation bien réelle !)

Serons nous obligés de faire naître des centaines de pigeons par colombier et ouvrir notre porte monnaie pour nourrir gratuitement ces rapaces en ne percevant aucune indemnité, faut il que nous disparaissons du paysage.

Le législateur a statué sur certains points concernant ce domaine sublime, il a décidé de la vie et de la mort. Il doit continuer à assumer sa responsabilité au regard de la Vie. Une solution doit être trouvée concernant le déséquilibre artificiel instauré suite à l’immunité d’un prédateur sans contrôle.

Nous ne voulons pas être les boucs émissaires de cet état de faits.

Les lois sont faites pour être modifiées et adaptées au fil du temps y compris la Convention de Berne.

Nous demandons l’aide de l’Etat pour que vive la colombophile qui est reconnue d’utilité publique.
J’insiste sur cet élément essentiel qui a valu à lui seul la poursuite objective des entretiens sur la protection des espèces, « il n’est pas concevable que le législateur n’ait pas tenu compte des attaques des prédateurs protégés sur les animaux domestiques et en plus de leur donner l’immunité totale. » 
Le ministre de l’agriculture m’oriente complémentairement vers les services de l’ ORGFH à Lyon.(Orientations Régionales de Gestion de la Faune Sauvage et de ses Habitats.)

Je voudrais aussi remercier particulièrement un colombophile de Megève, Mr Maurice Muffat Joly, qui a porté à ma connaissance des informations sur la faune sauvage dans sa biodiversité.

Parce que c’est bien de cela qu’il s’agit et c’est sur ce point précis qu’il faut travailler en démontrant la gestion inadaptée du biotype.
Pendant ce temps, le ministre de l’Agriculture prépare son projet de loi relatif au développement des territoires ruraux pour février 2005 en tenant aussi compte de nos remarques, (JO du 24.02.05, section 2 art L414-8 (orientations régionales de gestion et de conservation de la faune sauvage et de ses habitats et les articles R411-7 et R-411-8)).
Les Parlementaires votent la loi d’Orientation Agricole ART 86 et le code l’environnement L411-2 qui parait au JO le 5.01.06 sur la possibilité de prélèvement du prédateur en cas d’effarouchement négatif et redéfini les bases tant sur la notion de propriété, d’économie, de chaîne alimentaire, de pastoralisme, de biodiversité et d’équilibre naturel.
Lors d’une réunion le 11.01.06, j’ai précisé à Monsieur Jean Marc MICHEL, Directeur de Nature et Paysages au MEDD, que la gestion de faune sauvage actuelle relevait d’un manque de réalités constatées sur le terrain et que les informations vraies jusqu’à présent n’étaient pas parvenues à leur ministère. Elles émanent de groupements soi-disant écologiques qui gérent au cas par cas mais pas dans une situation globale.
C’est alors que les réunions de travail au MEDD se succèdent et la communication devient difficile avec la LPO-FIR. Les dirigeants se montrent agressifs et nous dénigrent, ces gens-là ne peuvent pas aimer nos oiseaux et ne comprennent pas notre sens de l’équité. Leurs intérêts médiatiques priment avant tout.
Leur démarche a été de se mobiliser contre moi (les notes du pèlerin LPO mission rapaces –mai 2006).

Certaines propositions d’effarouchement émanant de leur part relèvent du rêve (coller des auto collants avec des yeux d’aigle sur les ailes de nos pigeons, accrocher des clochettes sur le pigeon… !) et j’en passe et des meilleures. Ils vont même à nous proposer l’éducation de nos pigeons, sans savoir comment, alors que nos pigeons essaient toujours de s’échapper par instinct naturel et par habitude des attaques. Le ministère de l’éducation nationale va avoir du travail !

Pour l’inspecteur général des services vétérinaires du MEDD, cette situation est des plus tendues.
Néanmoins, la notion insupportable de la situation que nous vivons est reconnue.

J’ai fait paraître un article dans le Dauphiné Libéré avec entête en première page et un article explicite en 3eme page, un évènement d’attaque qui venait de se produire le 22.juin 2006.

Je vous précise que j’ai reçu des coups de fils et des lettres de tierces personnes qui se sont fait connaître et d’autres non et qui m’ont encouragé dans mes démarches. Par contre, aucune protestation dans l’intérêt des rapaces n’a été constatée.

Je vous demande de faire comme moi et de faire savoir la vérité sur ce qui se passe.

Je tiens à remercier tous les colombophiles qui m’ont aidés par leur témoignage sur des situations vécues .

Je remercie le président de Sousa et M. Desjardins qui m’ont laissé faire et m’ont assuré de leur soutien.

Dernière minute :

Le décret d’application du code de l’environnement nous concernant vient d’être publié au JO le 5.01.07 après accord du conseil des ministres et du Conseil d’Etat.


Pour ceux qui sont préoccupés par les attaques, il nous sera impératif de vous faire connaître auprès de votre président de région afin que soit mis en place une organisation sur le terrain qui sera pilotée en partenariat avec le MEDD ; celui-ci est en train d’établir à ma demande le cahier des charges pour tous les acteurs concernés.
En conclusion, cela fait quatre années et demie que ce dossier est en cours et à aucun moment je n’ai eu envie de baisser la garde et je continuerai l’action qui m’a été confiée car du fond du cœur, j’aime mes pigeons.
Mon cri du cœur :

« Ami, entends-tu le carnage des rapaces sur nos plaines,

Ami, entends-tu ces bruits sourds du compagnon qu’on m’enlève… »
Quel colombophile ne serait pas profondément troublé si son cher pigeon était massacré par un rapace !
Je vous remercie de m’avoir écouté.

Jean Luc DERNONCOURT



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