
Travail dans le cadre du cours de Bertrand PARAGE, Déficience mentale et Méthodologies adaptées
Sexualité / parentalité de la personne avec déficience intellectuelle
Nely J. Caballero Sandi
ORTHOPEDAGOGIE
Année académique 2016-2017
Dans mon pays j’ai travaillé dans un centre de planning familiale (le premier qui a ouvert ses portes en Bolivie 1995) à l’époque je commençais mes études dans l’université et j’ai travaillé comme formatrice en éducation pour la sexualité. Nous offrions des ateliers dans les écoles, aux enfants partir de 12 ans, des enfants « normaux »
Normalement ont avait un programme à développer dans deux semaines. Qui on mettait en considération a la direction de l’école, celle-ci pouvait être accepte dans la totalité ou par thématique.
On commence avec :
L’ESTIMA DE SOI,
Confiance en soi, amour de soi, acceptation de soi et vision de soi.
CONNAITRE SON CORPS.
Anatomie - Caractère privé des parties intimes - Le corps : sentiment de propriété et pouvoir de décision 3 Découvrir les changements - Signes de la puberté pubertaires - Sentiments - Responsabilités nouvelles
CONNAITRE LES MTS
Définition d’une MTS - Principal mode de transmission - Symptômes - Conduites à tenir - Mesures préventives 10 Savoir utiliser un condom - Fonctionnement et utilité du condom - Utilisation sécuritaire - Disponibilité - Négociation du condom
METHODES D’ANTI CONCEPTION,
Parler de sexualité - Sentiments et émotions - Sexualité : aspect multi-dimensionnel ; plaisirs et difficultés - But des activités subséquentes
Entre autres, mais surtout il avait un atelier « PATERNITE RESPONSABLE »
Objectif.
Confronté à l’étudiant a la possibilité de devenir parent.
MATERIEL
Des œufs
DUREE
7 jours
CONSIGNE
Vous allez avoir des bébés œufs et vous devez prendre soin pendant 1 semaine de votre enfant comme si serait un vrai.
Comme un bébé il faut le cherche un prénom, l’habiller. S’occuper.
DEROULEMENT
On donne à chaque participant un œuf, a le hasard marque d’un symbole de gendre femme ou homme, et on donne la consigne. Après 7 jours en demande de raconter à chacun son expérience avec le bebe.

Peut-être qu’on puerait adapter cette dynamique avec les déficients mentaux.
LA PARENTALITE DE LA PERSONNE DEFICIENTE INTELLECTUELLE
La problématique de la parentalité s’inscrit dans un système de valeurs. Cette question active un éclairage en amont de tous les acquis (autonomie, intégration, estime de soi, auto-détermination, connaissance de son corps et des origines de la vie, et toutes sortes de compétences acquises)
Que peut signifier faire un bébé ! pour une personne déficiente mentale
Ce questionnement délicat se posera de manière extrêmement individuelle. Le conditionnement du contexte familial, socioculturel, l’âge et le degré du handicap, l’ampleur des symptômes et leur cumul, l’institutionnalisation ou non, les méthodes soignantes et éducatives, l’avancée des sciences pour telle ou telle maladie, sont autant de données qui fluctuent et s’influencent mutuellement, les risques réels de transmission génétique et les éventualités de grossesse.
Par exemple, le fait que les hommes trisomiques soient majoritairement stériles induit plus ou moins de peurs ou de tranquillité pour l’entourage, par rapport à la crainte de procréation.
LE CONTEXTE HISTORIQUE
Tout ce qui touche au domaine du handicap représente un reflet de ce qui se passe en général dans la société ordinaire, avec quelques décalages dans le temps et dans les mises en application. La parentalité des personnes vivant avec un handicap mental n’est pas née du néant. Elle est générée par plusieurs facteurs qui s’interpénètrent :
Le développement de la connaissance des handicaps mentaux
Après la Déclaration des Droits de l’Homme (1946).
La Déclaration des Droits des Handicapés Mentaux (1971) et nous devrions mettre en pratique la plus récente déclaration du Parlement Européen, qui stipule dans la Résolution A3-231/92 que : « l’éducation affective et sexuelle des handicapés mentaux soit renforcée par une meilleure prise en compte de la particularité de leur situation et qu’ils doivent, comme tous les autres êtres humains, avoir la possibilité de satisfaire leurs besoins sexuels »… pour apprendre et comprendre, pour se protéger aussi des maladies et des abus, également pour vivre en couple, et aussi pour réaliser un désir de parentalité parfois.
La place de la loi, en particulier depuis le 3 janvier 1968, selon le nouveau droit français, qui distingue pour la protection de la personne en minorité prolongée (terme succédant à celui d’incapable majeur désormais banni) les questions touchant aux droits matériels, financiers, juridiques et civiques de celles liées à son intégrité corporelle et psychique. C’est pourquoi, nous encourageons l’entourage de la personne vivant avec un handicap mental à ne pas amalgamer des niveaux qui sembleraient aller de pair, ni s’enfermer dans une vision figée et sans appel.
LE CONTEXTE CULTUREL
On pourrait traduire ce changement par le passage d’un devoir de procréation à un désir de procréation. Le changement est également vécu autour de la place de l’enfant dans notre société : de l’enfant-fatalité des familles nombreuses, presque sans statut, nous avons passé à celle de l’enfant désiré, attendu, rare, devenu l’enfant-roi. La personne handicapée l’est de fait aussi cet enfant-là, même si l’accueil qui lui est réservé variera de cas en cas et que sa vie se déroulera sous régence prolongée… voire permanente !
LE CONTEXTE ÉTHIQUE
Selon Albert Jacquard : « Etre responsable, c’est accepter de supporter personnellement le poids des conséquences de ses actes. »
En ce qui concerne le désir d’enfant et la procréation de la personne vivant avec un handicap mental, le problème d’assumer ou non les conséquences se pose de manière évidente (on peut être capable de pouponner, mais incapable de remplir une demande de fiche de vaccination, pour ne citer qu’un simple exemple !).
L’épanouissement dans la procréation existe si la personne concernée est valorisée, confortée et galvanisée par son entourage dans ses droits d’être parent, en y mettant du sens pour le reste de sa vie.
Par contre, s’il se sent disqualifié et incompétent, le parent ne pourra établir de relation positive avec l’enfant. Il n’y aurait alors pas, ou beaucoup moins, d’épanouissement généré par la parentalité.
LES APPROCHES AFFECTIVES ET SEXUELLES
Pour y avoir été confrontées plus d’une fois, nous pouvons dire que le désir d’enfant répond à plusieurs critères, présentés ici en ordre de fréquence d’observation :
Imiter, « faire comme ma sœur, mon cousin, etc. ».
Prolonger la suite logique du mouvement d’intégration : « Je travaille, je voyage, j’ai des loisirs comme tout le monde, donc je veux un enfant comme tout le monde… et je veux même conduire une voiture !».
Affirmer un état adulte, en dépit de la déficience mentale et rechercher ainsi une reconnaissance sociale.
Correspondre à la norme sociétale, voire imaginer que par la conception le handicap serait gommé (pensée magique).
Exprimer de vouloir un enfant peut exprimer le besoin d’un vécu affectif et sexuel.
Avoir envie de pouponner (comme une petite fille, mais avec du vivant !).
Se convaincre que parce qu’il y a enfant, le partenaire va rester avec soi.
Chercher un sens à sa vie et à son corps : « mon ventre ne sert à rien ».
Se sentir « pleine », remplie, fière d’un gros ventre (et sans forcément anticiper une maternité au-delà de ce seul but).
Faire plaisir à ses parents, déçus que la lignée s’arrête là.
CONCLUSION
Nous pensons que la personne handicapée a le droit de faire un choix de parentalité ; même si la notion de choix est relative, étant donné les limites qu’elle peut vivre. Cette prise de conscience des facteurs en jeu remet la personne intéressée en position d’acteur de son développement.
Entendre ce qu’elle veut dire de ses besoins, désirs et limites contrecarre le déni de la sexualité, et peut parfois suffire en soi à calmer des demandes irréalisables.
Nos actions accompagnantes et éducatives dans le domaine de la vie affective, intime et sexuelle ont naturellement emboîté ce courant général. Les prises de conscience, les indignations, les coups de cœur pour ou contre… peuvent parfois s’avérer fulgurants ! Pour que nos actes portent leurs fruits, le temps s’impose et il a encore besoin de temps. Notre société en marche ne peut si vite transgresser les étapes ou choisir de les éviter. La phase dans laquelle nous avançons tous demeure encore pionnière, malgré tous les pas accomplis. |