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« Comment en finir avec l’échec scolaire :

les mesures efficaces »

Projet de rapport national de base

de la France

Présenté par Mme Catherine Moisan

Inspectrice générale de l’éducation nationale

Dans le cadre de l’activité de l’Organisation de coopération

et de développement économiques (OCDE)

Juin 2011

REMERCIEMENTS

Le projet de rapport national de la France a été réalisé dans le cadre de l’activité du Comité des politiques d’éducation de l’OCDE intitulée « Comment en finir avec l’échec scolaire » selon un plan en deux parties, défini par l’OCDE :

  • partie 1 : mesures et pratiques visant à lutter contre l’échec scolaire ;

  • partie 2 :questionnaire relatif aux stratégies appliquées et fondé sur les dix mesures définies par l’OCDE (rapport 2007 « En finir avec l’échec scolaire : dix mesures pour une éducation équitable »).

Il servira notamment de base à une analyse comparative de l’OCDE sur les moyens d’action pouvant contribuer à lutter contre l’échec scolaire et à réduire les inégalités. Cette analyse s’appuiera également sur les 8 autres rapports des pays ou provinces ayant participé à l’activité : Autriche, 4 provinces du Canada (Manitoba, Ontario, Québec, Yukon), Espagne, Grèce, Irlande, Pays-Bas, République Tchèque et Suède.

La publication du rapport comparatif international est prévue en fin d’année 2011.

La rédaction de ce rapport a été coordonnée par Mme Catherine MOISAN, inspectrice générale de l’éducation nationale, avec l’appui d’un comité consultatif composé d’experts du ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative.

La composition de ce comité consultatif était la suivante :

  • Mme Véronique FOUQUE ; chef du bureau du suivi des stratégies et performances académiques, Direction générale de l’enseignement scolaire

  • Mme Elisabeth FROCHEN, adjointe au chef du département des relations européennes et internationales, Direction générale de l’enseignement scolaire

  • M. François GORGET, chef du département des affaires communautaires et multilatérales, Direction des relations européennes et internationales et de la coopération

  • Mme Pascale POLLET, chef du bureau des études statistiques sur la formation des adultes, l’apprentissage et l’insertion des jeunes, Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance

  • Mme Françoise OEUVRARD, Mission des relations avec la recherche sur l’éducation, Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance

La coordination de cette activité avec l’OCDE et du comité de pilotage à été assurée par :

Mme Nadine PROST, chargée de mission pour l’OCDE à la direction des relations européennes, et internationales et de la coopération (Département des affaires communautaires et multilatérales)


RESUME ANALYTIQUE


  1. Les caractéristiques du système français


Le système éducatif français comprend trois niveaux :


  • les écoles (préélémentaire et élémentaire) qui scolarisent tous les enfants à partir de trois ans pendant huit années ;




  • les collèges (secondaire inférieur) qui scolarisent tous les enfants pendant 4 ans ;




  • les lycées (secondaire supérieur) qui présentent des voies différenciées, générales, technologiques, professionnelles et qui mènent au baccalauréat.


Les parcours sont communs à quasiment tous les élèves jusqu’à la fin du collège où se situe le premier « palier d’orientation ». Cette orientation s’appuie sur les vœux des familles et sur la décision du « conseil de classe » au vu des notes obtenues. 55% des élèves poursuivent alors leurs études dans un lycée général et technologique dont la finalité est l’entrée dans l’enseignement supérieur, 38% des élèves poursuivent dans la voie professionnelle (lycée ou apprentissage) dont la finalité est l’insertion professionnelle et 6% redoublent.
Depuis 1985, les collèges et les lycées publics sont des « EPLE » établissements autonomes dotés de personnalité morale et d’autonomie financière. Ce n’est pas le cas des écoles qui, en France, n’ont pas d’autonomie. L’enseignement privé scolarise 13% des écoliers et 21% des collégiens.
Afin de compenser les inégalités entre établissements (notamment dans les grandes zones urbaines), une politique d’éducation prioritaire existe depuis 30 ans, visant à donner plus de moyens aux écoles et collèges qui en ont le plus besoin.
Du point de vue de l’efficience et de l’équité, le système français présente les caractéristiques suivantes :


  • une élévation importante du niveau de formation de l’ensemble de la population entre 1970 et 1995, cette élévation a profité à l’ensemble de la population ;




  • un ralentissement de cette progression ;



  • un déterminisme social et culturel entre élèves et entre établissements qui persiste fortement ;




  • un fort taux de redoublement qui touche majoritairement les garçons et les élèves défavorisés socialement.


Aujourd’hui, 16,6% des jeunes de 20 à 24 ans n’ont aucun diplôme, ils sont 21% parmi les enfants d’ouvriers et d’employés et 8% parmi les enfants de cadres et d’enseignants.

65,7% des jeunes de 20 à 24 ans ont un diplôme d’enseignement supérieur ou le baccalauréat, ils sont 55% parmi les enfants d’ouvriers et d’employés et 82% parmi les enfants de cadres et d’enseignants.



  1. Les principaux défis posés par l’échec scolaire


La France connaît donc un nouveau défi pour améliorer l’équité et lutter contre l’échec scolaire. Les principales causes sont de nature externes ou internes au système :


  • l’école porte à elle seule les aspirations d’ascension sociale de la population car le diplôme de formation initiale est plus que jamais le déterminant majeur de la carrière professionnelle ;




  • l’importance du chômage des jeunes et de leur précarité à l’entrée sur le marché du travail provoque parfois un sentiment de « fatalité » chez les jeunes ;




  • le modèle français d’intégration et « d’élitisme républicain » peine à atteindre ses objectifs ;




  • la culture professionnelle des enseignants (partagée par les familles de catégories socioprofessionnelles moyennes et supérieures) est encore largement fondée sur la sélection. Le fait que la réussite des élèves en difficulté ne porte pas atteinte à la réussite des « bons élèves » n’est pas encore communément admis ;




  • l’absence d’autonomie des écoles ne permet pas le développement de la responsabilité et des projets locaux ;




  • la ségrégation urbaine des grandes villes et des banlieues induit de fortes disparités de réussite entre établissements et la politique d’éducation prioritaire peine à donner des résultats.


Il convient d’ajouter que, comme tous les pays européens, la France s’efforce de maîtriser les dépenses publiques. S’ajoute donc aux défis précédents des questions majeures telles que l’optimisation des ressources, l’acceptation de priorités pour ceux qui sont en difficulté la capacité à réformer dans une période de moyens contraints.



  1. Les réformes en cours


Pour faire face à ces défis, la France a défini plusieurs objectifs, dont certains sont communs à l’Union Européenne :


  • passer de 42% à 50% de jeunes diplômés de l’enseignement supérieur ;




  • diminuer les sorties précoces et le décrochage scolaire, réduire à 13% le nombre de jeunes non diplômés ;




  • réduire à 15% le pourcentage de jeunes de 15 ans qui ne maîtrisent pas les compétences de base (PISA) ;




  • diminuer l’écart de performances entre établissements.


Plusieurs réformes sont actuellement en cours afin d’atteindre ces objectifs.
En premier lieu, la mise en place d’un « socle commun » de connaissances et compétences est en cours à l’école et au collège. Il s’agit de passer enfin à une évaluation différenciée et personnalisée de l’acquisition des compétences par les élèves, avec des paliers, et d’améliorer la cohérence des progressions pendant les 9 années de scolarisation de base.
En second lieu, deux réformes majeures concernent le secondaire supérieur. :

  • celle de la voie professionnelle qui a démarré en 2009, elle fait passer de quatre à trois ans la durée des études pour l’obtention du baccalauréat professionnel, elle vise à augmenter le pourcentage de jeunes accédant à ce diplôme avec un meilleur accompagnement, une réforme en profondeur des programmes, des diplômes et des périodes de formation en entreprise

  • celle de la voie générale et technologique qui a démarré en 2010 vise à mieux préparer les lycéens à l’enseignement supérieur, à permettre une orientation plus progressive et à mieux s’adapter aux besoins des élèves par un accompagnement personnalisé


En troisième lieu, la politique d’éducation prioritaire évolue à la rentrée 2011. Elle se compose des écoles et établissements scolaires inscrits dans le programme ECLAIR (écoles, collèges, lycées pour l’ambition, l’innovation et la réussite), piloté au niveau national, et des réseaux de réussite scolaire, pilotés au niveau académique. Le programme ECLAIR concerne 325 établissements (297 collèges et 28 lycées) ainsi que les écoles de leur secteur (plus de 2100). Ces établissements et écoles pourront développer des innovations en matière pédagogique, éducative, et dans la gestion des ressources humaines : création d’écoles du socle commun, personnalisation des parcours d’apprentissage, renforcement des liens entre pédagogie et vie scolaire, amélioration du « climat scolaire », personnalisation de la gestion des ressources humaines, contractualisation avec les autorités académiques.
Enfin, afin de lutter contre le décrochage scolaire, des plateformes de suivi et d’appui aux jeunes qui sortent prématurément de formation initiale se mettent en place. Ces plateformes bénéficient d’un système d’information unique permettant de mieux repérer ces jeunes qu’ils décrochent en lycée, en apprentissage ou en lycées agricoles. Elles regroupent tous les acteurs (établissements scolaires, centres de formation d’apprentis, missions locales pour l’emploi, collectivités territoriales). Elles doivent permettre une prise en charge rapide et adaptée des décrocheurs en leur offrant une « seconde chance ».



PARTIE 1 : MESURES ET PRATIQUES VISANT À LUTTER CONTRE L’ÉCHEC SCOLAIRE
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