La rédaction de ce rapport a été coordonnée par Mme Catherine moisan, inspectrice générale de l’éducation nationale, avec l’appui d’un comité consultatif composé d’experts du ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative








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Chapitre 4 : Des ressources équitables qui n’excluent personne


25. En 2009, la dépense intérieure d’éducation (tous niveaux confondus y compris enseignement supérieur) atteint 132,1 milliards d’euros, soit 6,9% du PIB.

Pour le premier degré, cette dépense s’élève à 38,2 milliards d’euros, dont 53% à la charge de l’Etat et 39% à la charge des collectivités locales. Les ménages y participent pour 6%. La dépense moyenne pour un écolier s’élève à près de 5700 euros.

Pour le second degré, cette dépense s’élève à 55,4 milliards d’euros, dont 65% à la charge de l’Etat et 23% à la charge des collectivités locales. Les ménages y participent pour 7,6%. La dépense moyenne pour un collégien s’élève à 8000 euros ; pour un lycéen à 11 500 euros.

Une scolarité théorique commencée à l’âge de trois ans et poursuivie sans redoublement, en 15 ans, jusqu’au baccalauréat général et technologique est évaluée à 111 000 euros en 2009 contre 76 000 euros en 1990.

26. En ce qui concerne les ressources de l’Etat, il s’agit avant tout de la dotation en moyens d’enseignement, c’est à dire en postes et heures d’enseignants. Ces ressources sont réparties entre les académies. Cette dotation des académies tient compte à la fois de la démographie des élèves et des disparités des situations géographiques et sociales. Dans le cadre défini par la loi de finances, la répartition des moyens d’enseignement entre les académies obéit ainsi à des principes transparents, visant à l’équité entre les territoires et l’accompagnement des populations les plus en difficulté : outre les effectifs d’élèves, il est fait recours à plusieurs indicateurs issus de données de l’INSEE reflétant des préoccupations plus qualitatives : maintien du service public dans les zones rurales, respect des caractéristiques du réseau scolaire académique et volonté de favoriser la réussite scolaire des élèves issus des catégories sociales les plus défavorisées. La répartition des moyens est donc fondée sur des principes d’équité et d’optimisation dans la mesure où le service public de l’éducation « contribue à l’égalité des chances » (article L 11 -1 du code de l’éducation). L’Etat doit ainsi assurer aux élèves des conditions d’enseignement comparables sur l’ensemble du territoire. Dans ce cadre, des réunions de dialogue de gestion entre le ministère et les recteurs de chaque académie permettent d’aborder la question de la performance non seulement à partir des principaux indicateurs du projet annuel de performance mais aussi grâce à la « déclinaison » territoriale qui en est faite et à l’examen des stratégies mises en œuvre au niveau académique. L’explicitation des orientations retenues constitue une approche mobilisatrice sans qu’elle se limite au seul examen d’indicateurs de performance.

La répartition des moyens entre les établissements au sein de l’académie relève des autorités académiques, qui s’attachent à assurer la plus grande équité au profit de la réussite des élèves. Les mesures d’aménagement de la carte des formations et du réseau scolaire sont soumises à l’avis du conseil académique de l’éducation nationale, du comité technique paritaire académique ainsi qu’aux autres instances de concertations, départementales notamment.
27. Depuis le début des années 80, la France a mis en place une politique d’éducation prioritaire visant à attribuer plus de moyens aux écoles et établissements qui en ont le plus besoin. Redéfinie à plusieurs reprises, cette politique était basée depuis 2006 sur la notion de réseaux (collège et écoles de son secteur) avec deux niveaux : les réseaux de réussite scolaire (RRS) définis au niveau de chaque académie et les réseaux ambition réussite (RAR) définis au niveau national :

  • Les RRS, au nombre de 833, concernent 15% des collégiens et 12% des écoliers ; leur population est massivement d’origine sociale défavorisée et marquée par le retard et les difficultés scolaires ;

  • Les RAR, au nombre de 254, concernent 4,6% des collégiens et 5% des écoliers ; leur population est encore plus défavorisée et marquée par les difficultés que celle des RRS.

    La politique d’éducation prioritaire évolue à la rentrée scolaire 2011. Son périmètre se définit autour :

  • des écoles et établissements scolaires inscrits dans le programme ECLAIR (écoles, collèges, lycées pour l’ambition, l’innovation et la réussite), piloté au niveau national, qui intègre les 105 établissements inscrits dans le programme CLAIR en 2010 et la plupart des RAR,

  • des réseaux de réussite scolaire, pilotés au niveau académique.

    La contribution financière supplémentaire de l’éducation nationale à l’éducation prioritaire (RRS, RAR et mesures spécifiques pour les lycées en difficulté) peut être estimée à environ 1,1 milliard d’euros. La majorité de cette dépense est consacrée à l’amélioration de l’encadrement (personnels supplémentaires), il s’agit également d’avantages spécifiques (indemnités) pour les personnels exerçant dans ces établissements.


28. Un bilan complet a été réalisé en 2010, après 4 ans d’existence des RAR.

Ce bilan donne des éléments précis sur les caractéristiques de ces réseaux et leurs moyens de fonctionnement :

  • les RAR sont majoritairement implantés dans les zones urbaines d’agglomération, plus des deux tiers des collégiens en RAR ont des parents de catégorie sociale défavorisée (36% hors éducation prioritaire) et moins de 8% des parents de catégorie sociale favorisée (34% hors éducation prioritaire). Ces caractéristiques n’ont quasiment pas varié depuis quatre ans.

  • le surcoût global est estimé à 325 millions d’euros, soit un surcoût moyen par élève de 811 euros. Un écolier en RAR coûte 16% de plus que l’écolier moyen, un collégien en RAR, 18% de plus. Il convient d’ajouter un effort particulier pour les dépenses de vie scolaire et de santé scolaire.

  • ce surcoût est majoritairement consacré à l’encadrement supplémentaire (90%) et à près de 8% pour les indemnités spécifiques. En 2009, le nombre moyen d’élèves par classe dans les écoles en RAR est de 21,7, contre 23,8 dans les écoles hors éducation prioritaire ; en collège, ces chiffres varient de 20 pour les RAR à 24 hors éducation prioritaire.


Le bilan comporte également une analyse des résultats obtenus dans les RAR au regard de l’évolution d’un certain nombre d’indicateurs permettant non seulement de mesurer l’évolution de la performance mais aussi l’évolution de l’écart avec la performance hors éducation prioritaire.

  • La fluidité des parcours scolaires s’améliore dans les réseaux « ambition réussite » grâce à une diminution des redoublements plus forte qu’ailleurs, même si l’objectif annoncé en 2006 de suppression du redoublement dans les RAR n’a pas été atteint. En 2009, 27% des entrants au collège en RAR sont en retard (13% hors EP), ils étaient 34% en 2006 (15% hors EP).

  • La maîtrise des compétences de base en français et en mathématiques progresse en fin de scolarité dans les écoles RAR. Les écarts se maintiennent en français et se réduisent en mathématiques avec les écoles situées en dehors de l’éducation prioritaire. A l’inverse, en fin de collège, cette maîtrise baisse dans les collèges RAR entraînant un accroissement des écarts, très importants, avec les collèges situés hors de l’éducation prioritaire : en 2009, moins d’un élève sur deux scolarisé en dernière année d’un collège RAR maîtrise les compétences de base en français alors qu’ils sont plus de trois sur quatre à les maîtriser dans les collèges hors éducation prioritaire.

  • La poursuite d’études en lycée s’améliore légèrement par le passage en seconde professionnelle, mais l’écart reste fort pour le passage en seconde générale ou technologique (44% en RAR, 63% hors EP) et les élèves de ces classes issus d’un collège RAR ont des chances inférieures de passage en première (64% contre 79% hors éducation prioritaire).


29. Un nouveau programme a été initié à la rentrée 2010 : le programme CLAIR. Ce programme vise à :

  • améliorer le climat scolaire et le suivi des élèves pour permettre une meilleure réussite scolaire de tous ;

  • renforcer la stabilité, la cohésion et la mobilisation des équipes;

  • favoriser l'égalité des chances.
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